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La révolution française et Napoléon Bonaparte racontés par Ter. Bos

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saint-michel


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La révolution française et Napoléon Bonaparte racontés par Ter. Bos Empty La révolution française et Napoléon Bonaparte racontés par Ter. Bos

Message par saint-michel Jeu 12 Mai - 15:45

La révolution française et Napoléon Bonaparte racontés par Ter. Bos La_rev10

Voici trois extraits tirés de la vie de saint Jean Bosco qui méritent d’être publiés afin de rappeler ce que sont réellement la révolution française, l’empire de Bonaparte ainsi que ses douloureuses conséquences.



« Un événement qui allait changer la face du monde ». Tiré de « Don Bosco ». Page 13 et 14


« La mort, la faim, l’insécurité : premiers souvenirs d’un enfant qui deviendra un père pour des masses d’orphelins et, dans ses maisons, donnera du pain à d’innombrables jeunes gens pauvres.


La petite tragédie de la famille Bosco, sur une colline écartée, s’ajoutait à la grande tragédie qui, comme une tempête, avait bouleversé l’Europe et l’Italie dans les dernières décades.


Vingt ans auparavant (1789), à Paris, avait éclaté la Révolution française, un événement qui allait changer la face du monde. Nous n’avons pas l’intention d’en retracer l’histoire mais il nous semble nécessaire d’en relever certains aspects, qui eurent une influence profonde jusque dans la vie de Jean Bosco.


Dans toute l’Europe, l’atmosphère était devenue subitement surchargée d’innovations et d’aspirations. En Italie aussi se répercutaient les échos de transformations formidables. Après des siècles de société pétrifiée sous la domination absolue du roi et des nobles, la France explosait. La bourgeoisie et le peuple revendiquaient la reconnaissance de leurs droits et l’abolition des privilèges de la noblesse et du haut clergé. Les mots « liberté » et « égalité » n’étaient plus murmurés mais criés au grand jour.


Comme dans toutes les époques de changements radicaux, de formidables décisions très justifiées étaient mêlées à des violences factieuses et arbitraires.


Les grands bourgeois qui menaient la Révolution firent en sorte que le droit de voter fût réservé aux seuls propriétaires.


« L’intervention dans les décisions gouvernementales du peuple sans instruction ni maîtrise de soi, déclaraient-ils, conduit à des excès. »


La Révolution, de ce fait, abolissait tous les privilèges sauf celui de la richesse. Les bourgeois obtenaient la liberté, et les pauvres restaient pauvres.


Parallèlement, on procédait à une « déchristianisation » massive : interdiction du culte chrétien, fermeture des églises, destruction des images chrétiennes, persécution des prêtres, substitution du « culte de la Raison » à celui de Dieu (avec de grotesques mascarades jusque dans la cathédrale Notre-Dame de Paris).


L’Europe regardait, interdite. Les événements de Paris paraissaient, au cours de ces mois, des manifestations de folie collective ; même les personnes les plus engagées, qui avaient sympathisé avec la Révolution dès le commencement, étaient décontenancées.


Lorsque, dans les années qui suivirent, on parlera avec frayeur de « révolution », c’est en pensant à la période de la terreur de Paris. Sous le terme méprisant de « révolution démocratique » on entendra « le déchaînement violent et désordonné de la populace. »


« Un général de vingt-sept ans : Napoléon. » Tiré de « Don Bosco ». Page 14 et 15


« 1796, une armée de la Révolution arrive en Italie sous les ordres d’un général de vingt-sept-ans : Napoléon Bonaparte. Dans la vallée du Pô, il est victorieux des Autrichiens au cours de combats sanglants. Les soldats français parlent de fraternité, d’égalité, de liberté. Malgré les ombres de la terreur, ces mots éveillent un enthousiasme énorme parmi les jeunes générations. Le royaume de Sardaigne (Piémont-Savoie-Sardaigne) est aboli. Le roi part pour l’exil.


Mais Napoléon est un génie turbulent. Plus que le triomphe de la Révolution il poursuit les éclatants et meurtriers succès de la gloire militaire.


Les tragiques événements de ces années en Italie, les enfants les étudient aujourd’hui en classe (note du blog Saint Michel Archange: ce qui n’est, hélas, plus vrai en 2016). En 1799, Napoléon est en Égypte ; les Austro-Russes envahissent encore une fois l’Italie du Nord : sur les petits chevaux de la steppe, les Cosaques (barbes longues et touffues, lances menaçantes) entrent de nouveau dans les villes. Napoléon revient ; et la guerre reprend, semant la misère jusque dans les riches campagnes de la Plaine padane (les Romains appelaient le Pô : Padanus).


Puis Napoléon extorque de l’argent et des soldats à toutes les régions d’Italie ; ils lui servent pour la guérilla en Espagne et la campagne de Russie, ce lointain et mystérieux pays qu’il envahit à la tête de la plus grande armée de tous les temps. Dans l’hiver rigoureux de Moscou, c’est la débâcle totale et la retraite désastreuse. Napoléon voit mourir autour de lui 600 000 hommes. Parmi eux, 25 000 Italiens ; 20 000 avaient déjà été tués en Espagne.


Du 16 au 19 octobre 1813, dans la plaine de Leipzig, la gigantesque « bataille des nations » marque la fin du grand empire français et (dans l’esprit de beaucoup de gens) l’enterrement des idéaux de la Révolution.


