Louis XVI : Testament du Roi Louis XVI en la Noël 1792 (230 ans)
Louis XVI : Testament du Roi Louis XVI, martyr de la Foi
Invité- Invité
Louis XVI : Testament du Roi Louis XVI en la Noël 1792 (230 ans)
Invité- Invité
« Louis XVI était « profondément charitable. Il lui arrivait, de bon matin, de se rendre à pied chez les familles les plus pauvres de Versailles. "Parbleu, Messieurs, dit-il un jour en riant à l'adresse des gardes qui venaient de le retrouver, il est cruel que je ne puisse aller en bonne fortune sans que vous le sachiez !" Un roi visitant les chaumières, cela ne s'était pas vu, depuis Henri IV ! Un jour, le directeur des Bâtiments, La Billarderie d'Angiviller, se vit tancer pour avoir dépensé en son absence 30.000 livres afin de restaurer une pièce des petits appartements : "J'aurais rendu trente familles heureuses !' clamait-il avec indignation dans tout le château. Sur sa cassette personnelle qu'on appelait le Comptant du roi, il entretenait quantité de familles nobles ou d'officiers sans fortune, des femmes ou des filles de militaires, réglait les dégâts et accidents de chasse, alimentait les bonnes œuvres du curé de Versailles. En avril 1781, il visita incognito l'Hôtel-Dieu où s'entassaient à trois ou quatre par lit des centaines de malades et de malheureux, dans des chambres qui ressemblaient à des cloaques. Il en ressortit en pleurs, décidant de prendre à sa charge la création de lits individuels et de dortoirs spécialisés pour chaque type d'infection. » (Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, Perrin Editions, Lonrai 2012, p. 246.)
Invité- Invité
Bonsoir@tous Merci @Sous l'aile pour ces textes ! Comment a-t-on pu assassiner un tel homme ?
Haine de Dieu , haine du roi .
Fleur
Haine de Dieu , haine du roi .
Fleur
Invité- Invité
Et haine de la France, fille aînée de l’Église...
La révolution française a renversé 14 siècles de christianisme social dans le sang de milliers de martyrs, "semence de chrétiens".
La révolution française a renversé 14 siècles de christianisme social dans le sang de milliers de martyrs, "semence de chrétiens".
Invité- Invité
Exactement ! Tous les brûlots n'ont pas été éteints malheureusement .
Invité- Invité
Extrait de L'ouvrage L’Homme révolté d'Albert Camus 1951, p. 528-529 :
- « Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
- Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Évangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »