Abandonnée par son mari et atteinte d’un cancer, le bel exemple de Maruja
Abandonnée par son mari, atteinte d’un cancer, la vie de Maruja Moragas montre qu’il est possible de découvrir Dieu au milieu de grandes difficultés. Elle est un exemple de fidélité dans le mariage et de dévouement aux autres.
Maruja Moragas est une Espagnole décédée le 28 avril 2013 d’un cancer, à l’âge de 60 ans.
Dix ans se sont écoulés, et la figure de Maruja a acquis un grand rayonnement spirituel en Espagne. De très nombreuses personnes qui l’ont rencontrée au cours de sa vie affirment avoir été particulièrement marquées par elle. L’histoire de Maruja est celle d’une femme contemporaine, née à Sabadell en Espagne dans les années 1950 dans une famille bourgeoise catalane. Elle a vécu une enfance et une jeunesse heureuses et confortables, dans une famille très unie.
Elle était jolie, élégante, intelligente et savait maîtriser l’art de la conversation. Quant à la foi catholique, elle la pratiquait, mais avec une certaine routine. Elle allait à la messe le dimanche, aux célébrations de Noël et de Pâques, et cela lui suffisait.
Son mariage avec Juan
À l’âge de 17 ans, elle commence à étudier les lettres et la philosophie à l’université et, pendant ces années étudiantes, elle rencontre son futur mari Juan. Ils tombent très vite amoureux et se marient quelques années plus tard, en 1975. C’était un mariage qui semblait idéal : Maruja et Juan s’entendent à merveilles et ont trois enfants. Après ses études, Maruja décide de s’occuper de son foyer et de ses enfants, et mène une vie familiale et sociale très agréable. La vie se passait joyeusement et calmement et rien ne laissait présager ce qui allait se passer.
En 1997, après 22 ans de mariage, Juan commence à se comporter différemment, et devient très irritable en famille. Maruja n’arrive pas à comprendre ce qui se passe, mais attribue l’agitation de son mari à des problèmes au travail.
Cependant, un soir au dîner, Juan lui dit qu’il a besoin d’espace, loin de la famille. Maruja perplexe, ne comprend pas ce que son mari est en train de lui dire. Cette annonce lui semble impossible et illogique. Malheureusement quelques jours plus tard, Juan quitte le foyer, abandonnant sa femme et ses trois enfants.
Pour la première fois de sa vie, Maruja est confrontée à un problème écrasant. Son mari l’a abandonnée, en créant un grand vide dans sa vie, et elle se retrouve seule avec ses trois enfants, sans ressources. Elle commence à chercher un travail pour prendre en charge son foyer. C’est une période extrêmement dure et Maruja demande rapidement l’aide d’un psychiatre. Elle reçoit aussi l’aide de ses amis, de sa famille et de sa belle-famille. C’est ainsi qu’elle passe les premiers mois, puisant sa force là où elle peut.
Maruja continue à chercher des réponses à sa douleur et à ce vide qui s’est créé, et elle se tourne vers Dieu. Ses questions se transforment petit à petit en acceptation et Maruja découvre un chemin d’apaisement dans lequel elle se sent profondément aimée et consolée par Dieu.
Une nuit, elle lit un passage de la Bible, « l’hymne à la charité », extrait de la lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens : « L’amour est patient, il est serviable ; […] L’amour pardonne tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Co 13, 5-8). À ce moment-là, elle comprend qu’elle doit continuer à se battre pour son mariage, à avoir un amour inconditionnel pour son mari et à lui être fidèle comme au premier jour, même après que son mari lui a demandé le divorce.
Chaque soir, Maruja écrivait des lettres à Juan pour tout lui raconter : la situation des enfants, ce qu’elle ressentait intérieurement… et elle ne manquait jamais ce rendez-vous épistolaire avec son mari, en lui écrivant ainsi plus de 5.000 lettres.
La recherche de la sainteté dans le quotidien
Dans cette période qui suivit la séparation, elle comprend qu’il est possible de rechercher la sainteté dans le monde en tant que femme mariée, puis abandonnée, séparée et divorcée malgré elle, avec trois enfants et un travail. Elle commence à aider d’autres femmes ayant vécu cette même épreuve du divorce, en leur transmettant beaucoup de paix, de confiance et de sérénité. Elle crée ainsi plusieurs organisations, en créant des formations, des bourses et des moyens concrets pour leur venir en aide. Ces femmes trouvent en Maruja un grand soutien.
La vie lui présente ensuite un dernier défi. À l’âge de 59 ans, les médecins lui diagnostiquent un cancer du rein, avec un pronostic vital de six mois. Maruja vit cette deuxième crise comme un nouvel appel de Dieu. Elle décide à ce moment-là d’écrire un livre El tiempo en un hilo [Le temps sur un fil], où elle raconte son émouvant parcours de vie et de foi, au milieu des crises de couple et de santé, dans lequel de nombreuses femmes ont trouvé un soutien et une source d’inspiration. Elle décède le 28 avril 2013.
Jusqu’au bout, Maruja a essayé de sanctifier sa vie et de vivre en enfant de Dieu, même au milieu des circonstances difficiles de sa vie, en laissant derrière elle une trace d’amour pour son mari, sa famille, et pour les nombreuses femmes qu’elle a aidées.
