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Tridium Pascal 2024 : VENDREDI SAINT

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Message par Véronique1 Jeu 28 Mar - 23:02

Jeudi saint : la folie d’amour de Dieu commence à nos pieds


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Lavement des pieds, par Duccio di Buoninsegna, entre 1308 et 1311 © Wikimed



Et si j’affrontais une grave crise existentielle en cette Semaine sainte ? Et si je mettais tout en cause, là, maintenant ? Pourquoi donc célébrer la messe ? Pourquoi donc ai-je donné ma vie pour Jésus ? Pourquoi tous ces gens dans l’assemblée, qui défient la pandémie et abandonnent leur série Netflix pour se réunir dans une église ? C’est tellement absurde, il y a tellement mieux et plus excitant à faire ! Pourquoi ? À la fin des fins, il n’y a qu’une seule raison valable. Pourquoi ? Parce que Dieu est fou d’amour pour moi, pour vous, pour tous les hommes. 

Littéralement, Dieu est fou d’amour pour nous, chacun d’entre nous personnellement, et tous ensemble comme son peuple de prédilection ! Cela, Catherine de Sienne l’a écrit plusieurs fois, et si nous sommes ici, c’est que d’une manière ou d’une autre nous l’avons expérimenté, ou à tout le moins nous en sommes absolument convaincus, d’une certitude invincible. Dieu est fou d’amour pour nous !

Il se prosterne à nos pieds

Cette folie de l’amour de Dieu culmine sur la Croix, dans l’offrande que Jésus fait de sa vie pour le salut du monde. Mais elle commence aujourd’hui, ce Jeudi Saint, dans ce geste du lavement des pieds et dans l’institution de l’Eucharistie qui lui est associée. Voilà qui est impensable ! En Jésus, non seulement Dieu qui habite une lumière inaccessible a revêtu notre corps de misère, mais il est allé jusqu’à se prosterner aux pieds de ses créatures. C’est « l’amour qui s’abaisse », selon les mots de Thérèse de Lisieux. Et pourtant, ils ne sont pas toujours tellement beaux, les pieds de ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle comme ils peuvent… Ils ont pris la poussière du péché et la poussière du temps qui s’écoule. Jésus se prosterne à nos pieds, verse dessus de l’eau vive, et les embrasse tendrement, comme seul un fiancé éperdument amoureux peut le faire pour sa fiancée.


C’est cela, l’Eucharistie : Jésus n’est plus seulement à genoux devant nos pieds, il est à genoux dans notre cœur.


Et parce que Dieu, en Jésus, est amoureux transi de sa créature, il ne veut pas en rester à une intimité extérieure, il ne se satisfait pas d’une étreinte qui ne peut que s’interrompre. Les vrais amoureux veulent que l’étreinte dure toujours. C’est parce qu’ils savent qu’elle ne pourra pas durer toujours qu’ils s’étreignent avec d’autant plus de force et de passion. Mais Jésus n’est pas un amoureux résigné à la fugacité de l’étreinte. Alors Jésus vient en nous, pour y faire sa demeure de manière habituelle, et c’est l’Eucharistie. Il entre corporellement en nous, et c’est toute son âme qui se déverse dans la nôtre. C’est bien ce que signifie l’union charnelle entre les époux ! Et parce que là où Jésus vient demeurer, toute la Trinité vient également, le Père et l’Esprit-Saint se joignent à lui pour nous donner ce baiser qui ne connaît pas de fin. C’est cela, l’Eucharistie : Jésus n’est plus seulement à genoux devant nos pieds, il est à genoux dans notre cœur.

Dans la froideur de nos cœurs endormis


Dans le lavement des pieds comme dans l’institution de l’Eucharistie, « Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout ». Jusqu’au bout, c’est-à-dire à la fois jusqu’à son dernier souffle exhalé sur la Croix et jusqu’à l’extrême de l’amour. Alors comment se fait-il qu’au contact du feu brûlant de cet amour divin, notre cœur reste parfois de glace ? Comment se fait-il que le printemps apporté par la colombe de l’Esprit-Saint ne parvienne pas tout à fait à dissiper le froid glacial de l’hiver dans nos cœurs endormis ?



