Les JMJ ou le voyage de la Providence de Dieu

Bonjour à tous,
Voilà, après quelques jours, j'ai décidé de poser par écrit un petit récit de mon voyage aux JMJ en Pologne. J'essayerai de faire ça de manière assez simple et en oubliant le moins de choses possible, mais je vous avoue que c'était un voyage assez intense en émotion et que personne n'est prêt à l'oublier, si vous voulez mon avis.

La première chose que je peux vous dire, et qui sera peut-être d'ailleurs le gros fil rouge de mon récit, c'est que c'était un voyage de la Providence. Totalement. Non pas parce que c'est un pèlerinage spirituel, lancé par le Pape, mais parce que c'était Jésus qui nous appelait, Jésus qui était au-dessus de tout, et Jésus encore qui nous gardait par Sa Main et par Sa Grâce.

On ne sait pas dans quoi on s'embarque quand on va aux JMJ. Même quand on a fait nos affaires, même quand tout est prêt, on ne sait pas parce que c'est un voyage sur l'inconnu. La seule chose qu'on sait, c'est qu'il y aura des millions de jeunes avec nous, et parfois, on pouvait avoir la pensée qu'on s'embarquait dans quelque chose de fou. Quelque chose qui nous dépassait, mais qu'il fallait risquer quand même parce que cela avait un sens et parce que cela valait la peine.

Je ne suis pas partie trois semaines, juste les trois jours principaux des JMJ. On est donc parti que vendredi matin pour revenir dans la journée du lundi. Et je vous promets qu'on était mort, mais j'y viendrai par la suite ^^

La veille, j'ai fait une courte prière, rien de remarquable, mais j'ai fait une prière quand même. Je me suis surtout tournée vers la Vierge, à ce moment-là, parce que c'était la Mère, et qu'à une Maman, on peut confier toutes les étapes de notre voyage. Mais au fond, quand je reviens à ce moment, je pense qu'au-delà de mes intentions à Marie, c'était une prière aussi à Jésus. Une prière muette, mais il connait mon coeur comme je connais le Sien, et je pense que je lui ai tout remis sans m'en rendre compte. C'est Lui, le Berger par excellence, et c'est vers Lui encore que mon âme avait surtout besoin de reposer. Et Jésus est l’Ami, l’éternel Ami vers qui on n’a pas peur de se tourner.

Je me suis donc confiée à Son Cœur, ce soir-là, et nécessité fait loi, j’ai été dormir car on savait bien que les trois prochains jours ne seraient pas reposants. Et pour preuve, nous nous sommes levés à 5h du matin, car il nous fallait être tôt à l’aéroport, au moins pour que tout se déroule correctement et sans stress. L’organisation nous avait demandé d’être là à 8h, en tout cas, et ma sœur et moi sommes arrivées assez à l’avance. Nous n’avons pas eu de mal à trouver celle qui devait nous accueillir et nous donner nos tickets, et à partir de là, le groupe s’est petit à petit constitué. Nous étions 24 en tout, et une fois que tout le monde était là, on s’est mis en route pour aller vers l’avion.

Je crois que personne n’était habitué à se lever si tôt, car comme on craignait tous des bouchons et des retards sur l’autoroute, on avait tous décidé de se lever tôt par prudence. Résultat, la majorité d’entre nous a dormi dans l’avion, moi y compris, jusqu’à l’atterrissage.  Ca a été donc très rapide pour arriver en Pologne, je vais être honnête avec vous ^^

Et je crois que je continuerai le tout demain, par petits posts. J’avais pensé vous faire tout en un seul message, mais je crois que je vais vous écrire quelques pages si je continue ainsi. Et comme il commence à se faire tard, je pense que ça vaut mieux de continuer demain par petit bout.    

Du coup, voilà ! C’était le prologue si vous voulez ^^

En tout cas, c’était une expérience que je garderai longtemps dans mon cœur, ça je peux vous le dire.

La suite au prochain épisode!

Merci pour ce témoignage, @Anayel 


C'est un fil que je lirai avec grand plaisir. 


Amitiés 

Quand nous sommes arrivés à l’aéroport, le but du jeu a vite été très simple : passer les contrôles, déjà, et puis, surtout, trouver la responsable qui devait nous rejoindre pour nous donner des diverses instructions et nous mener à l’endroit où on dormirait. Là, heureusement qu’il y avait des membres de notre groupe qui pouvaient sonner de l’étranger, parce qu’il était impossible de savoir qui était là pour nous, avec tous les gens qu’il y avait. On avait un chapeau rouge qui nous distinguait bien de tous les groupes (et dans une foule, je vous promets que c’est bien pratique, encore plus quand on est des milliers voire des millions à aller au Campus Misericordiae). Mais il a fallu quand même qu’on cherche et attende deux-trois minutes avant de trouver notre responsable.

