Au cours des Journées russes de la jeunesse qui ont eu lieu à Saint-Pétersbourg du 23 au 27 août, Alexandre Baranov, 34 ans, a témoigné devant le Pape d'un chemin de conversion on ne peut plus drastique. Autrefois sataniste, il a demandé le baptême et se prépare désormais à devenir prêtre.
Pendant un peu plus d’une heure, le pape François a pu dialoguer avec la jeunesse catholique de Russie, rassemblée à Saint-Pétersbourg le 25 août, à l’occasion des Journées russes de la jeunesse. Si le Pape ne s’est pas rendu sur place, il a toutefois pu y participer en visio-conférence, donnant lieu à un temps fort en échange avec quelque 400 jeunes réunis pour l’occasion, venant des confins de la Russie.
Le Pape s’est adressé à eux en les invitant à être des artisans de paix au milieu des conflits, faisant référence à la guerre en Ukraine. « Je vous invite à être des semeurs de graines de réconciliation, de petites graines qui, en cet hiver de guerre, ne germeront pas maintenant dans le sol gelé, mais fleuriront lors d’un prochain printemps », a exhorté le Pape.
Au cours de cet échange, Alexandre Baranov a pu témoigner de son parcours de converti. Âgé de 34 ans, il a demandé le baptême il y a cinq ans, en 2018, rapporte l’agence espagnole AciPrensa. « Il y a une dizaine d’années, j’étais aussi éloigné que possible de l’Église », explique le jeune homme. « J’étais sataniste, je participais à des rituels occultes et je faisais et disais beaucoup choses très mauvaises. L’Église catholique peut sortir une personne des ténèbres. En tout cas, cela s’est passé comme ça dans ma vie », déclare encore Alexandre avant d’annoncer être en deuxième année de séminaire. Pour le séminariste, différentes expériences de vie telles que « la peur, la douleur de la perte, l’expérience de sa propre faiblesse, la violence vécue, les traumatismes » peuvent pousser dans l’obscurité, et ce dès le plus jeune âge. Cette expérience est ensuite accentuée par la place que prennent l’ésotérisme et la superstition dans la vie de la personne fragilisée. « Regardons autour de nous : près d’une personne sur deux essaie de contrôler sa vie avec des superstitions, en passant par l’astrologie et pire encore. Tout cela est une façon de se passer de Dieu », a prévenu le séminariste.
Retrouver la lumière
Ces pratiques « peuvent atteindre des formes assez extrêmes et aller si lion qu’il faut un véritable miracle pour nous ramener à la lumière », poursuit le jeune homme, avant de conclure :
« C’est le Christ qui m’a fait sortir des ténèbres, m’a libéré et m’a montré un chemin différent. Il prouve que malgré la faiblesse, malgré la douleur, malgré toutes les expériences négatives, vous êtes digne de la vie, du salut et de l’amour. Et il faut en parler, cela vaut la peine de le proclamer, cela vaut la peine de le vivre. Le Christ guérit réellement, il conduit réellement des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de Satan au Père. «