Le grand maître italien de la musique de cinéma est mort. J'appréhendais un peu ce moment depuis quelque temps, sachant son grand âge.
Ici une interprétation au piano excellente d'une de ses compositions pour le film "Il était une fois la révolution".
https://www.youtube.com/watch?v=vb_zQ6hhrg4
La musique est poignante.
Incidemment, j'aurai découvert littéralement ce film il y a deux ans seulement ! Un film du début des années 1970. Je crois que c'est le seul film de Leone que je n'avais pas vu encore. Et je voudrais dire un petit mot là-dessus.
Ce film me sera entré "dans le buffet" comme seul peuvent le faire les très grands films, les chef d'oeuvres. Et c'est inexplicable. A priori, le film se place sur un terrain brutal et très violent. Sauf que ce n'est pas gratuit, à la différence de tout ce que le cinéma hollywoodien d'aujourd'hui produit. Paradoxalement, il se dégage de l'oeuvre un je ne sais quoi de religieux avec un arrière-fond de péché originel. On y trouve tout à la fois, comme entre-mêlée, une recherche de dignité humaine, un espoir plus que fragile de trouver un monde meilleur, espoir déçu, avec la faiblesse humaine ou la trahison, la vanité aussi de penser parvenir à mieux avec l'aide de moyens de violence, un désastre. Par là-dessus, un parfum de nostalgie et comme à propos de ce qui aurait dû être, qui aurait pu être et que l'on n'atteint pas. La dure épreuve de la limite et celle de la solitude auquelle la créature humaine "sans Dieu" se voit comme renvoyée. Le tout étant traversé également de flash de commisération à l'égard de ces pauvre créatures humaines déchues.
"Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom", comme aurait pu dire Madame Roland au pied de l'échaffaud en 1793.
C'est un drame religieux en fin de compte. Le drame est universel. Et Morricone n'avait pas son pareil pour traduire la chose en musique.
Ici une interprétation au piano excellente d'une de ses compositions pour le film "Il était une fois la révolution".
https://www.youtube.com/watch?v=vb_zQ6hhrg4
La musique est poignante.
Incidemment, j'aurai découvert littéralement ce film il y a deux ans seulement ! Un film du début des années 1970. Je crois que c'est le seul film de Leone que je n'avais pas vu encore. Et je voudrais dire un petit mot là-dessus.
Ce film me sera entré "dans le buffet" comme seul peuvent le faire les très grands films, les chef d'oeuvres. Et c'est inexplicable. A priori, le film se place sur un terrain brutal et très violent. Sauf que ce n'est pas gratuit, à la différence de tout ce que le cinéma hollywoodien d'aujourd'hui produit. Paradoxalement, il se dégage de l'oeuvre un je ne sais quoi de religieux avec un arrière-fond de péché originel. On y trouve tout à la fois, comme entre-mêlée, une recherche de dignité humaine, un espoir plus que fragile de trouver un monde meilleur, espoir déçu, avec la faiblesse humaine ou la trahison, la vanité aussi de penser parvenir à mieux avec l'aide de moyens de violence, un désastre. Par là-dessus, un parfum de nostalgie et comme à propos de ce qui aurait dû être, qui aurait pu être et que l'on n'atteint pas. La dure épreuve de la limite et celle de la solitude auquelle la créature humaine "sans Dieu" se voit comme renvoyée. Le tout étant traversé également de flash de commisération à l'égard de ces pauvre créatures humaines déchues.
"Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom", comme aurait pu dire Madame Roland au pied de l'échaffaud en 1793.
C'est un drame religieux en fin de compte. Le drame est universel. Et Morricone n'avait pas son pareil pour traduire la chose en musique.