Oh ! bien sûr, il y a d’abord que l’Eucharistie exige un acte de foi. Il faut croire à la vérité de cette parole insensée prononcée par un prêtre dont la ressemblance avec Jésus n’est pas toujours flagrante : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang. » Il faut croire qu’en dépit du silence des sens, en dépit du bon sens, c’est bien à une étreinte d’amour passionné que nous nous rendons lorsque nous approchons de l’autel pour recevoir le corps et le sang du Christ sous les espèces du pain et du vin consacrés. La difficulté provient donc du mode même selon lequel Jésus a choisi de se rendre présent.

Pour aimer vraiment, il faut de l’humilité


Mais plus profondément, la difficulté vient de nous. D’un manque d’amour, sans doute. Mais peut-être plus encore d’un manque d’humilité. C’est ici que le choix apparemment étrange de l’Église de proclamer l’Évangile du lavement des pieds pour fêter l’institution de l’Eucharistie prend tout son sens. Pour nous aimer jusqu’au bout, Jésus a voulu se mettre à genoux à nos pieds, et poser ce geste humiliant de nous laver les pieds. Pour aimer vraiment, il faut de l’humilité, et c’est cela qui nous manque. Car si Jésus a été humble en lavant les pieds de ses disciples, n’oublions pas l’humilité requise de la part des disciples pour se faire laver les pieds. Pierre ne l’a pas accepté du premier coup.


Face à l’amour brûlant de Jésus, nous sommes tous toujours et encore en chemin.


Il y a quelques années, lors d’un apostolat de jeunesse, nous avions proposé aux jeunes étudiants volontaires venus aider pour une semaine une soirée d’adoration eucharistique qui commençait par un lavement des pieds. Pour ce qui est de laver les pieds, le prêtre présent et moi-même, diacre à l’époque, avions officié, et cela m’avait demandé un petit acte d’humilité. Mais ce qui m’avait beaucoup frappé, c’est que plusieurs parmi les étudiants avaient refusé qu’on leur lave les pieds. L’Évangile se répétait. Sans prétendre sonder les reins et les cœurs, ce refus m’avait paru très significatif. Il y avait là comme un refus de ce que l’amour de Jésus peut avoir de radical et d’extrême. L’humilité nécessaire pour consentir à se faire laver les pieds n’était pas encore là, et cela se reflétait sans doute aussi sur leur relation à l’Eucharistie. Je ne doute pas que, depuis lors, l’Esprit saint ait travaillé les cœurs de ceux qui s’étaient dérobés à cet amour de Jésus qui s’abaisse. Mais à cet instant, ils étaient encore en chemin. Face à l’amour brûlant de Jésus, nous sommes tous toujours et encore en chemin. Demandons que ce Triduum nous fasse entrer dans l’humilité de l’amour véritable.

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Message par Véronique1 Jeu 28 Mar - 23:11

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Devant des détenues, le Pape invite à ne pas se fatiguer de demander pardon



Le Pape François a présidé la messe du Jeudi Saint, appelée in Coena Domini dans la prison pour femmes de Rebibbia à Rome. Devant une assemblée composée des détenues et du personnel pénitentiaire, le Saint-Père a insisté sur la nécessité de demander pardon à Dieu et de l’imiter dans la vocation du service.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican


Comme en 2023, François a célébré la messe du Jeudi Saint dans une prison, celle de Rebibbia à Rome. Sous une grande tente, dans la cour centre pénitentaire, il a présidé la messe en présence de 200 personnes dont les femmes détenues, leurs proches, d’anciennes détenues et le personnel du centre carcéral. La prison pour femmes de Rebibbia compte 370 détenues, et est l’un des deux grands centres de la capitale italienne.

Jésus pardonne tout, pardonne toujours


Le Souverain pontife est arrivé dans l'après-midi à la prison et a salué les femmes dans l'assemblée, avant de prendre place près de l'autel dressé pour l'occasion. Après la lecture de l’Évangile de la Cène, le dernier repas du Christ, tiré du récit de saint Jean, François a voulu attirer l’attention sur deux moments particuliers.