Aleteia
Abandonnée par son mari, atteinte d’un cancer, la vie de Maruja Moragas montre qu’il est possible de découvrir Dieu au milieu de grandes difficultés. Elle est un exemple de fidélité dans le mariage et de dévouement aux autres.
Maruja Moragas est une Espagnole décédée le 28 avril 2013 d’un cancer, à l’âge de 60 ans.
Dix ans se sont écoulés, et la figure de Maruja a acquis un grand rayonnement spirituel en Espagne. De très nombreuses personnes qui l’ont rencontrée au cours de sa vie affirment avoir été particulièrement marquées par elle. L’histoire de Maruja est celle d’une femme contemporaine, née à Sabadell en Espagne dans les années 1950 dans une famille bourgeoise catalane. Elle a vécu une enfance et une jeunesse heureuses et confortables, dans une famille très unie.
Elle était jolie, élégante, intelligente et savait maîtriser l’art de la conversation. Quant à la foi catholique, elle la pratiquait, mais avec une certaine routine. Elle allait à la messe le dimanche, aux célébrations de Noël et de Pâques, et cela lui suffisait.
Son mariage avec Juan
À l’âge de 17 ans, elle commence à étudier les lettres et la philosophie à l’université et, pendant ces années étudiantes, elle rencontre son futur mari Juan. Ils tombent très vite amoureux et se marient quelques années plus tard, en 1975. C’était un mariage qui semblait idéal : Maruja et Juan s’entendent à merveilles et ont trois enfants. Après ses études, Maruja décide de s’occuper de son foyer et de ses enfants, et mène une vie familiale et sociale très agréable. La vie se passait joyeusement et calmement et rien ne laissait présager ce qui allait se passer.
En 1997, après 22 ans de mariage, Juan commence à se comporter différemment, et devient très irritable en famille. Maruja n’arrive pas à comprendre ce qui se passe, mais attribue l’agitation de son mari à des problèmes au travail.
Cependant, un soir au dîner, Juan lui dit qu’il a besoin d’espace, loin de la famille. Maruja perplexe, ne comprend pas ce que son mari est en train de lui dire. Cette annonce lui semble impossible et illogique. Malheureusement quelques jours plus tard, Juan quitte le foyer, abandonnant sa femme et ses trois enfants.
Trouver Dieu au milieu des difficultés
Pour la première fois de sa vie, Maruja est confrontée à un problème écrasant. Son mari l’a abandonnée, en créant un grand vide dans sa vie, et elle se retrouve seule avec ses trois enfants, sans ressources. Elle commence à chercher un travail pour prendre en charge son foyer. C’est une période extrêmement dure et Maruja demande rapidement l’aide d’un psychiatre. Elle reçoit aussi l’aide de ses amis, de sa famille et de sa belle-famille. C’est ainsi qu’elle passe les premiers mois, puisant sa force là où elle peut.
Maruja continue à chercher des réponses à sa douleur et à ce vide qui s’est créé, et elle se tourne vers Dieu. Ses questions se transforment petit à petit en acceptation et Maruja découvre un chemin d’apaisement dans lequel elle se sent profondément aimée et consolée par Dieu.
Une nuit, elle lit un passage de la Bible, « l’hymne à la charité », extrait de la lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens : « L’amour est patient, il est serviable ; […] L’amour pardonne tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Co 13, 5-8). À ce moment-là, elle comprend qu’elle doit continuer à se battre pour son mariage, à avoir un amour inconditionnel pour son mari et à lui être fidèle comme au premier jour, même après que son mari lui a demandé le divorce.
Chaque soir, Maruja écrivait des lettres à Juan pour tout lui raconter : la situation des enfants, ce qu’elle ressentait intérieurement… et elle ne manquait jamais ce rendez-vous épistolaire avec son mari, en lui écrivant ainsi plus de 5.000 lettres.
La recherche de la sainteté dans le quotidien
Dans cette période qui suivit la séparation, elle comprend qu’il est possible de rechercher la sainteté dans le monde en tant que femme mariée, puis abandonnée, séparée et divorcée malgré elle, avec trois enfants et un travail. Elle commence à aider d’autres femmes ayant vécu cette même épreuve du divorce, en leur transmettant beaucoup de paix, de confiance et de sérénité. Elle crée ainsi plusieurs organisations, en créant des formations, des bourses et des moyens concrets pour leur venir en aide. Ces femmes trouvent en Maruja un grand soutien.
La vie lui présente ensuite un dernier défi. À l’âge de 59 ans, les médecins lui diagnostiquent un cancer du rein, avec un pronostic vital de six mois. Maruja vit cette deuxième crise comme un nouvel appel de Dieu. Elle décide à ce moment-là d’écrire un livre El tiempo en un hilo [Le temps sur un fil], où elle raconte son émouvant parcours de vie et de foi, au milieu des crises de couple et de santé, dans lequel de nombreuses femmes ont trouvé un soutien et une source d’inspiration. Elle décède le 28 avril 2013.
Jusqu’au bout, Maruja a essayé de sanctifier sa vie et de vivre en enfant de Dieu, même au milieu des circonstances difficiles de sa vie, en laissant derrière elle une trace d’amour pour son mari, sa famille, et pour les nombreuses femmes qu’elle a aidées.
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