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Cardinal Sarah : “Cette épidémie de coronavirus disperse la fumée de l’illusion”

Gilles
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Message par Gilles Sam 5 Juin - 19:11

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Valeurs actuelles. Que vous inspire la crise du coronavirus ?

Cardinal Robert Sarah : Ce virus a agi comme un révélateur. En quelques semaines, la grande illusion d’un monde matérialiste qui se croyait tout-puissant semble s’être effondrée. Il y a quelques jours, les politiciens nous parlaient de croissance, de retraites, de réduction du chômage. Ils étaient sûrs d’eux. Et voilà qu’un virus, un virus microscopique, a mis à genoux ce monde qui se regardait, qui se contemplait lui-même, ivre d’autosatisfaction parce qu’il se croyait invulnérable.

La crise actuelle est une parabole. Elle révèle combien tout ce en quoi on nous invitait à croire était inconsistant, fragile et vide. On nous disait : vous pourrez consommer sans limites ! Mais l’économie s’est effondrée et les Bourses dévissent. Les faillites sont partout. On nous promettait de repousser toujours plus loin les limites de la nature humaine par une science triomphante. On nous parlait de PMA, de GPA, de transhumanisme, d’humanité augmentée. On nous vantait un homme de synthèse et une humanité que les biotechnologies rendraient invincible et immortelle. Mais nous voilà affolés, confinés par un virus dont on ne sait presque rien. L’“épidémie” était un mot dépassé, médiéval. Il est soudain devenu notre quotidien.

Je crois que cette épidémie a dispersé la fumée de l’illusion. L’homme soi-disant tout-puissant apparaît dans sa réalité crue. Le voilà nu. Sa faiblesse et sa vulnérabilité sont criantes. Le fait d’être confinés à la maison nous permettra, je l’espère, de nous tourner de nouveau vers les choses essentielles, de redécouvrir l’importance de nos rapports avec Dieu, et donc la centralité de la prière dans l’existence humaine. Et, dans la conscience de notre fragilité, de nous confier à Dieu et à sa miséricorde paternelle.


Est-ce une crise de civilisation ?

J’ai souvent répété, en particulier dans mon dernier livre, Le soir approche et déjà le jour baisse, que la grande erreur de l’homme moderne était de refuser de dépendre. Le moderne se veut radicalement indépendant. Il ne veut pas dépendre des lois de la nature. Il refuse de se faire dépendant des autres en s’engageant par des liens définitifs comme le mariage. Il considère comme humiliant de dépendre de Dieu. Il s’imagine ne rien devoir à personne. Refuser de s’inscrire dans un réseau de dépendance, d’héritage et de filiation nous condamne à entrer nus dans la jungle de la concurrence d’une économie laissée à elle-même.


Mais tout cela n’est qu’illusion. L’expérience du confinement a permis à beaucoup de redécouvrir que nous dépendons réellement et concrètement les uns des autres. Quand tout s’effondre, seuls demeurent les liens du mariage, de la famille, de l’amitié. Nous avons redécouvert que, membres d’une nation, nous sommes liés par des liens invisibles mais réels. Nous avons surtout redécouvert que nous dépendons de Dieu.

Parleriez-vous de crise spirituelle ?

Avez-vous remarqué la vague de silence qui a déferlé sur l’Europe ? Brusquement, en quelques heures, même nos villes bruyantes se sont apaisées. Nos rues souvent grouillantes de monde et de machines sont aujourd’hui désertes, silencieuses. Beaucoup se sont retrouvés seuls, en silence, dans des appartements qui sont devenus comme autant d’ermitages ou de cellules monacales.


Quel paradoxe ! Il aura fallu un virus pour que nous nous taisions. Et tout d’un coup nous avons pris conscience que notre vie était fragile. Nous avons réalisé que la mort n’était pas loin. Nos yeux se sont ouverts. Ce qui nous préoccupait : nos économies, nos vacances, les polémiques médiatiques, tout cela nous est apparu secondaire et vain. La question de la vie éternelle ne peut manquer de se poser quand on nous annonce tous les jours un grand nombre de contagions et de décès. Certains paniquent. Ils ont peur. D’autres refusent de voir l’évidence. Ils se disent : c’est un mauvais moment à passer. Tout recommencera comme avant.

Source : Cardinal Sarah : “Cette épidémie disperse la fumée de l’illusion” | *Messages-Prophéties-Par les Saints et les Prophètes ......Myriamir(1)

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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Cardinal Sarah : “Cette épidémie de coronavirus disperse la fumée de l’illusion” Empty Re: Cardinal Sarah : “Cette épidémie de coronavirus disperse la fumée de l’illusion”

Message par Invité Dim 3 Juil - 10:45


“Nous passons trop de temps à parler des structures de l’Église. Cela n’intéresse personne !”