D’abord, le lavement des pieds des disciples par Jésus avant le dernier repas. «Jésus s’humilie avec le geste du lavement des pieds», explique François. «Avec ce geste, il nous fait comprendre le sens de sa venue: il n’est pas venu pour être servi mais pour servir» a-t-il poursuivi.

Ensuite, François s’arrête sur l’épisode de la trahison de Judas. «C’est l’égoïsme et l’argent qui le poussent à faire ce geste malheureux» assure-t-il, mais c'est un geste qui a permis au Christ de montrer son amour absolu. «Jésus pardonne tout, pardonne toujours, insiste le Saint-Père, c’est à nous de demander pardon».
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Le Pape a salué les femmes détenues avant la messe in Coeli Domini.


Ne pas se lasser de demander pardonner

Le Pape a évoqué une anecdote pour illustrer son propos. Il s’est souvenu avoir rencontré une femme très âgée et sage, qui lui avait dit: «Jésus ne se lasse jamais de se pardonner mais c’est nous qui nous fatiguons de demander pardon». Suivant cet exemple, il a demandé à chaque fidèle présent de demander au Seigneur «la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon», peu importe les fautes et les péchés commis.

Aux femmes condamnées à une peine de prison devant lui, le Pape a conclu en insistant sur la vocation du service, à l’image du geste du lavement des pieds.

Lavements des pieds


Juste après une courte homélie, le Pape a procédé au lavement des pieds de douze femmes prisonnières, âgées de 40 à 50 ans de onze nationalités différentes. L’émotion se lisait alors sur les visages de ces femmes, dont certaines ont laissé couler des larmes. La messe a ensuite été dite par Mgr Diego Ravelli, maitre des célébrations liturgiques pontificales.

Elle s'est terminée par un mot de remerciement de la directrice du centre carcéral, prononcé au nom des femmes prisonnières et du personnel. Un panier de denrées cultivées dans le potager du centre par les détenues a ensuite été offert au Pape, de même qu'un chapelet aux couleurs de l'arc-en-ciel et deux étoles fabriquées dans l’atelier de couture. Pour sa part, le Saint-Père a offert une peinture représentant la Vierge Marie et l’enfant Jésus.




https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-03/devant-des-detenues-pour-le-jeudi-saint-le-pape-encourage-a-ne.html?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NewsletterVN-FR
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Message par Véronique1 Ven 29 Mar - 11:21

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Ce que nous enseigne la Passion de Jésus

La Passion offre un modèle de croissance dans la sainteté. Les allées et venues de Pilate dans le prétoire - mentionnées sept fois - symbolisent les hésitations et l'indécision de chacun à l'égard de Jésus.

Chaque Vendredi saint, les fidèles ont la chance d’entendre proclamer le récit de la Passion dans l’Évangile de Jean. La Passion offre un modèle de croissance dans la sainteté. 


1-LA CONVERSION SE PRODUIT AU NIVEAU DU DÉSIR

Ce n’est pas une coïncidence si les premiers mots prononcés par Jésus dans le récit de la Passion font écho aux premiers mots de Jésus au début de l’Évangile de Jean. Dans le récit de la Passion, Jésus dit à Judas et aux soldats : « Qui cherchez-vous ? » (Jn 18,7) Au début de l’Évangile, Jésus demande aux disciples de Jean-Baptiste venus à lui : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1,38) Dans les deux cas, la réponse est la même : Jésus-Christ.

Pourquoi Jésus pose-t-il cette question ? Parce que la conversion se produit d’abord au niveau du désir. Pour embrasser le mystère de la Passion, il faut d’abord reconnaître que son désir le plus profond, c’est de suivre cet homme qui est prêt à mourir sur une croix par amour pour les hommes.


Le désir est un don que Dieu fait au croyant pour lui permettre de connaître qui est Jésus et de comprendre le but de sa vie. La question la plus importante, c’est donc d’abord : est-ce que je désire suffisamment Dieu ? Une religieuse qui vivait avec Sainte Thérèse de Lisieux racontait l’histoire d’une conversation spirituelle de la sainte avec une autre sœur du Carmel « qui défendait à l’excès les revendications de la justice divine » au détriment de l’infinie miséricorde de Dieu. Lorsque Thérèse arriva à une impasse dans la conversation, elle conclut en disant : « Ma sœur, vous voulez de la justice de Dieu, vous aurez la justice de Dieu. L’âme reçoit exactement ce qu’elle attend de Dieu ».