Celle-ci nous a mené au bus qui devait nous prendre, un peu à l’écart, dans un parking fait pour. C’est là qu’on a eu deux bonnes surprises : le temps, en premier lieu. Il faisait super beau, assez chaud, aussi, mais ça n’était pas vraiment dérangeant. Et je vous avoue que ça fait quand même plaisir quand on voit que nos JMJ débutent avec le soleil : ça donne déjà bien le sourire en tout cas.

Puis… Puis, on est vraiment entré dans l’esprit des JMJ. Nous étions dans un parking très large et plusieurs bus pouvaient se garer facilement. Du coup, il y avait d’office plusieurs groupes dans les environs, et c’est là qu’on est entré dans la danse, sans mauvais jeu de mots. En tout cas, des irakiens sont arrivés et ont commencé une chanson dans leur langue, mais dont le refrain est bien connu : c’était l’hymne des JMJ 2008.

Spoiler:

Peu importe qu’on ne comprenne pas l’irakien, quand on a des « Alleluia » en refrain, on était obligé d’entrer dans la danse et de s’y mettre aussi. Résultat, il y a eu un cercle des irakiens au tout début. Puis, y a eu une partie de notre petit groupe de belge qui s’y est rajouté. Puis d’autres gens d’encore un peu partout. Et le tout petit cercle est donc devenu un trèèèès grand cercle sur une très grosse partie du parking. Mais on était trop dedans à battre des mains selon le rythme de la musique, à dire le refrain tout ensemble (surtout qu’il n’était pas inconnu à la plupart) et à déjà chanter mi dans la joie, mi pour le Seigneur (à qui d’autres pouvaient aller nos alléluia ?), aussi, et on avait déjà pour la plupart un grand sourire sur notre visage. Je crois qu’il y avait juste le chauffeur que ça embêtait parce qu’il voulait partir, mais j’avoue qu’on ne l’a pas aidé pour ce coup-là.

Je crois que c’est bien au bout de cinq minutes, si pas un peu plus qu’on a arrêté de chanter (et certains ne se sont pas privés de crier quelques fois « Viva il Papa ! »). On est quand même monté dans le bus, après (je crois qu’on avait fait assez attendre le chauffeur), et on a commencé à recevoir des indications diverses, notamment des tickets avec lesquels on pouvait se prendre à manger et surtout un ticket pour les Campus Misericordiae à utiliser samedi et dimanche.

C’est à ce moment qu’on voit des clins d’œil de Dieu. La chanson nous avait déjà vraiment mis dans l’ambiance, et d’une certaine manière, je trouve que c’était déjà un très bon moyen de se tourner vers Dieu et l’Esprit dès notre arrivée à Cracovie. Le refrain, surtout, était déjà une manière de louer et de remercier, je trouve. Et peut-être trouverez-vous ça bête, mais c’est un peu comme si on avait eu un moment tranquille avec Lui où on avait pu recevoir sa caresse, avec déjà quelques nationalités de confondues.

Il y avait donc eu la chanson, une surprise et en même temps une grâce. Puis, une fois qu’on a démarré, c’est là que l’orage a éclaté. Et c’est assez drôle, parce que sur l’ensemble de notre week-end, hormis le dimanche, nous n’avons eu que du soleil : chaque fois qu’il y avait de la pluie, on était protégé et quand il nous fallait du beau temps, on en avait. Du coup, ça continue à me faire sourire, parce que de temps à autres, tu te demandes si le Seigneur n’en est pas responsable.

Nous sommes donc arrivés là où on dormirait, un petit village polonais, mais suffisant grand pour nous accueillir. Notre groupe a été réparti en fonction des lieux disponibles, et je me suis retrouvée avec ma sœur et trois autres camarades dans une famille d’accueil avec qui on a vite sympathisé.

Par contre. Vous vous souvenez que le Pape avait demandé une journée de jeûne pour la paix, le vendredi 29 juillet ? Eh bien, je vous promets qu’on l’a faite, car on a tous mangé vers 5h-6h du matin, et nous n’avions rien mangé depuis alors qu’il allait être 16h. Je vous promets qu’on avait la dalle. Du coup, quand nos familles d’accueil nous ont apportés deux plats qui servaient plus d’encas pour nous cinq, je crois qu’on les a remerciés dix fois qu’on a tout vidé en les enfournant dans des papiers aluminiums (on devait repartir, en fait : tout notre groupe était d’accord pour aller à Cracovie, et du coup, on avait juste dix minutes à tout casser pour déposer nos bagages). Mais en emballant les plats, on a pu ainsi continuer à manger des petits bouts dans le car et en prêter à ceux qui n’avait rien su manger dans leur propre logement (après, globalement, toutes nos familles d’accueil étaient géniales, mais on a pu vraiment rester avec elles à ce moment-là).

