par Pilgrim Sam 19 Nov - 12:42
Bonjour,
Tout semble être un petit peu confus, dans cette histoire. Une confusion qui commence sans doute par le film attendu et qui se présenterait apparemment sous forme de fausse télé-réalité, mélange de réalité et de fiction et sans que l'on puisse savoir au juste la proportion de l'une ou l'autre. L'auteur veut entretenir un petit mystère à dessein. Pour rendre la chose intéressante, comme il le dit lui-même et parlant toujours ici de l'objet filmique, sa capacité à susciter un intérêt pour le public.
Une conversion ? Je ne sais pas. Pas clair.
J'aurais plus le sentiment d'un être en recherche et qui manifeste de l'attrait pour le phénomène de la croyance au divin ou le rapport au sacré. Mais ne parlons pas ici de limitation, de frontière confessionnelle, de dogme. Les différentes combinaisons de religiosité sembleraient pas mal s'équivaloir dans son discours. Là-dessus, j'imagine difficilement un grand converti à la foi catholique dans un premier temps, mais pouvant ensuite s'exprimer comme d'une manière aussi étale, fluide, englobante, transgressive («Je saute toutes les barrières»), perméable, ultra-tolérante sur les principes, etc.
Enfin, je supposerais ici, j'imagine, comme ma première idée : l'expérience toute personnelle que Gad Elmaleh dirait avoir fait ne correspondrait pas tout à fait non plus à ce que l'on pourrait appeler le «don de la foi», pour parler de la vertu théologale de foi. Je penserais davantage à une autre vertu que celle de la foi et telle une vertu humaine (pas à cracher là-dessus) comme la vertu de religion (ça existe !), proche des vertus de piété et de justice. Ce qui anime en dessous un Gad Elmaleh semble bien être un désir, une volonté, un goût ou le sentiment de devoir rendre à Dieu les honneurs qui Lui seraient dus ! Certainement ! Il serait en marche quoi ! Mais prématuré serait ce propos (couverture du Figaro) qui tendrait à nous le montrer déjà dans la peau d'un catholique, un vrai catholique. D'ailleurs, il ne dit strictement rien de la foi catholique.
Les émotions religieuses qui auraient pu chatouiller Gad Elmaleh (chose que je ne mettrais pas en doute) me font penser à celles vécues par un Éric-Emmanuel Schmitt, au moins sous ce rapport de l'indéfini, celui du
manque de précision. La foi c'est plutôt la capacité de vouloir et de percevoir en même temps comme étant vrai la révélation transmise par l'Église catholique.