Quand l’année s’achève, il faut savoir tourner la page et ne pas manquer ses au-revoir. Dire au-revoir, c’est laisser la place avec gratitude et confiance.
L’année scolaire touche à sa fin, c’est la saison des changements : mutations, départs en retraite, déménagements, fin du lycée, fin des études, nombreux sont ceux qui s’apprêtent à prendre un nouveau départ. Mais avant cela, il y a des adieux à faire, des au-revoir à donner : pour écrire de nouveaux chapitres, il faut savoir tourner la page. Il n’est pas toujours facile de laisser sa place à d’autres, pas facile de reconnaître que ceux qui nous succèderont feront aussi bien et même mieux, pas facile de laisser derrière soi un monde familier d’amis, de collègues, d’habitudes et de lieux partagés.
Ne ratons pas nos au-revoir, même si nous aimerions parfois les éviter, nous éclipser, filer à l’anglaise pour éviter de sortir les mouchoirs. Car intériorisés, puis exprimés, fêtés ou pleurés, nos au-revoir recréent un espace de liberté. Nous nous quittons avec des mots qui remercient, qui se souviennent, qui disent l’avenir : on appelle cela une « anamnèse ». En cela nous ouvrons une place à ceux qui viendront, nous assumons de former dans le cœur de ceux qui restent une brèche qui les rend disponibles à l’accueil, et surtout nous nous donnons la possibilité de regarder vers le futur. Intuitivement nous ressentons le besoin de ne pas laisser derrière nous une porte à demi-ouverte, à demi-fermée et cette intuition est forte : il y va de la liberté de ceux que nous quittons comme de la nôtre. Et fermer une porte ne nous oblige pas à partir en emportant derrière nous la clé après un double tour ! La Providence se charge souvent de faire se recroiser des routes et de nous amener à goûter la joie des retrouvailles…Intuitivement nous ressentons le besoin de ne pas laisser derrière nous une porte à demi-ouverte, à demi-fermée et cette intuition est forte : il y va de la liberté de ceux que nous quittons comme de la nôtre.
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