Du coup, voilà, on a essayé de caler notre estomac comme on pouvait, et on s’est consolé en disant qu’on jeûnait au moins, il fallait être positif. Mais aucun de nous n’était mécontent je pense, car l’ambiance étaient là et le voyage promettait déjà.

Voilà voilà.

Je continue demain normalement ^^

C'est sympathique de votre part @Anayel, de nous raconter ce que nous n'avons pas pu vivre.

Merci Anayel c'est vraiment super de ta part de nous donner à vivre tout le déroulement de ton voyage au JMJ. En plus c'est bien écrit, très vivant et on participe vraiment.

A suivre et encore merci. Andrée

Nous nous sommes tous retrouvés dans le car qui nous a conduit jusqu’à la gare du coin si on veut. De là, on devait prendre le train jusque Krakow, et nous en avons profité pour faire un peu connaissance (surtout qu’il n’y avait alors pas tant de monde que ça, du coup, on avait assez de calme quand même).

Une fois arrivé à Cracovie, on a réussi à retrouver le responsable qui devait nous guider dans Krakow, en nous montrant certains bâtiments et surtout là où était le chemin de croix avec le Pape. Il était assez tard (vers 17h-17h30), donc nous savions déjà qu’on ne saurait pas tout voir et tout écouter, mais c’était notre participation qui était la plus importante, et on y est donc allé tranquillement.

On avait de la chance parce que même si on commençait à être en début de soirée, on avait un beau ciel bleu et il ne faisait pas vraiment froid. En plus, Cracovie est vraiment une belle ville : je ne vous la décrirai pas parce que les descriptions ne sont pas ma tasse de thé, mais elle avait son charme, c’est le cas de le dire. Avec ses églises, d’une part, mais aussi avec ses bâtiments plus historiques. Nous n’avons pas eu beaucoup d’informations sur la ville en elle-même, sur son histoire ou tel monument, mais nous n’étions pas là non plus pour faire du tourisme comme si on était en vacances (enfin, si, on était en vacances, mais vous me comprenez quand même).

On avait beau être assez tard, il y avait quand des gens de toutes les nations. Beaucoup beaucoup de jeune étaient présents, et ce qui était sans doute beau, c’était cet esprit de camaraderie, de fraternité, de paix, dirais-je aussi. Les visages étaient souriants, en tout cas, et il suffisait d’écouter un peu pour entendre des gens parler espagnol, italien, et toute sorte de langues, sans pour autant que ça empêche certaines choses de passer. Par exemple, quand nous nous sommes dirigés vers le chemin de croix et qu’on devait emprunter un trottoir qui longeait des barrières par où devait passer le Pape, on a tapé dans les mains de quelques personnes qui s’étaient assises en attendant la fin du chemin de croix. Et dès qu’on rencontrait des français ou des belges, on s’échangeait quelques mots aussi.

L’avancée a par contre été plus difficile au fur et à mesure qu’on s’approchait du terrain où était le Pape. Et là, je ne sais pas combien on était, mais je vous promets qu’il y avait une foule, tout le terrain était rempli et débordait même sur le bord de la rue. Du coup, on s’est mis plus en périphérie, et on a suivi le chemin de croix via des livrets qu’on nous avait donnés, justement fait pour.

De là, notre groupe s’est divisé selon ce que chacun voulait faire. Ma sœur, moi et nos colocataires sommes restées près du chemin de croix et on a essayé de voir le Pape lorsqu’il passait avec sa voiture. C’était chaud de se trouver une place, par contre : les gens viennent pour lui, un peu, et veulent donc le voir comme ils peuvent. Mais quand tu as quelques milliers de personnes dans la même rue, je vous avoue que ça se voit. Beaucoup. Bref, moi, je n’ai pas su le voir avec toute la foule, mais ma sœur a su prendre une photo un peu floue.

Une fois le Pape parti, devinez ce que les gens font. Ils bougent. Et rentrent dans Cracovie. Conclusion : tout le monde bouge vers le même endroit. Il nous a fallu un peu de temps pour se dégager de la foule, mais après, ça a été. Et on a décidé d’aller directement à la gare, parce que même si on avait encore du temps avant de rejoindre notre groupe, comme on l’avait convenu, on s’est tous dit qu’avec du monde pareil, il valait mieux se diriger directement vers les quais.

Honnêtement, on a bien fait, car il suffisait de suivre les gens pour aller vers les quais, sans mauvais jeu de mots. Il y avait vraiment une sorte de « file », et comme la majorité d’entre nous, toutes nations confondues, avait le même sac, c’était facile de se repérer entre jmjistes. Et de toute façon, même sans sac, je crois qu’on était en très grande majorité venu pour ça :p

Bref, on s’est dirigé vers la gare. Le problème, c’est qu’on ne connait pas bien la ville, et on ne savait non seulement pas le train qu’on devait prendre, mais on ne savait pas non plus vraiment là où on devait aller. On savait juste notre destination, en fait, et on nous avait juste dit qu’il fallait prendre le train vers Autchwitz. Le petit problème, c’est qu’Autchwitz, ça ne s’écrit pas comme ça en polonais. Alors autant dire qu’on était des ignorantes incultes, qu’on avait un charmant sens de l’orientation (ou pas) et qu’on était royalement paumée.

