Le mardi de la 3e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 7,51-60.8,1a.
J'ai lu et relu, plusieurs fois, durant des années, le récit de la mort d'Etienne. Mais jusqu'à ce matin, je n'avais pas été plus loin que de choisir mon second prénom (Etienne) comme "nom de plume" pour
signer mes partages. Mais comment est-il possible que j'en sois toujours, jusqu'à ce matin, demeuré à la considération qu'adopter mon second prénom comme "nom de plume". C'est incroyable, à mes propres yeux, de constater combien j'ai pu être assez inattentif pour en demeurer à cette homonymie ! Mais ce matin, enfin, tandis que notre prêtre s'était lancé dans une longue explication sur la place des diacres dans l'Eglise, de mon côté, tout d'un j'ai eu cette révélation: saint Etienne est mort non en souffrant, mais en étant envahi, submergé et enlevé par sa joie !
Pour ma part, je suis loin d'avoir à me plaindre d'avoir subi une grande persécution après ma conversion de 1985. Comme je l'ai écrit ici et là, à mon réveil ce matin-là, j'avais tourné mon regard vers le crucifix oublié dans ma chambre d'ancien étudiant. Il y était resté, il m'avait attendu et ce jour là, parce que j'avais résolu, la veille, de ne plus rien faire d'autre que rechercher la vérité sur l'homme et sa destinée... ce crucifix n'était plus le même. La tête de Jésus n'était plus penchée dans l'abandon de la mort, mais elle était relevée, elle était toute droite et me regardait ! Et sans qu'aucun discours m'eût été adressé, j'ai saisi que le Christ me montrait qu'au Golgotha, c'était bien pour moi - pour moi aussi - qu'Il avait donné sa vie ! En effet, j'avais difficile (avec ma seule raison) de passer ce cap-là ! Mais cette expérience de conversion avait changé ma vie.
Pourquoi en reparler aujourd'hui ?
C'est du fait qu'après cette expérience et durant plusieurs jours, j'ai désiré mourir.
La vision de ce matin-là m'avait gonflé le cœur d'une joie d'une telle puissance que, réellement, je n'avais plus besoin de continuer ma marche ici-bas. Oui, vraiment, la joie l'emportait sur tout le reste, tellement que j'aurais voulu mourir, à l'instant ! Et ce désir a perduré plusieurs mois.
Eh bien, tout ceci pour conclure que, j'en suis sûr, c'est dans une joie extraordinaire, fabuleuse, une joie inexprimable et "inextinguible", que saint Etienne est mort. D'autres martyrs après lui sont morts dans une joie inconcevable et pour en terminer ce matin, je voudrais citer ce passage du martyre de saint Laurent :
... le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Alors ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un lit de fer en forme de gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu. Au milieu de ses horribles tourments, le saint martyr, sans faire entendre une plainte, pria pour l'église de Rome. Quand il eut un côté tout brûlé, il dit au juge : "Je suis assez rôti de ce côté, faites-moi rôtir de l'autre." Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme."
http://perso.calixo.net/~knarf/almanach/laurent/laurent.htm
Livre des Actes des Apôtres 7,51-60.8,1a.
J'ai lu et relu, plusieurs fois, durant des années, le récit de la mort d'Etienne. Mais jusqu'à ce matin, je n'avais pas été plus loin que de choisir mon second prénom (Etienne) comme "nom de plume" pour
signer mes partages. Mais comment est-il possible que j'en sois toujours, jusqu'à ce matin, demeuré à la considération qu'adopter mon second prénom comme "nom de plume". C'est incroyable, à mes propres yeux, de constater combien j'ai pu être assez inattentif pour en demeurer à cette homonymie ! Mais ce matin, enfin, tandis que notre prêtre s'était lancé dans une longue explication sur la place des diacres dans l'Eglise, de mon côté, tout d'un j'ai eu cette révélation: saint Etienne est mort non en souffrant, mais en étant envahi, submergé et enlevé par sa joie !
Pour ma part, je suis loin d'avoir à me plaindre d'avoir subi une grande persécution après ma conversion de 1985. Comme je l'ai écrit ici et là, à mon réveil ce matin-là, j'avais tourné mon regard vers le crucifix oublié dans ma chambre d'ancien étudiant. Il y était resté, il m'avait attendu et ce jour là, parce que j'avais résolu, la veille, de ne plus rien faire d'autre que rechercher la vérité sur l'homme et sa destinée... ce crucifix n'était plus le même. La tête de Jésus n'était plus penchée dans l'abandon de la mort, mais elle était relevée, elle était toute droite et me regardait ! Et sans qu'aucun discours m'eût été adressé, j'ai saisi que le Christ me montrait qu'au Golgotha, c'était bien pour moi - pour moi aussi - qu'Il avait donné sa vie ! En effet, j'avais difficile (avec ma seule raison) de passer ce cap-là ! Mais cette expérience de conversion avait changé ma vie.
Pourquoi en reparler aujourd'hui ?
C'est du fait qu'après cette expérience et durant plusieurs jours, j'ai désiré mourir.
La vision de ce matin-là m'avait gonflé le cœur d'une joie d'une telle puissance que, réellement, je n'avais plus besoin de continuer ma marche ici-bas. Oui, vraiment, la joie l'emportait sur tout le reste, tellement que j'aurais voulu mourir, à l'instant ! Et ce désir a perduré plusieurs mois.
Eh bien, tout ceci pour conclure que, j'en suis sûr, c'est dans une joie extraordinaire, fabuleuse, une joie inexprimable et "inextinguible", que saint Etienne est mort. D'autres martyrs après lui sont morts dans une joie inconcevable et pour en terminer ce matin, je voudrais citer ce passage du martyre de saint Laurent :
... le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Alors ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un lit de fer en forme de gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu. Au milieu de ses horribles tourments, le saint martyr, sans faire entendre une plainte, pria pour l'église de Rome. Quand il eut un côté tout brûlé, il dit au juge : "Je suis assez rôti de ce côté, faites-moi rôtir de l'autre." Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme."
http://perso.calixo.net/~knarf/almanach/laurent/laurent.htm