2-FACE AU NÉANT DU PÉCHÉ

Tout au long de l’Évangile, Jésus a déclaré  : Je suis la Lumière eu monde, Je suis le Pain de vie, Je suis le Bon Pasteur, Je suis la Résurrection et la Vie, … Et tandis que le Fils de Dieu continue d’affirmer ce « Je suis » divin lors de son interrogatoire par le grand prêtre, Simon Pierre, qui se tient non loin de là, proclame publiquement : « Je ne le suis pas » ! La juxtaposition ironique de l’aveu et du reniement symbolise l’enfermement de chacun dans le péché. 

 Sainte Catherine de Sienne donne ce bon enseignement :

Voici le remède à la peur : que les créatures reconnaissent que, de nous-mêmes nous ne sommes rien, que nous participons constamment au néant qu’est le péché, et que tout ce que nous avons vient de Dieu. Une fois que nous nous connaissons nous-mêmes, nous parvenons à connaître aussi la bonté de Dieu à notre égard.

C’est ce qu’a fait Simon Pierre. Bien qu’il ait commis le même péché que Judas Iscariote, Pierre n’a pas laissé son reniement le plonger dans le désespoir. Plus Pierre prend conscience du néant qu’il est en dehors de Dieu – Je ne le suis pas – plus il a soif du Tout qu’il ne trouve qu’en Jésus-Christ. Pierre renverse son triple reniement en proclamant trois fois à Jésus ressuscité : « Tu sais que je t’aime ! » (Jn 21,17).

3-TENTATION ET VACILLATION

L’inclusion délibérée par Saint Jean d’indications scéniques détaillées concernant les allées et venues de Ponce Pilate dans le prétoire – indiquées sept fois – symbolise l’hésitation et l’indécision dont chacun fait preuve à l’égard de Jésus. La tentation de se laisser influencer par le monde et par sa vision des choses empêche l’homme d’accéder à la Vérité. Pourtant, Pilate pose la question : « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18,38). Cette question n’est peut-être pas cynique, mais sincère, car Pilate est aussi celui qui proclame : « Voici l’homme ! » (Jn 19,5).


La tentation du péché doit être remplacée par la conviction que c’est Jésus qui donne le salut.

Jésus, l’Homme, représente l’homme Adam, l’image parfaite et sans péché du Créateur, placé sur terre pour être la source de la vie et de la perfection humaine. Cette exclamation de Pilate proclame :« Regardez ce que vous avez fait à la nature humaine – torturée, injuriée, couronnée de moqueries. Voilà ce que l’homme a fait à lui-même. Cet homme – qui est Dieu – prend tout cela sur Lui. C’est en Lui que toute l’humanité trouve son salut » la tentation du péché doit être remplacée par la conviction que c’est Jésus qui donne le salut.

Pilate déclare également : « Voici votre roi ! », ce qui veut dire qu’il détrône l’homme, le centre de l’univers. La Vérité remplit et transforme celui qui contemple le vrai Roi, au lieu de rester obstinément enfermé dans ses propres pensées et sa vision des choses.

4-LA SAINTETÉ EST SYNONYME D’APPARTENANCE

Le Vendredi saint, l’Église s’unit à Jésus dans son agonie. La racine du mot « agonie » est agon, qui signifie « assemblée » ou rassemblement de personnes, pour un concours, une épreuve, une bataille ou une lutte – une assemblée qui vise la victoire.

Lorsque, depuis la croix, Jésus ordonne : « Voici ta Mère« , le Christ présente Marie comme la personnification de l’Église. Jésus donne sa Mère aux hommes pour qu’ils puissent à leur tour appartenir à Dieu, et aux autres. Comme le disait le bienheureux Guerric d’Igny : « Comme l’Église dont elle est le symbole, la Vierge est la mère de tous ceux qui renaissent à la vie. Oui, elle est la mère de la Vie, qui fait vivre tous les hommes ».