Mais je vous ai dit que les JMJ étaient un voyage à la Providence de Dieu. Et Jésus seul sait comment, nous nous sommes arrêtées pour demander de l’aide à la personne qu’il fallait. Il ne nous a pas seulement dit où on devait aller, il nous a dit le train, le quai, et tout les infos qu’il nous fallait pour rentrer. Du coup, comme l’a dit une de nos camarades, ou on avait « une belle gueule de perdu », ou on a eu une chance de cocu. Et accessoirement, un petit coup de pouce venu d’en haut (parce que sans cette personne, je sais pas comment on serait rentrée).

On a toujours eu des coups de pouce au bon moment. Et certains le prêteront certainement au hasard ou à la chance, mais moi, je préfère voir ça comme la main de Jésus qui nous gardait et nous protégeait de tout mauvais pas. Je pense que c’est plus beau de penser ainsi, et puis, ce voyage, c’était aussi un temps pour réenflammer notre foi.

De là, nous avons su retrouver tout notre groupe sur le quai. Comme on crevait tous la dalle, certains sont allés se prendre quelque chose et on a tous partagé comme on pouvait. Ca nous inquiétait, parfois, de voir tous des gens brusquement courir d’un quai à un autre, comme ça, sans prévenir, mais on était quand même optimiste sachant qu’on était bien à l’heure et sur le bon quai. Sauf que non, en fait. Tout avait été changé en dernière minute pour notre train, du coup, nous n’avions que quelques instants pour changer de voie et monter dans le train.

Bref, on a couru (et bien, je vous le promets), et Dieu merci, il était toujours là quand on est arrivé. Par contre, je ne sais même pas comment on a tous su monter dans le train : tous les wagons étaient remplis quasiment à ras bord, et on a dû se serrer pour entrer. Mais on a su tous être dans le même train, c’était déjà quelque chose !

Il nous restait donc 1h30 à attendre, et plus on passait des arrêts, plus le train se vidaient. A la fin, c’était beaucoup plus respirable, et il y a même des polonais qui nous ont aidé à descendre à notre arrêt, parce que le vide entre le train et le sol était énorme.

De là, on est rentré à notre gîte grâce à nos familles d’accueil respectives, et je pense qu’il était minuit quand on est arrivé. Le problème, c’est qu’on avait faim, et je crois que ceux qui nous hébergeaient s’en sont bien doutés, parce qu’ils nous avaient préparés quelques plats, et je vous assure qu’on a bien mangé. Il était limite temps, parce qu’à part ce qu’on avait pu prendre vers 15-16h, on n’avait eu aucun plat consistant et notre estomac se faisait bien sentir.

C’est donc vers 1h du matin (ô joie des JMJ) que nous sommes allés dormir, sachant qu’il y avait messe à 9h. Mais on est jeune, on a tenu le coup. Il valait mieux pour nous alors qu’on était seulement le premier jour d’ailleurs.

Et voilà pour la journée du vendredi !

Bonjouuur,
Bon, déjà, je m’excuse d’avoir mis ce fil en pause pendant quasi deux semaines, mais j’ai été prise par deux trois préoccupations et il fallait m’occuper de mes examens. Du coup, je n’ai plus posté, mais je compte bien m’y remettre à partir d’aujourd’hui !

Je m’en étais donc arrêtée à la journée du vendredi, et j’avoue que le lendemain matin, on a quand même eu du mal à se lever. Notre famille d’accueil nous avait proposé de nous lever vers 7h, pour qu’on puisse manger assez tôt et partir bien à l’heure. Du coup, aucune d’entre nous n’a rechigné, déjà par respect pour la famille qui nous hébergeait (car mine de rien, ils travaillaient aussi, donc on n’allait pas les embêter sur les détails), et puis, on était aux JMJ et on se doutait qu’on allait pas vraiment dormir.

Par contre, si je puis vous affirmer une chose, c’est que les Polonais savent accueillir les pélerins, et je pèse mes mots. On a eu genre trois-quatre plats rien que pour le petit-déjeuner, plus des tartines et plein de choses dans le frigo. Ils l’avaient peut-être fait exprès, comme on allait sur les Campus Misericordiae aujourd’hui et qu’on passait le week-end entier là-bas. Mais du coup, on s’est toutes servie abondamment, car même si on allait avoir un sac spécialement pour notre séjour à Cracovie, on ne savait pas ce qu’on aurait en tant que tel. Et bien nous en a pris parce qu’on a plus mangé ce qu’on avait emballé de notre maison d’accueil que tous les rations qu’il y avait dans notre sac.

