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par 16 mars 2020
Spiritualité en période de quarantaine
Les églises du monde entier ont dû annuler les services du dimanche à cause du coronavirus. Au Vatican , les services de la Semaine Sainte, la période la plus sacrée de l'année liturgique, excluront les fidèles.
Les églises du monde entier ont dû annuler les services du dimanche à cause du coronavirus. Au Vatican , les services de la Semaine Sainte, la période la plus sacrée de l'année liturgique, excluront les fidèles.
L'annulation d'événements religieux et sportifs a convaincu la plupart des Américains que quelque chose d'important se passe; après tout, il n'y a rien de plus sacré pour les Américains que la religion et les sports.
La décision d'annuler les rassemblements religieux n'a pas été facile, mais elle était correcte. Les chefs religieux qui ne suivent pas les conseils des responsables de la santé publique sont imprudents et immoraux en mettant leurs fidèles et autres en danger.
Nous savons que COVID-19 se transmet généralement par contact humain (poignées de main et toucher), par des gouttelettes dans l'air (éternuements et toux) ou par contact avec des surfaces infectées (portes, bancs, hymnes). Ce n'est pas le moment de se méfier des obligations du dimanche ou de s'inquiéter des collections du dimanche.
Qu'est-ce que Jésus ferait? Jésus vous dirait de rester à la maison pour votre bien et celui de votre prochain.
Mais c'est ça? En tant que chrétiens, nous savons que la spiritualité ne consiste pas seulement à éviter le mal. C'est aussi faire du bien. Chaque crise est l'occasion de faire le bien. Voici quelques suggestions sur ce que les individus, les familles, les voisins et les paroisses peuvent faire pendant cette quarantaine.
Nous n'avons peut-être pas de services religieux et d'Eucharistie, mais nous avons toujours les Écritures. Les catholiques peuvent trouver les lectures quotidiennes des Écritures sur USCCB.org sous forme écrite et audio . Ils sont également disponibles via des podcasts et des applications sur votre smartphone ou Amazon Echo.
La quarantaine nous donne l'occasion de passer du temps avec les Écritures à la fois en tant qu'individus et en famille. Il existe au moins deux façons de prier les Écritures.
Il y a d'abord la méditation, dans laquelle vous demandez, que me dit le passage de l'Écriture? Qu'est-ce que cela me dit de Dieu? Que me dit-elle sur la façon de vivre ma vie? La seconde est la contemplation, dans laquelle vous utilisez votre imagination pour vous plonger dans l'histoire. Devenez un participant.
En fin de compte, l'une ou l'autre méthode devrait conduire à la prière, qui est de parler avec Dieu.
Comme les catholiques de mon âge ont appris du catéchisme de Baltimore , les différentes façons de prier peuvent être résumées à travers l'acronyme "ACTS". La prière peut être l'adoration (Dieu, tu es génial), la contrition (désolé, Dieu), l'action de grâces (merci, Dieu) et la supplication (s'il te plaît, Dieu). Beaucoup de gens sont coincés dans des prières de contrition et de supplication et oublient l'action de grâce et l'adoration.
La réflexion et la prière sur les Écritures peuvent se faire non seulement individuellement, mais aussi en famille ou dans une communauté virtuelle. Les paroisses devraient établir des communautés virtuelles via Facebook ou d'autres médias sociaux où la communauté peut partager leurs réflexions sur les Écritures.
Mais les chrétiens sont connus non seulement pour leur piété mais pour leur charité. Comment pouvez-vous faire de la charité en période de distanciation sociale?
Les paroisses devraient utiliser des listes de contacts électroniques pour trouver ceux qui ont besoin d'aide pour faire leurs courses ou pour d'autres tâches parce qu'ils sont âgés ou autrement à risque d'infection. Les paroisses peuvent devenir des centres de réseautage.
Mais les chrétiens ne prennent pas seulement soin des leurs; ils sont également appelés à veiller sur leurs voisins. Chaque immeuble et quartier est un entrepôt décentralisé. À la maternelle, on nous a appris l'importance du partage. Pouvons-nous le faire maintenant? Plutôt que de thésauriser en tant qu'individus, pouvons-nous en tant que communauté prendre soin les uns des autres?
Pouvons-nous intervenir pour assainir notre environnement de travail et nos espaces publics ? Par exemple, si vous disposez d'un approvisionnement en Clorox (désinfectant), utilisez-en une partie (Clorox en une partie pour 10 pièces d'eau) pour désinfecter les surfaces publiques de votre lieu de travail ou de votre immeuble d'appartements (poignées de porte, boutons d'ascenseur, mains courantes, etc.).
Je le fais dans ma maison où je vis avec 16 jésuites - pour la plupart des hommes âgés à risque. Je crains que si quelqu'un chez moi contracte le virus, nous l’attraperons tous. C'est un risque pour la vie communautaire, comme c'est un risque pour la vie de famille.
Ceux qui sont encore plus à risque sont ceux qui vivent dans des refuges pour sans-abri ou dans la rue.
J'anime un "film du vendredi soir" dans notre communauté, et vendredi dernier c'était le film de 2011 "Contagion". Le virus dans le film était plus mortel que COVID-19, mais il a eu une fin heureuse.
Ce qui m'a le plus dérangé dans le film, c'est comment il a prédit bon nombre des choses qui se produisent aujourd'hui. Neuf ans plus tard, notre pays n'est toujours pas prêt à faire face à COVID-19. Les scientifiques et les experts prédisent une pandémie depuis des années, mais le public et les responsables gouvernementaux préfèrent ignorer la science, tout comme nous ignorons également la science du changement climatique.
Il est facile pour les crackpots et les charlatans de dénigrer les experts et les scientifiques, mais nous écoutons ces imbéciles à nos risques et périls. Il est temps de mettre le bien commun au-dessus de notre bien personnel.
Père Thomas Reese
