Dans ce contexte de crise et de violence, les Églises chrétiennes en Nouvelle-Calédonie ont proposé une prière pour la paix et la réconciliation :
Apikaoua. Seigneur, nous voici réunis, tes fils de confessions protestantes et catholique, pasteurs et diacres de nos Eglises respectives, pour demander la force de ton aide dans la situation dramatique que vit notre pays.
Nous avons manqué de foi, manqué à nos devoirs de chrétien en privilégiant les rapports de force au lieu de l’écoute, de la justice, de la paix.
Nous te demandons de nous donner ton pardon pour nous rendre libres de nous regarder à nouveau comme des frères et sœurs, sous ton regard de Père.
Ton évangile, cette bonne nouvelle de l’amour que ton Fils, Jésus est venu implanter sur cette terre : Nous ne l’avons pas mis en œuvre.
Nous désirons d’un grand désir que cette force qu’il représente nous atteigne de nouveau et devienne le guide de tous nos comportements, de tous nos rapports, de tous nos échanges.
Ton Fils, Jésus a quitté ce monde en nous disant : « Je vous laisse ma Paix, je vous donne ma Paix.
Que cette paix qu’il nous a remise devienne effective sur cette terre où nous vivons aujourd’hui.
Nous nous devions d’être des artisans de paix.
Nous avions pris l’engagement de bâtir un avenir de paix et de fraternité, de vivre ensemble en harmonie.
Seigneur, nous avons failli.
Nous n’avons pas voulu la paix.
Nous avons cherché à gagner, à imposer aux autres nos manières de comprendre et de voir.
Nous avons ainsi généré tant d’incompréhensions, tant d’injustices, tant de douleurs, tant de peines, tant de larmes.
Conscients de l’immense violence qui a marqué cette sombre semaine de mai 2024, nous ne voulons plus jamais persister dans cette voie du rejet.
Donne-nous l’envie et le courage de faire mutuellement les pas nécessaires les uns envers les autres comme surent le faire nos frères Jean-Marie et Jacques qui, aujourd’hui, sont dans ta maison.
Que leur courage nous soit un exemple pour ensemble être capables de nous tendre à nouveau la main, à nous serrer cette main marquant la paix que nous voulons sceller sous ton regard.
Nous te demandons par Jésus-Christ ton fils Notre Seigneur.
Amen