5-ACCUEILLIR LA GRÂCE DE LA SOUFFRANCE

 Un soldat enfonce sa lance dans le côté de Jésus. « La grâce entre toujours par une blessure » (J. Carron). L’homme peut essayer de limiter la souffrance, mais il ne peut pas l’éliminer. C’est en essayant d’éviter la souffrance à tout prix que l’homme dérive vers une vie de vide : celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres, il devient dur et égoîste. 
Le phénomène de l'apathie n’est pas tant l’indifférence que la haine de la souffrance et de son caractère sacré. « L’avilissement des âmes consiste en l’apathie : la perte de la capacité de souffrir » comme disait Bernanos. « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé »(Jn 19,37). C’est en gardant les yeux sur Jésus Transpercé sur la croix que « la contemplation de la misère humaine arrache vers Dieu » (Simone Weil).

« Les plaies de Jésus nous offrent un choix : soit être condamnés avec ceux qui ont infligé les plaies et percé son côté, soit nous repentir et entrer dans le côté ouvert du Christ pour y demeurer » (saint Thomas d’Aquin). 


6-L’UNION AVEC DIEU

Après la mort de Jésus en croix, Joseph d’Arimathie est venu prendre son corps. C’est ce que tous les fidèles font lors de la Sainte Communion.

« L’Eucharistie est ce qu’il y a de plus réel dans le monde. C’est pourquoi il faut l’accepter sans réserve. Quand l’homme est tourmenté par le doute, par l’angoisse, par les troubles de l’âme et de la chair, au milieu des pires perturbations de l’esprit et de l’âme, il sera sauvé. Ce n’est pas quand tout semble perdu qu’il faut abandonner l’Hostie ; au contraire, c’est quand tout semble perdu qu’il faut se nourrir de l’Hostie et s’appuyer sur les promesses solennelles du Seigneur. « (François Mauriac)


7-LA VIGILANCE DU CŒUR

« Comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus » (Jn 19,42). Le tombeau est un vrai tabernacle, un lieu d’adoration, car « pendant le séjour du Christ au tombeau sa Personne divine a continué à assumer tant son âme que son corps » (CEC 630). Aussi misérables et désespérées que soient les circonstances de sa vie, la présence de Jésus-Christ au tombeau nous invite à l’espérance. Chacun a, au moins une fois dans sa vie, cru couler ou toucher le fond. « L’illusion que tout nous a été enlevé en même temps, le sentiment de dépossession totale, est le signe divin que, au contraire, tout ne fait que commencer ». (Bernanos)

Cette mort affrontée dans le tombeau du Christ nous apprend à affronter la mort. « La vie de l’être humain s’accomplit à travers la succession de nombreuses morts », disait Saint Basile le Grand. Rappelez-vous : « Tout le monde arrive au tombeau fatigué, triste et déçu… mais il en repart en courant ! ». (Mère Elvira Petrozzi).
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Message par Véronique1 Ven 29 Mar - 11:24

Vendredi saint : ce petit geste tout simple à faire chez soi

Lors de l’office du Vendredi saint les fidèles sont invités à s’avancer pour vénérer la croix. Un geste que chacun peut parfaitement faire depuis chez soi, s'il ne peut se rendre à l'office ce jour-là.


« Voici le bois de la Croix qui a porté le salut du monde ». C’est généralement avec ces mots que le prêtre, lors de l’office du Vendredi saint, porte la croix à l’autel. 

Au cours de la célébration, après la lecture du récit de la Passion du Christ, les fidèles sont invités à s’avancer pour vénérer la Croix en la touchant ou en l’embrassant. 

Pour le Vendredi saint pourquoi ne disposeriez-vous pas une croix chez vous afin de la vénérer quelques instants ? 

Agenouillez-vous devant elle et consacrez quelques minutes à vous remémorer la Passion du Seigneur et le sens de son sacrifice. 

Vous pouvez également en profitez pour réciter un Notre Père. Enseignée aux disciples par Jésus Lui-même, la prière du Notre Père est « brève mais audacieuse » avait ainsi expliqué le pape François lors d’une audience générale.

 Elle ne commence pas par une formule d’adoration, mais par l’affirmation de la « confiance filiale ». Cette prière veut donc faire « tomber les barrières » pour que l’homme s’adresse « sans crainte » à son Père « plein de compassion ».

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