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L’Épiphanie : la manifestation de Dieu

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Message par Véronique1 Dim 5 Jan - 10:14

L’Épiphanie : la manifestation de Dieu

 

Publié le 4 janvier 2020 par Roland Cazalis, compagnon jésuite




La fête de l’épiphanie est la manifestation de Dieu aux nations. Ces dernières sont symbolisées par des sages des peuples alentours.
La manifestation de Dieu, mais du Dieu qui a pris la chair du monde, du Dieu qui devient solidaire de la chair du monde.
Désormais, tout ce que nous ressentons est ressenti par lui, et tout ce qu’il ressent devrait être ressenti pour nous quand nous sommes solidaires du monde. 


 
Alors, dans l’événement de l’épiphanie, Dieu se manifeste dans le monde sous les traits de la vulnérabilité et de toutes les promesses : voilà le contraste du nouveau-né. Tous les parents ont fait cette expérience : fragilité et promesse.
Une promesse qu’il faut accompagner et porter pour qu’elle se manifeste, pour qu’elle s’accomplisse en son temps.
 

Dans le texte de Mathieu, la manifestation de Dieu au monde, ou la théophanie comme disent les Grecs, est aussi une visitation, au sens où, ce sont les mages qui se déplacent pour voir celui qui est venu au monde ; mais en même temps, ce sont eux qui sont visités par la grâce. Elle se manifeste par la joie qu’ils éprouvent en le voyant.
Le voir, c’est le recevoir, lui rendre grâce. Ils le manifestent par les présents qu’ils lui offrent.


 
Le mot « mage », qui a donné le mot « magos » en grec , originellement est le nom donné par les Babyloniens (chaldéens), Mèdes, Perses et autres nations des environs aux sages, aux inspirés, médecins, astrologues, interpréteurs de rêve, interpréteurs d’augures, devins, sorciers, etc.
Bref, tous ces gens qui avaient un charisme, qui dans le passé et toujours dans le présent, ont les sens ouverts de manière très particulière, et donc étaient et sont chargés de prendre soin des autres en utilisant ce don particulier pour le bien commun.
Des gens, ayant les sens ouverts et attentifs à ce qui survient.
À ce propos, l’évangile de Mathieu met en scène trois catégories de gens.
Il y a ceux qui savent, c.-à-d., ceux qui connaissent les textes, les prophéties, ce que l’on nomme les Écritures. Néanmoins, nous ne sommes pas convaincus qu’ils sont très désireux de l’accomplissement des Écritures.


 
Il y a ceux qui ont les sens ouverts et attentifs à ce qui survient. Alors, ceux-là ont vu se lever une étoile remarquable, signe d’une grande et bonne nouvelle.
Que peut être cette bonne nouvelle, sinon une naissance ? L’avènement de quelqu’un qui va marquer l’histoire de l’humanité.


Ces sages se mettent en route avec empressement et espérance. Ils suivent cette étoile si particulière pour voir sur quelle contrée elle va se stabiliser, indiquant par là même, le lieu et le peuple au sein duquel l’événement a lieu, sachant que cet événement dépassera le cadre du peuple où il a lieu.
Ils veulent voir l’événement de leurs yeux, c.-à-d., le contempler.
Néanmoins, ils ont besoin de la science de ceux qui connaissent les Écritures, c.-à-d. les grands prêtres, les scribes du peuple, pour connaître avec précision de qui il s’agit, et du lieu précis où l’événement a lieu, ce que l’étoile ne peut pas préciser. L’étoile n’est qu’un signe.
 

Le troisième groupe est représenté par Hérode le Grand et sa cour, ceux en qui cet événement sème le trouble.
 
Paradoxalement, c’est Hérode qui se transforme en médiateur entre ceux qui savent et ceux qui manifestent un désir en se mettant en route.


 
Tout est déjà dit de ces trois groupes d’hommes que nous allons retrouver tout au long des différents évangiles : ceux qui savent, ceux qui ont le désir, et ceux qui veulent tirer parti des deux premiers groupes pour parvenir à leur fin.


