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Selon le rapport de la commission pontificale sur Medjugorje, rendu en 2014 mais jamais officiellement publié, aucune guérison miraculeuse ne peut être retenue concernant le pèlerinage marial de Bosnie. Les sept premières apparitions qui ont eu lieu en 1981 peuvent être néanmoins considérées comme authentiques.
De large extraits du rapport de la commission pontificale dirigée par le cardinal italien Camillo Ruini, chargée en 2010 par Benoît XVI d’examiner le cas de Medjugorje, ont été dévoilés dans un livre publié en décembre en Italie, indique le journal La Croix. Son auteur est David Murgia, journaliste à la télévision de l’épiscopat italien TV2000.
Pas de miracle
Les conclusions du Vatican sur les cas de ›miracles’ qui lui ont été soumis sont toutes négatives. Les dossiers de dix personnes ont été transmis. Après un examen préliminaire, seul deux cas ont été retenus et discutés parce qu’ils étaient accompagnés de documentations médicales et de dossiers médicaux, explique le journaliste. Deux expertises qui se soldent par un avis négatif des médecins, largement suivis, en octobre 2013, par les membres de la commission pontificale.
Les sept premières apparitions intrinsèquement crédibles
Dans une autre partie du rapport, déjà révélé une première fois dans un livre en 2020, les experts du Vatican se prononcent en outre sur les sept apparitions présumées, qui ont eu lieu du 24 juin au 3 juillet 1981.
«La commission internationale conclut pouvoir affirmer avec une certitude raisonnable que les sept premières apparitions semblent intrinsèquement crédibles, écrivent-ils, parce qu’elles ont suscité en ceux qui les ont vues un réveil de la foi, une conversion de leur mode de vie et un renouvellement du sens de l’appartenance à l’Église.» Un jugement sur lequel se sont accordés 13 des 15 membres de la commission.
Ils excluent également clairement «l’hypothèse d’une origine démoniaque des débuts du phénomène (…) en raison des fruits positifs du phénomène lui-même».
En ce qui concerne les apparitions présumées survenues à partir du 4 juillet 1981, les experts notent que «l’on ne peut nier la bonne foi subjective» des voyants, «indépendamment de leur jugement sur la réalité de ce qu’il s’est passé». Une appréciation qui ne s’étend toutefois pas à l’un des voyants, dont l’identité a été anonymisée par l’auteur du livre.
Cette appréciation sur les apparitions plus tardives n’est pas anodine puisque depuis quarante ans, l’une des voyantes dit continuer à voir la Vierge une fois par semaine, tandis qu’un autre continuerait d’avoir des visions chaque année, à Noël. Les experts émettent également de réelles critiques sur le «rapport ambigu» de certains voyants «avec l’argent», et «avec ce qu’en général, on peut appeler la préoccupation de leur propre bien-être».
Si ce rapport, bouclé en 2014, n’a jamais été officiellement publié, ses conclusions ont poussé, en 2019, le pape François à autoriser les diocèses à organiser des pèlerinages à Medjugorje.
Cela me réconforte. 