Après avoir mangé, on s’est dirigé à la Messe quand même, comme il en avait été convenu avec tous les jeunes qui se trouvaient dans notre village. Nous n’y sommes pas vraiment arrivés à l’heure (on est plus arrivé à l’homélie), mais au moins avons-nous pu communier et participer pleinement à l’Eucharistie.

Ce n’est pas cette Messe-là qui m’a le plus touchée : j’ai plus préféré celle du Pape et même celle du lundi matin avec l’envoi de l’évêque, juste avant qu’on ne reparte chez nous. Mais c’était quand même une douce chose que de recevoir Jésus et de pouvoir l’accueillir avant de se remettre en route vers Cracovie. D’autant qu’on ne savait vraiment pas comment ça allait être, même s’il faisait beau et que la journée promettait d’être intense.

Il nous a fallu un peu attendre par la suite, car il fallait nous rendre à la gare, mais quand il y a quelques centaines de jeunes sur un même parking, même s’il y a beaucoup de bus, ce n’est pas si évident que ça pour savoir où et quand monter dans le bon car. Notre groupe a finalement réussi à rester ensemble, ce qui était quand même rassurant parce qu’on ne connaissait pas grand monde, et on préférait rester avec les gens qu’on connaissait. Notre chapeau rouge était assez efficace pour se repérer les uns les autres d’ailleurs : on était quasiment les seuls à en avoir, parmi tous les jeunes qu’il y avait, et quand on est dans une foule, c’est toujours agréable d’avoir de bons points de repère comme ça.

Arriver à la gare n’était pas difficile : en fait, quand nous sommes montés dans le train, il n’y avait quasiment que nous dans le wagon. C’est au fur à mesure que le train s’est rempli, car tout le monde allait évidemment au Campus Misericordiae, et c’était deux millions et demi de jeunes qui s’y étaient quand même donnés rendez-vous.

La vraie difficulté, à ce moment-là, a surtout été de savoir où sortir. On ne nous avait donné aucune indication, en fait, on savait juste qu’on était dans le bon train, et qu’à partir de là, on devait aller au campus. Du coup, on a toujours essayé de garder un oeil l’un sur l’autre, et on est finalement sorti au terminus. Tout notre groupe n’était pas là, parce que certains, sans savoir quoi, étaient sortis un ou deux arrêts plus tôt, mais tous les Belges qui étaient là se sont mis ensemble, et on a commencé notre pélérinage vers le Campus Misericordiae.

C’est là que c’est assez drôle à raconter, parce que même si on était deux groupes différents venus de Belgique, on s’est directement souder les uns les autres, en s’entraidant quand il le fallait, en s’échangeant des paroles et quelques blagues, etc. Il n’y avait vraiment pas cette impression d’être deux groupes séparés, je trouve : au contraire, on était clairement au-dessus de ça, comme s’il y avait un esprit fraternel plus grand et qui allait au-delà de nos différences, et même au-delà des nations et des langues. Car des groupes d’autres nations, on en a rencontré, et beaucoup. Il y a eu des Italiens, des germanophones, et je vous en passe (mais je n’ai pas vraiment fait attention aux drapeaux non plus sur le chemin). Et malgré le fait qu’on venait de partout à travers le monde, il y avait quelque chose dans l’air, je vais dire. Une joie, pour commencer, la joie d’être là à faire ce pélérinage pour Dieu, pour Jésus ou pour soi-même, la joie d’être en groupe, aussi, et de partager des choses avec tous ces gens autour de nous. Et puis, même s’il faisait mourant de chaud, même si le chemin était long, et même s’il fallait marcher, marcher, marcher, il y avait une certaine paix aussi, une tranquillité bien qu’on soit toute une foule.

Les Polonais participaient aussi avec une super bonne humeur. Les gens nous saluaient beaucoup à l’entrée de leurs maisons, ils nous avaient fait des affiches pour nous encourager (par exemple, « Allez, encore trois kilomètres ! ») et certains utilisaient même leurs tuyaux d’arrosage pour nous rafraichir. Vraiment, il y avait une ambiance du tonnerre, sans que ce soit la folie non plus. C’était bien équilibré en somme. Il y a bien eu des malaises, parce que on se serait cru en une pleine journée d’été, etc. mais dans notre groupe, tout s’est relativement bien passé.

Après avoir récupéré notre sac de survie pour le week-end, on a continué notre route vers les Campus, et comment vous dire ça ? C’était impressionnant. Il n’y avait que des jeunes à l’horizon, et quand nous sommes arrivés, on attendait encore 1,5 millions de jeunes. C’était vraiment le genre de choses où tu te disais « wouah », parce qu’on avait déjà l’impression d’être beaucoup beaucoup de monde, mais alors se dire qu’on n’était même pas la moitié… Voilà quoi. C’était impressionnant.

