Le Nouvel Age condamné par le Vatican
Il enseigne que nous sommes tous des dieux
Le 3 février 2003, le Vatican, par l'intermédiaire du Conseil Pontifical de la Culture et du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, publiait un document remarquable intitulé «Jésus-Christ, le porteur d'eau vive — Une réflexion chrétienne sur le Nouvel Âge», qui explique en détail en quoi le Nouvel Âge est contraire à la foi chrétienne, et pourquoi aucun catholique ne peut l'accepter. Voici de large extraits de ce document exceptionnel ; les sous-titres sont de Vers Demain :
Rien de nouveau dans le Nouvel Âge
En examinant le Nouvel Âge, on s'aperçoit qu'en fait, bien peu de choses sont véritablement nouvelles. S'il semble que ce terme se soit répandu d'abord à travers les Rosicruciens et les Francs-Maçons au temps des révolutions française et américaine, la réalité qu'il dénote est plutôt une variante contemporaine de l'ésotérisme occidental, dont l'origine remonte aux groupes gnostiques des premiers siècles du christianisme
Il se caractérise par le rejet progressif d'un Dieu personnel au profit d'entités (démons) qui servaient souvent d'intermédiaires entre Dieu et l'humanité... Si le Nouvel Âge a bénéficié d'un accueil si favorable, c'est parce que le terrain avait été bien préparé par les progrès du relativisme et par l'indifférence ou même l'antipathie envers la religion chrétienne.
Un discernement chrétien approprié sur la pensée et la pratique Nouvel Âge ne manquera pas de reconnaître, comme pour le gnosticisme du second et du troisième siècle, qu'elles représentent un compendium (résumé) de propositions que l'Église a qualifié d'hétérodoxes (contraires à la foi chrétienne).
Résurgence des religions païennes
D'après les astrologues, nous sommes actuellement dans l'ère des Poissons, qui a été dominée par le christianisme. Mais l'ère des Poissons est sur le point de faire place à la nouvelle ère (en anglais New Age) du Verseau, en ce début du troisième millénaire. Si l'ère du Verseau jouit d'un tel prestige dans le mouvement Nouvel Âge, cela est dû en grande partie à l'influence de la théosophie, du spiritisme, de l'anthroposophie et de leurs prédécesseurs ésotériques.
Parmi les traditions qui confluent dans le Nouvel Âge, on peut citer, entre autres, les pratiques occultes de l'Égypte ancienne, la kabbale, le gnosticisme des premiers siècles du christianisme, le soufisme, le savoir druidique, le christianisme celtique, l'alchimie médiévale, l'hermétisme de la Renaissance, le bouddhisme zen et le yoga, etc.
Voici la «nouveauté» du Nouvel Âge: c'est un «syncrétisme d'éléments ésotériques et séculiers», qui convergent dans la perception très répandue que le moment est venu d'un changement radical des individus, de la société et du monde... Le rejet de la modernité qui est à l'origine de ce désir de changement n'est pas nouveau, mais peut être décrit comme une «résurgence moderne des religions païennes influencée par les religions orientales, la psychologie, la philosophie, la science, et la contre-culture répandue dans les années 1950 et 1960».
Deux visions inconciliables
On assiste vraiment à l'apparition d'une nouvelle vision du monde qui remet en cause non seulement le contenu, mais aussi l'interprétation fondamentale de la vision précédente. Le meilleur exemple en est peut-être, du point de vue des rapports entre le Nouvel Âge et le christianisme, le remaniement complet de la vie et de la signification de Jésus-Christ. Il s'agit de deux visions inconciliables... S'il est bien possible que ce soit le signe d'un «retour à la religion», ce n'est certainement pas un retour aux doctrines et aux croyances chrétiennes orthodoxes.
Les premiers symboles qui permirent à ce «mouvement» de pénétrer dans la culture occidentale furent le célèbre festival de Woodstock en 1969 dans l'État de New York, et la comédie musicale Hair qui présentait les grands thèmes du Nouvel Âge dans sa chanson emblématique «Aquarius». Mais ce n'était que la pointe d'un iceberg dont les dimensions ne se sont précisées qu'assez récemment.
Médiums sous l'emprise des démons
Un des éléments récurrents de la «spiritualité» Nouvel Âge est la fascination pour les manifestations extraordinaires, et en particulier pour les entités paranormales. Des personnes considérées comme des «médiums» affirment que leur personnalité est sous l'emprise d'une autre entité (esprit mauvais, ou démon) pendant les transes, par un phénomène Nouvel Âge appelé channeling au cours duquel le médium peut perdre le contrôle de son corps et de ses facultés.
Ceux qui ont assisté à ces séances n'ont généralement pas de mal à admettre que ces manifestations sont bien de nature spirituelle, mais qu'elles ne proviennent pas de Dieu, en dépit du langage d'amour et de lumière qui est presque toujours utilisé... Il serait probablement plus correct de les considérer plutôt comme une nouvelle forme de spiritisme.
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