Prier Dieu, prier Marie, ou prier un saint, s’équivaut-il ?

Non, les catholiques ne mettent pas Dieu, la sainte Vierge et tous les saints sur le même plan. C’est pourtant ce qui leur est reproché le plus souvent : de faire du culte des saints et de la Vierge un culte concurrent à celui rendu à Dieu, de leur donner une place trop importante dans nos vies jusqu’à les substituer à Lui. En fait, ces cultes – aux anges également – sont pour ainsi dire des cultes « dérivés » par rapport à celui qu’ils rendent au Christ. Il nous faut reconnaitre en eux l’action du Christ, la puissance salvifique de Jésus à l’œuvre, et les aimer pour cela mais ne pas les adorer comme on doit adorer Dieu. Rendre ce culte de latrie (adoration) à un autre être relève de l’idolâtrie, un très grave péché.

Cette distinction entre les cultes a été introduite au moment du concile de Trente (1545-1563), face à la réaction protestante selon laquelle cultes et prières doivent uniquement être consacrés à Dieu. Ainsi quand on rend un culte aux saints, on ne rend pas un culte de latrie (adoration) due à Dieu seul et à chacune des personnes de la Trinité, mais un culte de dulie (vénération). Il est question d’hyperdulie (vénération singulière et supérieure aux autres saints) pour la Sainte Vierge. Et le Concile Vatican II l’affirme clairement :

« Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur ». (LG 62). Cela vaut également pour la Mère de Dieu : « Ce rôle subordonné de Marie, l’Église le professe sans hésitation » (LG 62).

La sainte Vierge

L’hyperdulie est donc la vénération envers la plus grande de tous les saints, la Mère de Dieu. Il est bien question de « vénération » et non d' »adoration ». Marie n’est pas une divinité, contrairement à ce que veulent faire croire certaines sectes. Quelle que soit l’excellence de sa dignité et de ses vertus, la Vierge Marie reste une créature humaine, née d’un homme et d’une femme sur terre. Elle n’est pas sainte comme tous les saints car elle a trouvé grâce devant Dieu, mais comme tous les saints elle intercède pour le bien être des croyants. Le culte marial est d’ailleurs toujours dirigé vers Dieu et vers les frères. Sorti de ce schéma théologique, il n’aurait aucun sens et aurait les traits de l’idolâtrie.

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Déjà, en ce qui me concerne, rien que la dénomination de "culte rendu à" me déplait.
Parce que ce mot pour moi, induit une espèce d'obligation à devoir rendre hommage. Or pour aimer, il n'y a pas à devoir !

Et lorsque que dans l'Amour Divin ou nous nous immergeons et qu'ainsi nous pouvons tout partager avec l'unique tronc d'arbre que sont chacune des Personnes de la Trinité, l'amour qui se déverse alors tout autant pour toutes ses ramifications coule de source ! 
Bien sur que la branche principale qui part du tronc est Marie, mais c'est l'évidence même ! Ce n'est pas un autre tronc ! Tout comme ces autres branchages qui se divisent eux même en brindilles et que sont les différents chœurs des anges, et d'autres grosses branches encore, telles que St Joseph, St Jean Baptiste, etc, et qui jouxtent des branchages et rameaux plus petits qui sont les saints connus ou inconnus, les âmes du Purgatoire, mais aussi nous tous d'ici bas.


Donc pour ce qui est de la question posée en titre de ce fil, il faudrait tout d'abord donner une véritable définition au verbe "prier". Interrogez-vous, que veut dire pour vous ce mot ?

En ce qui me concerne, c'est un mot qui traduit mon impossibilité à pouvoir expliquer de quelque manière que ce soit mon interaction avec Dieu et tout le Ciel, tant le langage de la chair est faible. 
Il y a des saints ou saintes connus qui eux aussi ont dit cela, mais ce n'est pas que je les copie, c'est que je ressens exactement la même chose qu'eux.
Décrire une telle union est impossible, de même que la communication qui est instantanée. Ce serait comme tenter de dépeindre la vitesse de la lumière avec un comparatif tel qu'une formule 1.

Donc pour répondre à la question titre, " Prier Dieu, prier Marie, ou prier un saint, s’équivaut-il ?" je répondrai une réponse de normand (que je suis ! lol) →  Oui et Non. 

Tout dépend de ce qu'on a à partager, demander, remercier, et avec qui nous le faisons comme pour par exemple louer, bénir, pleurer, offrir, etc ... 
Mais il est néanmoins vrai pour ma part que je m'adresse bien plus souvent à la Trinité et à Marie qu'à mon ange gardien, même si je lui ai donné un nom d'emprunt pour me le rendre beaucoup plus proche, et encore moins encore aux saints et saintes à part celles et ceux qui me sont les plus proches, tels que Ste Thérèse de Lisieux, Ste Faustine, Padre Pio, le père Hamel même si ... 
Mais peut être que cela est dû au fait des différents chapelets quotidiens qui me font me placer en esprit directement devant ceux à qui je m'adresse... donc  Abba, Yéshua, Ruah et Manan Marie.