A l’occasion de la publication de son Catéchisme de la vie spirituelle, le cardinal Sarah a été interrogé par Jean-Marie Guénois dans Le Figaro. Extrait :

J’ai écrit ce livre pendant le confinement. J’étais frappé: on prenait soin de la vie des corps, mais on laissait mourir les âmes. La vie spirituelle est pourtant ce qu’il y a de plus intime en nous, ce que nous avons de plus précieux. C’est notre vie intérieure. Le lieu de notre rencontre avec Dieu. Nier la vie spirituelle, c’est nier ce qui fait notre dignité d’homme ou de femme. Sans vie intérieure, que reste-t-il de grand dans nos vies? Que reste-t-il qui échappe aux lois du marché et de la matière? La vie spirituelle est l’inviolable sanctuaire de notre liberté, le lieu secret où nous cherchons la vérité et l’amour, où nous sommes seuls face au Tout-Autre, face à Dieu.

Pourquoi utilisez-vous la méthode pédagogique du catéchisme, vous auriez pu écrire un traité de la vie spirituelle…

Le catéchisme est un rappel simple des fondamentaux. Je n’ai pas voulu faire un traité de théologie pour les intellectuels et les spécialistes, mais un livre clair, accessible à tous, croyants et incroyants. Je n’ai pas cherché à tout expliquer et justifier, mais simplement à témoigner de l’expérience spirituelle de l’Église.

Vous proposez au lecteur d’aller au «désert», de s’arrêter pour Dieu. Un peu aride, non, après deux années de restrictions pandémiques…

Au contraire! Cette crise a révélé l’incroyable soif spirituelle dont souffrent les cœurs. Les gens aspirent au silence, à la profondeur, à la vie avec Dieu. Savez-vous que, durant le confinement, le mot «prière» était parmi les plus recherchés sur Google? La pandémie a révélé que la superficialité, le déni de la vie intérieure sont les maladies qui causent souffrance et angoisse chez nos contemporains.

Pour autant vous parlez d’une «éclipse de Dieu»?

C’est un paradoxe de notre époque. Alors que les personnes qui cherchent Dieu sont toujours plus nombreuses, le débat public, la scène politique semblent l’exclure toujours davantage. Il est donc temps que l’Église revienne à ce que l’on attend d’elle: parler de Dieu, de l’âme, de l’au-delà, de la mort et surtout de la vie éternelle.
Mais pourquoi structurer votre approche à partir des sept «sacrements» de l’Église catholique? Ils sont précisément fort discutés dans l’Église elle-même, à commencer par l’eucharistie, la confession, le sacerdoce et le mariage…
Pourtant les sacrements sont au cœur de la vie spirituelle. Ils sont des contacts avec Dieu. On en a malheureusement fait des cérémonies purement extérieures. Ils sont en fait les moyens sensibles par lesquels Dieu nous touche, nous guérit, nous nourrit, nous pardonne et nous console. Je crois que, même dans l’Église, beaucoup ignorent la réalité intérieure, spirituelle et mystique des sacrements. On n’y voit que des rites sociaux alors que, dans le signe sacramentel, le mystère se révèle, Dieu lui-même se donne.

Pourquoi insistez-vous à ce point sur la réforme spirituelle de l’Église et sur «la croix» du Christ?

Nous passons trop de temps à parler des structures de l’Église. Cela n’intéresse personne! Ce qui importe, c’est notre vie éternelle, notre vie intérieure d’amitié avec Dieu. L’Église existe pour qu’il y ait des saints. Le reste est secondaire. La vie à la suite du Christ nous ouvre cette vie avec Dieu. Elle passe par la croix. Ce n’est pas du dolorisme. La croix, c’est la plénitude de l’amour manifesté. C’est la victoire de la vie sur la mort et le péché.

Ce message radical est-il recevable pour le plus grand nombre, y compris dans l’Église?

La sainteté n’est pas réservée à une petite élite. Elle est pour tous. Être saint, c’est se laisser aimer par Dieu, suivre le Christ. Chacun peut commencer à sa mesure tous les jours.

Mais les prêtres et les évêques parlent-ils suffisamment de l’enjeu de cette vie spirituelle?

Ils sont parfois tentés de se rendre intéressants aux yeux du monde en parlant de politique ou d’écologie. Mais je crois qu’alors ils n’intéressent personne. On vient voir un prêtre parce qu’on cherche Dieu, pas parce qu’on veut sauver la planète. […]

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