Mais la Providence étaient aux aguets encore une fois. Il y avait différents parterres qui avait des lettres et un chiffre (D5 par exemple). On s’est dès lors séparé avec les autres Belges avec qui on était arrivé jusqu’au là, parce qu’ils étaient dans une autre section que la nôtre. Ce qu’il y avait de notre groupe a donc continué sa route, et je ne sais pas comment Jésus a fait, car il y avait déjà un million de jeunes installé sur le campus. En l’occurrence, retrouver le reste de nos amis semblait mort, ou au moins difficile, honnêtement, vu tout le monde qu’il y avait.

Mais Jésus n’était pas de l’avis qu’on soit séparé visiblement, car on a su tomber sur deux garçons de notre groupe pile où on arrivait dans notre zone. Résultat, ils nous ont conduit là où nos autres amis s’étaient déjà installés, et on a su se retrouver tous ensemble en s’élaborant notre camp de fortune. Et c’est là que tu te demandes comment une telle chose est possible, car c’était deux millions de jeunes qui étaient en route vers le Campus. Avec deux millions de jeunes, de combien étaient les chances de nous retrouver tous les vingt, ensemble, au même endroit, au bon moment ? Surtout quand certains étaient descendus un ou deux arrêts plus tôt avec le train sans qu’on puisse communiquer ensemble ?  

C’est pour ça, dans un sens, que je vois un peu la main de Dieu là-dedans, car il me semble dur de se retrouver si facilement alors qu’il y avait autant de jeunes sur le campus. C’était quasiment impossible et pourtant, on a réussi à tous se retrouver sans véritablement de difficultés. Et d’accord, on pourrait croire que c’est dû au simple hasard des circonstances. Mais j’aime penser qu’il s’agit surtout de la Providence qui a agi et nous a aidé à rester ensemble. Ce qui était bien plus sympa ainsi d’ailleurs, car on a pu vraiment bien en profiter jusqu'au bout.

Merci Anayel d'avoir repris ce beau compte rendu qui fait du bien  car nous percevons  dans ce récit " la Main de Dieu "  

Tu écris en  fin de ton texte ce qui l' explique et tu penses " vrai " !

C’est pour ça, dans un sens, que je vois un peu la main de Dieu là-dedans, car il me semble dur de se retrouver si facilement alors qu’il y avait autant de jeunes sur le campus. C’était quasiment impossible et pourtant, on a réussi à tous se retrouver sans véritablement de difficultés. Et d’accord, on pourrait croire que c’est dû au simple hasard des circonstances. Mais j’aime penser qu’il s’agit surtout de la Providence qui a agi et nous a aidé à rester ensemble. Ce qui était bien plus sympa ainsi d’ailleurs, car on a pu vraiment bien en profiter jusqu'au bout.

Dieu est présent , là où est la joie d' être ensemble pour un même  Partage  , car il est AMOUR !

Que le Seigneur te bénisse  et te garde  telle que tu te montres  à nous  

Amicalement

Merci Anayel, on attend la suite, avec impatience parce que tu nous as mis vraiment dans l'ambiance et on imagine déjà que la suite est encore au moins, sinon plus formidable encore. C'est vrai la main de Dieu était là pour vous guider et vous faire profiter au maximum de votre voyage et de votre rencontre avec le Pape François.

Merci, Maud, Andrée, Sofoyal, et tous ceux qui lisez, c'est une joie pour moi aussi de partager ces JMJ comme je peux ^^ Et comme j'adore écrire et mettre tout sous la plume, autant en profiter.

Si on peut en plus mettre la Lumière de Dieu dans les coeurs, c'est déjà une récompense pour celui qui écrit, parce que la seule chose qu'il souhaite, c'est de faire passer sa joie et ses sentiments, au fond. Alors je fais de mon mieux et je suis contente si ce que je vos raconte vous permet de voyager jusqu'à Cracovie et goûter un peu ce que j'ai vécu. C'est là le but ^^

Maintenant qu’on était arrivé sur le Campus, il nous fallait attendre. Attendre, prier, profiter, goûter à cette union de tous les peuples aussi. En tout cas, à tous ces jeunes qui répondaient à l’appel du Pape et qui venaient de toutes les parties du monde.

Je vous le redis encore, mais c’était fou. Rien que pour se lancer dans les JMJ, en fait, il faut être fou. Fou de Dieu, d’un côté, et fou envers la croyance que la jeunesse peut se retrouver dans la paix, dans la joie, dans la communion et la fraternité envers l’autre. Certains venaient spécifiquement pour ça, sans doute même plus que pour Dieu, et c’est cette foi envers cette jeunesse, je trouve, qui est la force des JMJ. La foi qu’on peut passer du temps avec l’autre dans la paix et l’harmonie, quelle que soit notre langue ou notre nation. Bien sûr, il y a Dieu. Mais il y a aussi cette Paix et cette Confiance en l’autre qui vient aussi du cœur de l’homme, ici, du cœur des jeunes, et c’est cette foi qui est belle. Comme un pur rayon d’énergie qui s’étend et se propage au fur et à mesure que se déploie les Journées Mondiales de la Jeunesse.

