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Pas superstitieux… ou rien qu’un peu ? Superstitieux : un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout ?
Gilles- Responsable information catholique
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Pas superstitieux… ou rien qu’un peu ? Superstitieux : un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout ?
par Gilles Mar 21 Juin - 17:58
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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Re: Pas superstitieux… ou rien qu’un peu ? Superstitieux : un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout ?
par Gilles Ven 24 Juin - 18:36
La superstition n'a pas sa place dans la vie de foi chrétienne
Un fonctionnaire du gouvernement contemporain, dans un discours très médiatisé, s'est un jour enthousiasmé par les avantages et les pouvoirs de la science.
Elle a également parlé de manière désobligeante des personnes qui croient que "les personnalités peuvent être déterminées en regardant des planètes se présenter devant des constellations inventées", et des personnes qui "se demandent encore si la vie était une intervention divine ou si elle provenait d'un processus naturel, et encore moins, oh mon Dieu, un processus aléatoire."
La malheureuse implication était que la foi en Dieu comme origine de l'être est comparable à l'astrologie et à la superstition.
La foi n'est-elle vraiment qu'une superstition ? Est-ce aussi incompatible avec la connaissance scientifique que le suggère cet orateur ?
La question est vivante aujourd'hui. Il en va de même pour la superstition, même si nous ne la reconnaissons pas toujours.
"Des écrits très superstitieux sur le mur/... l'échelle est sur le point de tomber/ Un bébé de treize mois a brisé le miroir." Ainsi est allée la merveilleuse chanson de Stevie Wonder, "Superstition". Des décennies plus tard, notre société "fondée sur des preuves", "soutenue par la science" n'a toujours pas besoin d'explication sur les superstitions qu'il énumère : nous les connaissons toutes et si nous ne nous y accrochons pas, nous en avons d'autres à portée de main.
Considérer les pratiques religieuses comme des superstitions est une attitude athée courante. Nos contemporains pourraient-ils réagir aux attitudes superstitieuses qu'ils perçoivent en nous ? Comme la plupart des attitudes athées, c'est aussi la suspicion d'un croyant envers nous-mêmes. Notre doute chuchote, parfois : Est-ce tout simplement inventé ? Suis-je en train de créer et de manipuler Dieu pour servir mes propres fins ?
Mais comment savons-nous quand nous nous livrons à la superstition ? Éviter le 13e étage est-il différent des activités religieuses réglementées comme prier une neuvaine, s'accrocher à un chapelet, payer la dîme, lire un passage quotidien de l'Écriture, méditer régulièrement ?
Quelle est la différence entre une neuvaine de foi et une neuvaine de superstition ?
Et si la superstition "n'est pas le chemin", comme la chanson nous pénètre, qu'est-ce que c'est ? Le chanteur ne répond pas mais nous laisse en plein dilemme. C'est une question difficile, car la superstition est une réponse humaine de longue date à notre condition fondamentale, d'au moins deux façons.
Premièrement, la superstition est une protection contre le vide, l'abîme qui est toujours sur les bords. Peut-être avons-nous goûté à cet abîme caché pendant la pandémie ; avec la perte radicale d'activités et de soutiens -- soudainement disponibles nulle part dans le monde -- l'abîme s'éclaircit.
Nous ne pouvons pas nous tourner pour le regarder directement, mais nous ne pouvons pas en échapper à la conscience. Quoi alors ? Nos structures, nos activités, nos rituels, même les meilleurs d'entre eux, peuvent devenir simplement une autoprotection contre le vide que nous connaissons tous.
À un moment donné, chacun de nous doit tomber dans cet abîme, à la mort sinon avant, quand enfin nous nous penchons dans le vide et découvrons s'il n'y a rien, ou s'il y a Dieu.
Deuxièmement, la superstition est une façon de s'approprier le pouvoir que nous attribuons à Dieu, mais au fond de nous méfier. La curieuse histoire (Mc 11, 12-25 et parallèles) de Jésus maudissant le figuier sans figues peut renforcer cette méfiance envers Dieu. Ne trouvant pas de figues, Jésus le maudit et l'arbre se dessèche. S'il avait tout pouvoir, n'aurait-il pas pu forcer l'arbre à porter du fruit ? Faisait-il preuve d'un pouvoir arbitraire juste pour effrayer les gens ?
Pourtant, l'histoire du figuier nous montre Dieu : Son désir que nous soyons fructueux de la manière pour laquelle nous avons été créés. Il ne maudit pas le figuier de ne pas porter de pamplemousse. Dieu ne crée pas et ne s'en va pas non plus (une autre peur humaine courante). Au contraire, la créativité de Dieu est à chaque instant, soutenant et donnant continuellement la vie. « Enlevez-leur le souffle, ils périssent » (Ps 104, 29) ; mais il ne le fait pas. Notre être même témoigne de la puissance et de la bonté de Dieu.
Nous ne pouvons pas nous auto-diviniser. Mais nous pouvons laisser notre désir porter ses fruits.
Stevie Wonder, apparemment, n'avait pas prévu d'écrire une chanson sur la superstition. Il a entendu le rythme et la mélodie émerger de l'intérieur de lui, les a laissés émerger et prendre forme, et dans ce processus les mots sont venus. Dans les moments difficiles, a-t-il expliqué, "les fausses croyances n'aident pas". La confiance en Dieu oui.
La foi est une relation qui doit être exprimée. Cela touche nos peurs et nos désirs, mais dans un contexte de liberté. La superstition cherche aussi le divin mais ne fait pas confiance à la relation. Il utilise des symboles et des actes pour manipuler la relation, au lieu d'entrer dans un dialogue divino-humain.
Manipuler le mystère n'est pas de la foi, mais de la superstition. Cherchant la sécurité au-dessus du mystère, la superstition perd les deux. La superstition cherche à enlever la liberté de Dieu. En recherchant le contrôle, il essaie de devenir Dieu au-dessus de Dieu.
Une prière qui essaie de contrôler Dieu peut être superstitieuse ; une prière qui lutte, comme Jacob avec l'ange, et vit le résultat de cette rencontre, donne la foi.
La foi et la superstition peuvent se ressembler, mais elles sont radicalement opposées. La superstition est un remplacement mécanique de la relation, une personne manipulant l'autre. La foi, dit Olivier Clément, c'est ce qui se passe entre deux personnes. La foi, dit saint Maxime le Confesseur, est une relation, quand la liberté est au cœur de l'être de chacun.
Mary MarroccoMARY MARROCCO EST CHRONIQUEUSE AU CATHOLIQUE NEWS SERVICE.
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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