Bonjour,
c'est par hasard qu'un vieux livre m'est tombé dans les mains, une histoire de petit rat de l'opéra.
Des souvenirs d'enfance sont brusquement réapparus : j'avais fait de la danse classique en sixième et une camarade plus jeune que moi, repérée par la prof de danse, a été reçue petit rat, puis coryphée, puis sujet et danseuse soliste à l'opéra Garnier de Paris. Elle a même autrefois dansé sur des chorégraphies de Noureev ( Il s'agit de Laure Muret-Belarbi, pour les curieux elle a une page facebook)
Moi j'ai dû arrêter au bout d'un an car ma mère a toujours été "contre" le classique jugé par elle trop "disciplinaire" et m'a fait faire ensuite des sports/loisirs moins exigeants ( natation, expression corporelle). Mais elle et moi aimions beaucoup les ballets ( surtout modernes pour elle) et nous allions tout le temps en voir ( Maguy Marin, Forsythe...).
Dernièrement je découvre dans mon club sportif une barre et je recommence à faire mes exos classiques avec les 5 positions. Cela se passe plutôt bien. Je continue avec les tutos internet et constate que cela améliore bien ma forme physique et ...mes dorsalgies ! Adieu dos vouté et cambrure douloureuse, j'en oublie jusqu'à ma hernie discale. Depuis je prend une demi heure par jour pour faire quelques assouplissements, pliés, jetés, etc. Quelques bonnes courbatures dans les jambes, une souplesse accrue, le fait de réapprendre à me tenir droite sont les premiers résultats.
Je visionne plein de ballets sur YOUTUBE, notamment ceux où mon ancienne camarade danse des seconds et premiers rôles ( Cendrillon avec la choré de Noureev).
J'ai le sentiment d'un gros gachis : pourquoi ne pas avoir continué la danse quand j'étais encore jeune et souple ? Certes je ne serais pas devenue une étoile ni même un rat mais au moins les beaux mouvements, la bonne posture, la grâce acquise m'auraient permis de compenser mes disgrâces naturelles et de moins en souffrir, cela m'eut peut-être épargné les troubles alimentaires. Quand je vois les bons effets de la danse sur une vieille carcasse de 52 ans j'imagine ce que cela doit produire sur un corps d'adolescente encore bien souple et maléable !
En même temps je crains que cette passion redécouverte pour la danse ne concurrence ma relation avec Dieu, ne devienne un "dada" qui passera avant, ce serait une tentation.
Ne plus se concentrer que sur le corps et ses performances, avec le cortège d'idolâtrie que cela entraine. Mes parents athées sont par exemple des omnubilés de l'aspect physique.
Or on peut avoir un accident grave, se retrouver en fauteuil roulant, mourir jeune...( Noureev est mort à 55 ans seulement d'une maladie incurable). Les danseuses étoiles sont retraitées à 40 ans !
C'est fascinant de voir la volonté à l'oeuvre sur le corps humain du danseur mais en même temps je ne peux m'empêcher de penser "attention", nous ne sommes que des créatures, fragiles et mortelles. Je crois que c'est mon attirance pour ce qui est difficile qui réapparait , ainsi que les "religions" du monde déchristianisé qui croient en l'Homme, qui survalorise le corps...( le message moderne est que votre corps est le résultat de ce que vous en faites, donc il est "honteux" d'être gros ou moche)
Qu'en pensez-vous ?
c'est par hasard qu'un vieux livre m'est tombé dans les mains, une histoire de petit rat de l'opéra.
Des souvenirs d'enfance sont brusquement réapparus : j'avais fait de la danse classique en sixième et une camarade plus jeune que moi, repérée par la prof de danse, a été reçue petit rat, puis coryphée, puis sujet et danseuse soliste à l'opéra Garnier de Paris. Elle a même autrefois dansé sur des chorégraphies de Noureev ( Il s'agit de Laure Muret-Belarbi, pour les curieux elle a une page facebook)
Moi j'ai dû arrêter au bout d'un an car ma mère a toujours été "contre" le classique jugé par elle trop "disciplinaire" et m'a fait faire ensuite des sports/loisirs moins exigeants ( natation, expression corporelle). Mais elle et moi aimions beaucoup les ballets ( surtout modernes pour elle) et nous allions tout le temps en voir ( Maguy Marin, Forsythe...).
Dernièrement je découvre dans mon club sportif une barre et je recommence à faire mes exos classiques avec les 5 positions. Cela se passe plutôt bien. Je continue avec les tutos internet et constate que cela améliore bien ma forme physique et ...mes dorsalgies ! Adieu dos vouté et cambrure douloureuse, j'en oublie jusqu'à ma hernie discale. Depuis je prend une demi heure par jour pour faire quelques assouplissements, pliés, jetés, etc. Quelques bonnes courbatures dans les jambes, une souplesse accrue, le fait de réapprendre à me tenir droite sont les premiers résultats.
Je visionne plein de ballets sur YOUTUBE, notamment ceux où mon ancienne camarade danse des seconds et premiers rôles ( Cendrillon avec la choré de Noureev).
J'ai le sentiment d'un gros gachis : pourquoi ne pas avoir continué la danse quand j'étais encore jeune et souple ? Certes je ne serais pas devenue une étoile ni même un rat mais au moins les beaux mouvements, la bonne posture, la grâce acquise m'auraient permis de compenser mes disgrâces naturelles et de moins en souffrir, cela m'eut peut-être épargné les troubles alimentaires. Quand je vois les bons effets de la danse sur une vieille carcasse de 52 ans j'imagine ce que cela doit produire sur un corps d'adolescente encore bien souple et maléable !
En même temps je crains que cette passion redécouverte pour la danse ne concurrence ma relation avec Dieu, ne devienne un "dada" qui passera avant, ce serait une tentation.
Ne plus se concentrer que sur le corps et ses performances, avec le cortège d'idolâtrie que cela entraine. Mes parents athées sont par exemple des omnubilés de l'aspect physique.
Or on peut avoir un accident grave, se retrouver en fauteuil roulant, mourir jeune...( Noureev est mort à 55 ans seulement d'une maladie incurable). Les danseuses étoiles sont retraitées à 40 ans !
C'est fascinant de voir la volonté à l'oeuvre sur le corps humain du danseur mais en même temps je ne peux m'empêcher de penser "attention", nous ne sommes que des créatures, fragiles et mortelles. Je crois que c'est mon attirance pour ce qui est difficile qui réapparait , ainsi que les "religions" du monde déchristianisé qui croient en l'Homme, qui survalorise le corps...( le message moderne est que votre corps est le résultat de ce que vous en faites, donc il est "honteux" d'être gros ou moche)
Qu'en pensez-vous ?