Dans notre cas, on a attendu, notamment en discutant les uns avec les autres. Parfois, on parlait moins, et on mangeait par exemple, comme on pouvait en tout cas. On a vraiment béni la nourriture qu’on avait pris de notre famille d’accueil : c’était une véritable bénédiction. Bien sûr, on avait aussi de quoi se nourrir dans notre sac de survie, mais c’était plus des rations militaires, j’ai l’impression, et entre ça et nos sandwichs… On préférait notre sandwich.

Quoi qu’il en soit, plus le temps passait, plus le Campus se remplissait. Il y avait aussi des animateurs qui essayaient d’animer la foule, mais même si certains écoutaient, ils restaient toujours un brouahah de fond. En soi, je les plains un peu, parce qu’ils faisaient vraiment des efforts, mais nous, on attendait une seule personne : le Pape. Et finalement, quand il est arrivé, ça a été radical. Non seulement on attendait le moment où il prendrait la parole, mais il y avait aussi une certaine effervescence, pas une exaltation, mais une joie d’être là quand on savait que notre Chef spirituel allait bientôt prendre la parole.

Et autant les animateurs n’avaient pas réussi à animer la foule, autant quand François commença à parler, ce fut le silence total. Il fallut grand maximum une minute pour que tout le monde se taise et se mette à l’écouter. Alors je vous laisse imager deux millions de jeunes qui parlaient de tout et de rien, et puis, un silence sur quasiment tout le Campus suite à la parole d’un vieil homme de 70 ans. C’est assez impressionnant en soi, mais c’était beau aussi de voir un changement si rapide sur l’ensemble du terrain rien que pour écouter notre Pape. Sans doute y avait-il de la curiosité d’un bon nombre, mais il y avait aussi un certain respect pour cet homme qui guidait l’Eglise et la barque de Pierre, si je puis dire ça ainsi.

Et le Pape commença à parler. C’est assez dur à retranscrire ce moment, car il faut y être pour comprendre ce qui a été vécu. D’une certaine manière, j’ai plus l’impression que ces JMJ-là, il apparaissait plus comme notre grand-père spirituel qui était entouré de plein de petits enfants. De deux millions de petits enfants même. Mais il y avait quand même quelque chose de profond et au-delà d’une certaine écoute, je pense qu’il y avait non seulement du respect, mais aussi une certaine complicité aussi. Notamment parce que le Pape nous a demandé de répondre à ses questions, je pense, et qu’on n’était ainsi pas des auditeurs passifs. Et puis, comme je l’ai dit, j’ai l’impression qu’il y avait une sensation d’unité, ce soir-là, une sensation d’être une famille, malgré nos langues, nos cultures, nos religions.

Puis, Jésus nous a gâté au niveau du temps, aussi. Il a fait beau toute la journée, mais nous avons en plus eu droit à un coucher de soleil sans nuages et à une nuit étoilée sur le campus. Vous allez sans doute rire, mais si je devais décrire cette soirée avec tous ces jeunes et avec le Pape, je la décrirai comme un petit moment d’éternité. Un moment où le Seigneur m’a semblé dire « Stop » aux nuages, à la pluie, à tout, et il nous a donné ses grâces en nous remplissant de la beauté de sa Création mais aussi d’un sentiment plus grand. Un sentiment qui venait de Lui un peu. Déjà au moment de l’Adoration, lancé par le Pape et suivi par tous les jeunes, il me semblait qu’il nous bénissait avec le sourire. Mais quand on regarde l’ensemble de cette nuit, l’ensemble de cette soirée, et même notre voyage en lui-même, il me semble qu’il nous a accordé quelque chose de grand et de difficile à décrire. Sa Paix, peut-être. Le fait qu’il bénissait chacun d’entre nous et ce moment d’union entre frères. Et le fait qu’il disait peut-être : « Vous êtes mes Petits et je suis votre Berger qui vous garde dans mon Cœur ». Je ne sais pas. La seule chose que je puis dire, c’est qu’il y avait ce sentiment d’union, de paix, de famille, et de joie tranquille, aussi. Et tout cela me fait vraiment penser que le Seigneur était vraiment au milieu de nous, à nous garder au milieu de ses anges.

