Bonjour
@Stéphane,
Personnellement, je pense qu'on devient vraiment libre en se détachant de nos idoles ou de nos affections humaines, en tout cas quand celle-ci sont trop "terre-à-terre" si je puis dire. Quand c'est un amour humain et pas surnaturel, divin.
Par exemple, si j'aime quelqu'un parce qu'il m'apporte des avantages, de l'argent, du pouvoir, tu seras d'accord pour dire que ce n'est pas un amour réel, et que nous en détacher pour véritablement aimer l'autre serait un bien.
De la même façon, aimer "humainement" ses parents, ses enfants, ses amis, sans faire confiance à la Volonté divine et à la Providence (qui nous veut dans son Ciel pour l'éternité), c'est toujours un amour imparfait.
L'enfant doit aimer surnaturellement ses parents, en étant bon et obéissant, mais il ne doit pas s'attacher à eux au point d'étouffer la voix divine qui lui parle, ou l'amour juste envers une compagne avec qui il veut fonder un foyer.
De même, un parent doit aimer surnaturellement son enfant, en lui donnant une solide éducation, mais en le laissant libre de former une famille ou de suivre la vocation sacerdotale, par exemple.
Cet amour-là, qui souffre parfois de se séparer de l'être aimé, est véritablement surnaturel, pour moi, car il nous laisse libre et il nous fait évoluer vers la voie qu'on a choisie.
Dans le cas des idoles, notre défaut est d'idolâtrer, d'adorer des personnes qui sont humaines et imparfaites. On peut respecter des gens ! Moi-même, j'ai eu des personnages-phares dans ma vie, des auteurs qui m'ont guidée par la grandeur de leurs écrits. Mais aussi grand que soit notre respect pour eux, cet amour doit être libre et détaché, et on doit se dire : "Je l'aime, mais ce n'est qu'un homme. Père, tu sais que je prie pour lui : guide-le vers le chemin de la sainteté. Moi, avec ta permission, je vais continuer à me nourrir de sa vie et de son enseignement, mais toujours avec la paix du coeur et un grand discernement".
Il faut savoir se détacher de la société et sa consommation effrénée. Par exemple, j'ai un téléphone depuis cinq ans, je ne l'ai toujours pas changé. A quoi bon puisqu'il fonctionne encore très bien ? Si pour la société, je suis "has been", qu'importe ? Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, je vis très bien et tant que je ne fais du mal ni aux autres, ni à mon âme, alors je suis justifiée devant Dieu. Mieux, j'arrive à cette pauvreté d'esprit qui est encouragée dans l'Evangile, en ne me jetant pas sur tous les nouveaux portables qui sont sur les affiches de tous les magasins de téléphone. Cela demande parfois un effort, mais c'est véritablement libérateur, je pense.
Il faut donc de la résolution, mais je crois que c'est possible de l'avoir.
Quant aux hommes, ils sont imparfaits. Même la plus grande star de télé l'est. Ils peuvent nous encourager à suivre un mode de vie,
mais le seul mode de vie valable, c'est celui de l'amour, de la miséricorde, de la bonté, de la tendresse. Il n'y en a pas d'autres.
Le monde s'égare en croyant au matérialisme et à la vie éternelle ici bas, car il ne pense jamais à la mort et la repousse.
Je pense donc qu'il faut prier pour toutes ces personnes qui ne connaissent pas le merveilleux plan divin que Dieu a fait pour chacun d'entre nous.
Et ne pas trop juger non plus les jeunes qui ont leurs idoles (par exemple !), parce que si ça tombe, nous avons nos propres idoles secrètes au fond des coeurs
(Je dis ça pour moi sans juger quelqu'un en particulier).
Fraternellement,
Anayel