Une fois de plus, les Alpes et franchissant l’Isonzo, descendent vers le bassin du Pô Autrichiens, Allemands, Croates. Tous proclament qu’ils viennent « libérer l’Italie », mais comme tous les libérateurs, personne ne les a appelés et ils se dédommagent en pillant campagnes et villes. Après le dernier sursaut des Cent-Jours et la bataille de Waterloo, Napoléon finira sa vie sur une petite île de l’Atlantique.


L’Europe et l’Italie sont fatiguées, remplies de ruines et d’orphelins. Les campagnes ont été ravagées par la guerre et dépeuplées par les « levées » qui réquisitionnaient de force les jeunes gens pour les envoyer mourir sur de lointains champs de bataille.


Le peuple qui a crié : « Liberté ! » pendant des années, cherche maintenant uniquement la paix.


C’est dans le contexte de cette grande tragédie des peuples que la famille Bosco vécut en 1817, limitée mais pesante, sa propre tragédie. »


« Le roi retarde l’horloge de quinze années ». Tiré de « Don Bosco ». Page 15 à 17.


« Jean Bosco apprendra par les livres d’histoire qu’il est né au commencement d’une époque nouvelle, appelée Restauration. Elle avait débuté le 1er novembre 1814, par l’ouverture à Vienne du Congrès des nations victorieuses dans la lutte contre Napoléon. Pour la plus grande partie de l’Italie, cette période durera jusqu’en 1847, c’est-à-dire jusqu’au commencement du relèvement politique de l’Italie, appelé « Risorgimento » (Renaissance).


La restauration est une époque de grandes ambiguïtés. Les rois détrônés par la Révolution et par Napoléon reviennent, selon la volonté du Congrès, s’asseoir sur leurs trônes et prétendent, de quelques traits de plume, effacer vingt-cinq années d’histoire.


L’Italie, à la fête de Vienne, est divisée en huit parts, comme une galette : le royaume de Sardaigne (il comprend le Piémont, la Sardaigne, la Savoie, Nice, et on lui attribue comme acquisition la république de Gênes), le royaume lombardo-vénitien (étroitement soumis à l’Autriche), le duché de Modène, ceux de Parme et Plaisance, le grand-duché de Toscane, la principauté de Lucca, les États pontificaux, le royaume des Deux-Siciles.


Victor-Emmanuel 1er rentre à Turin. Il est dans un carrosse de gala, entouré de nobles vêtus à la mode de l’Ancien Régime, avec perruque poudrée à queue.


La foule, le long des rues, acclame le roi. La population de la campagne désire une chose par-dessus tout : la paix. Mais cette paix, les perruques poudrées des nobles veulent la garantir en rétablissant « tout comme avant ». Ils prétendent ignorer les réalités nouvelles, positives qui, même à travers les campagnes sanglantes de Napoléon, ont germé et se sont affermies en Italie.


L’histoire a fait son chemin et rien ne peut la faire revenir en arrière. La bourgeoisie s’est affirmée comme une classe sociale nouvelle. Les marchandises et les hommes circulent sur le solide réseau routier construit par les ingénieurs napoléoniens.


Pendant des centaines d’années, la grande masse de la population est née, a vécu, est morte sous la même autorité, dans le même village, pétrifiée dans ses petites autarcies, dans ses coutumes séculaires. Les armées de Napoléon ont brisé cette inertie. L’émigration interne, même si elle a été souvent provoquée par des raisons tragiques, est devenue un phénomène de masse.


Sur les diligences voyagent aussi livres et journaux. Peu de gens savent lire, mais l’envie de savoir est maintenant une qualité répandue. Ceux qui savent lire, même peu nombreux, propagent les nouvelles ; les horizons s’élargissent. Au Congrès de Lubiana, en 1821, François IV de Modène fera cette mise en garde :


« La liberté de la presse, la multiplication des écoles, la possibilité accordée à tous d’apprendre à lire et à écrire, voilà les mauvaises graines d’où germent les révolutions. »


Dans le Piémont l’agriculture va prendre rapidement un développement nouveau, florissant. On abat les dernières forêts dans les plaines et sur les collines. De larges régions sont devenues cultivables. Des milliers de mûriers sont plantés ; ils permettront une extension accélérée de l’élevage du ver à soie.


Subitement de tous côtés, vont surgir les manufactures, les ateliers, les martinetti (appareils pour soulever les gros fardeaux). L’industrie va s’organiser, les prix se stabiliseront.


Victor-Emmanuel 1er, le lendemain de son retour, abolit les lois des quinze dernières années et remet en vigueur celles qui avaient précédé Napoléon. Les nobles et le haut clergé retrouvent tous leurs privilèges. D’un seul coup la bourgeoisie perd beaucoup de droits qu’elle avait obtenus à grand-peine.


Conséquences ? Pendant que le roi retarde son horloge de quinze années, les intellectuels bourgeois comme Silvio Pellico, émigrent à Milan. Les jeunes des grandes familles frondent dans l’opposition, entrent dans les sociétés secrètes et mettent leurs espérances en un très jeune prince de la maison de Savoie-Carignan, Charles-Albert, qui paraît attentif aux temps nouveaux.


Les échos de ces événements arrivent très amortis sur les collines de Montferrat, où Jean Bosco passe les années pauvres et paisibles de son enfance. »

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