 
Toute la trajectoire humaine est scénarisée dans l’itinéraire de ces trois groupes.
Pour ceux qui font partie du groupe de ceux qui ont le désir, tout l’enjeu pour eux sera de se déplacer de là où ils se trouvent, y compris de leur interprétation des Écritures, pour aller contempler, à l’instar des sages, l’accomplissement des Écritures, autrement dit, celui qui devient Écriture vivante, celui qui prend la chair du monde.
En d’autres termes, de la perspective de l’Épiphanie, l’itinéraire humain, en matière de sens, peut s’envisager comme le passage des certitudes ou des doutes et des interrogations, à la vie, au monde de la vie qui est nécessairement rencontre, visitation, théophanie, c.-à-d. biophanie.


 
Pour cela, ils doivent être habités par ce désir de voir, ce désir de rendre grâce, au-delà de ce qui fait signe.
 

Voilà l’invitation que nous lance cette fête de l’épiphanie au seuil de cette nouvelle année.


 
Une nouvelle année que je vous souhaite la meilleure par rapport à ce qu’il faut à chacun, et que brille pour vous votre bonne étoile.




Roland Cazalis, compagnon jésuite


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Message par Véronique1 Dim 5 Jan - 11:29

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L’Épiphanie : la manifestation de Dieu Empty Re: L’Épiphanie : la manifestation de Dieu

Message par Véronique1 Dim 5 Jan - 11:44




Les (rois) mages

Célébrés vers le 6 janvier, les rois mages, ces personnages énigmatiques, entre mémoire biblique et traditions plus tardives, ont inspiré une grande piété populaire.








L’Épiphanie : la manifestation de Dieu Trois-mages-mosaique-Ravennes-Italie_0_445_296





Qui sont-ils ?





À l’image de l’astre qui les a guidés, leur apparition dans le Nouveau Testament est fugace. Les Mages «venus de l’Orient» se prosterner devant Jésus à Bethléem, reconnaissant en ce nouveau-né «le roi des juifs», n’apparaissent en effet que dans l’Évangile de Matthieu (2, 1-12). Et pourtant, ces mystérieux personnages ont considérablement marqué et influencé notre imaginaire : sarcophages, gravures, peintures, contes, folklore, jusqu’à la populaire «galette des rois» et sa fève…

Si le récit évangélique, lui, est très sobre, une multitude de traditions ont tenté de combler ce vide au fil des siècles. Suivant les sources, leur nombre varie entre deux, trois ou douze. Leur pays d’origine est aussi objet de questionnement : Chaldée ? Arabie ? Pour la majorité des Pères de l’Église, ils ont pris la route depuis la Perse, où les mages avaient un rôle religieux important. La célèbre mosaïque de Sant’Apollinare Nuovo à Ravenne les représentera d’ailleurs en habit persan.

«Le mot ”madjous” est le nom persan des responsables de la religion zoroastrienne de l’époque», indique le père Pierre Humblot, prêtre français qui a servi pendant des décennies dans le diocèse chaldéen de Téhéran. Selon L’Histoire syriaque de la Vierge, l’une des nombreuses réécritures de ce récit, l’étoile serait apparue en Perse la nuit même de la naissance de Jésus pendant la célébration d’une fête du feu. Un autre texte ancien, la Chronique de Zuqnin, datant du VIIIe siècle mais dont la rédaction en syriaque aurait commencé au IVe siècle, raconte que ces mages étaient douze, comme les Apôtres, et auraient fondé l’Église de Perse à leur retour de Bethléem. C’est l’Apôtre Thomas lui-même, en route pour l’Inde, qui les aurait baptisés et consacrés évêques… Leurs tombes seraient même en Iran, ainsi que l’a décrit Marco Polo dans son Livre des merveilles.

En Occident, la Tradition a voulu que les Mages soient trois, comme le nombre de leurs présents. Ce chiffre symbolisera par la suite les trois continents connus à l’époque – l’Europe, l’Asie et l’Afrique – et les âges de la vie – le vieillard, l’homme mûr, le jeune homme imberbe. Les prénoms de Gaspard, Melchior et Balthazar apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle, sans que l’on en connaisse l’origine avec exactitude.


Sont-ils rois ?