De fait, la soirée était vraiment très belle. Je n’ai pas su tout suivre, parce que nous ne comprenions pas le polonais, déjà, et puis, ce n’était pas comme si nous étions près de l’endroit où était le Pape. L’un des points forts de ce moment, ceci dit, était la solidarité de notre groupe. Ceux qui avaient une radio pour écouter le discours du Pape à notre égard prêtaient leurs écouteurs à ceux qui n’en avaient pas, et d’autres répétaient à voix haute ce qu’il disait, tout simplement. Et du coup, on a bien pu tout comprendre, ou en tout cas, une grosse majorité de son discours. Et ça, cette solidarité, c’était vraiment agréable.

Après ce moment de partage avec François, il y eut l’Adoration, et ce fut vraiment un temps d’union avec Jésus, pour ce qui me concerne. Un moment de prières, certes, mais plus un moment où je me confiais à son Cœur, tandis qu’il me donnait le Sien. J’ai compris, à un moment, qu’on disait le chapelet de la Divine Miséricorde donné par Sainte Faustine, et je m’y suis donc jointe comme je pouvais tout en continuant à parler tranquillement à Jésus. Mais outre le Seigneur, c’était beau de le passer ces temps forts des JMJ avec d’autres. Le fait que je le passe avec ma sœur, notamment, les rendait vraiment exceptionnelles et c’est un moment béni que je garde précieusement dans mon cœur. C’est même vraiment le point fort des JMJ, d’ailleurs, je pense, et j’espère pouvoir les refaire une fois avec elle mais aussi mes deux frères, juste pour le plaisir de partager quelque chose d’aussi fort tous les quatre.

Par la suite, je ne sais pas trop quoi vous dire. Je l’ai dit, c’était un moment béni et un moment qu’il faut vivre pour le comprendre. Ce qui m’a marquée, néanmoins, quand je me suis couchée dans mon sac de couchage, c’était toutes les étoiles qui parsemaient le ciel, comme des gardiennes sur notre sommeil. Et cela m’a fait penser au moment quand j’étais petite, quand on rentrait à la maison par notre petit jardin. J’aimais toujours lever la tête à la recherche de l’étole la plus brillante. Et dans mon esprit enfantin, j’associais toujours cet astre du ciel à Jésus, avant de chercher la deuxième qui brillait le plus pour l’associer à Quentin. Et j’aimais penser que l’un comme l’autre veillait sur nous, et que Jésus, surtout, prenait bien soin de notre petit ange du Ciel.

C’est ce à quoi je me suis souvenue en me couchant, car j’avais une étoile juste au-dessus de ma tête, un peu comme à l’époque où je cherchais Jésus dans notre jardin. Et ça m’a fait sourire, parce que j’avais vraiment l’impression que de fait, il veillait sur nous tous du haut du Ciel et qu’il ne permettrait pas que quelque chose arrive durant cette nuit où nous étions tous rassemblés en partie pour Lui.

Et de fait, nous n’avons eu ni pluie, ni vent, ni rien du tout. Juste un ciel étoilé, et s’il fit froid, pour moi, je dormis bien au chaud comme un petit enfant dans mon sac de couchage. Je dormis limite mieux que chez notre famille d’accueil, parce que nous eûmes quand même une ou deux heures de sommeil en plus.

Oups, j'ai du retard sur ce post
Quelques échauffements et on y va, il y a matière...
Merci pour cela Anayel.

Comme si on y était. Merci Anayel.



« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » ...

Notre pape François a 80 ans dans 4 mois

Merci  Anayel pour ce partage, je comprends ton émotion à vivre ces moments extraordinaires. Ces grands rassemblements qu'on peut vivre soit, lors d'un pélerinage comme Lourdes ou Medjugorje nous donnent une idée de ce que vous pouviez vivre tous ces jeunes avec notre St-Père.

C'est une goutte d'éternité sur la terre, car je pense qu'au Ciel ce doit être encore plus extraordinaire, on a de la peine à imaginer ce qui nous attend.

Merci Anayel  pour nous avoir fait partager ces belles journées des JMJ. J'ai longtemps, au temps de ma jeunesse, c'était... y a pas si longtemps, été à Taizé. J'y ai fait de l'accueil et de l'animation. C'était des JMJ mais en France. C'était super. J'ai voyagé...sur place en rencontrant des jeunes de tous les continents.
Si tu savais - je me permets de te tutoyer - tu peux en faire autant, comme je t'ai enviée toi et tous les autres car j'ai une profonde affection pour ce pays (il est vrai que nous avons le même drapeau, rouge et blanc pour Monaco et blanc et rouge pour la Pologne) qui a été si éprouvé et qui est resté attaché à sa foi. Il nous a donné plusieurs saints dont St Maximilien Kolbe et St Jean-Paul II pour les plus récents et, je l'espère pour bientôt, un autre, le Père Jerzy Popieluszko. J'ai visité ce pays. Il est tellement beau...la langue c'est autre chose. Heureusement il y a l'anglais et les....mains. J'ai pu suivre un peu à la télé et là j'étais avec vous et avec notre pape François. Encore merci Anayel et que le Seigneur et la Vierge te protègent.