Les premiers siècles chrétiens les représentent coiffés d’un bonnet phrygien, symbole, à l’époque, de l’exotisme oriental. Mais très vite, ils seront couronnés… Étaient-ils rois pour autant ? L’évangile de Matthieu ne l’indique pas. Mais cette idée est apparue dès le IIIe siècle avec Tertullien. Peut-être en raison de la richesse des présents qu’ils apportent : l’or, l’encens et la myrrhe. Sans doute aussi en écho aux visions prophétiques du pèlerinage des peuples vers Jérusalem dans l’Ancien Testament, notamment au chapitre 60 du Livre d’Isaïe : «Les nations vont marcher vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton lever (…). Tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens.» Le psaume 72 est encore plus explicite : «Les rois de Tarsis et des îles enverront des présents, les rois de Saba et de Séva paieront le tribut, tous les rois se prosterneront devant lui.»

Très vite, ces explications se doublent d’une interprétation politique bien plus subtile, comme l’expliquent Éliane Burnet, docteur en esthétique, et Régis Burnet, historien du christianisme (1) : dans l’art paléochrétien, les Mages deviennent les précurseurs de l’empereur romain Constantin, et ses successeurs, venus se placer sous la royauté du Christ. Augustin reprend cette idée au Ve siècle pour théoriser un modèle politique appelé à une grande postérité : le détenteur de l’autorité est légitime pourvu qu’il soit chrétien et reconnaisse la soumission de son pouvoir temporel au pouvoir spirituel…

Aussi, après la chute de Rome, les empereurs d’Allemagne qui se veulent héritiers de l’Empire chrétien romain se mettront tout naturellement dans les pas des Rois mages. En 1164, leurs corps sont «découverts», intacts, à Milan. Frédéric Barberousse, qui menait des guerres en Italie, les confie à l’archevêque de Cologne. Ils sont désormais honorés comme les protecteurs de l’empire. Une grandiose cathédrale s’élève à partir de 1248, écrin de leurs reliques jusqu’à ce jour…


Que signifie leur visite à Bethléem ?


Des interprétations postérieures ont fait d’eux des sages et des savants, dont la science s’inclinera devant la connaissance de Dieu. Mais, rappellent Éliane Burnet et Régis Burnet, dans l’Antiquité et notamment à l’époque de Matthieu, les mages – sorciers, devins, magiciens… – ne sont pas bien vus. Mais précisément, l’évangéliste opère un renversement des valeurs : «Dieu confie sa connaissance à de vieux fous venus d’Orient tandis que les sages d’Israël massés à Jérusalem demeurent dans l’ignorance.»

Leur existence historique est incertaine. Ce qui est sûr, c’est que leur présence, au début de l’Évangile de Matthieu, fait écho à la mission que Jésus confie à ses disciples à la fin du livre : «Allez porter l’Évangile aux confins de la terre.» Seraient-ils une invention théologico-littéraire de Matthieu pour affirmer que le salut en Jésus-Christ ne se cantonne pas au peuple d’Israël, mais s’étend déjà, dès sa naissance, aux païens ? Au chapitre 8, Jésus évoque ceux qui viendront «du levant et du couchant prendre place au festin avec Abraham alors que les fils du Royaume » sont rejetés dans les ténèbres. N’est-ce pas déjà ce qui se passe ici ? « En eux a commencé ce qui devait se développer et s’étendre dans l’univers entier», écrit ainsi saint Augustin (Sermon 201). Tandis que Thomas d’Aquin y verra le signe que «nulle condition humaine n’est exclue du salut du Christ» (Somme III, Q. 36, art. 3).

Benoît XVI, qui avait fait des Mages le thème des JMJ de Cologne en 2005, a longuement médité sur ces «hommes au cœur inquiet». Y voyant l’image de ces «chercheurs de Dieu», «de toutes les cultures et modes de pensée et de vie», qui se mettent en marche, s’efforçant de «reconnaître la vérité sur nous, sur Dieu et sur le monde».





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Message par M8735 Dim 5 Jan - 16:40

Merci, @Véronique1 pour ces beaux sujets instructifs et bonne fête de l’Épiphanie à tous , même si , de fait, c’est le 6 janvier. Very Happy



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