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Sainte Agnès - Maria Valtorta

Anayel
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Message par Anayel Lun 21 Jan - 19:26

Bonjour à tous,

Je me suis rendue compte que c'était la fête de sainte Agnès tantôt et c'est une sainte que j'ai toujours beaucoup aimée depuis que j'ai découvert son existence dans Maria Valtorta. Comme Cécile et Valérien, on a une superbe leçon de courage et de foi, alors je vous le mets humblement ici.

A la base, je comptais simplement faire un post dans "Le saint du jour", mais ça aurait été trop long...

J'espère que vous apprécierez cette lecture ^^

Fraternellement,

Anayel

Sainte Agnès de Rome

Martyre (✝️ v. 304)


Il est certain qu'il y eut à Rome vers cette date, une fillette de treize ans qui mourut volontairement pour la foi en Jésus-Christ. La nouvelle s'en répandit très vite chez les chrétiens de l'Empire. On s'indigna de la cruauté des bourreaux, on s'apitoya sur la jeune victime, dont le nom se perdit au fur et mesure que la distance était lointaine de Rome. Et comme on ne savait pas exactement son nom, elle est devenue Agnès(*). Sainte Agnès de Rome, mosaïque Elle devint un personnage légendaire, chacun imaginant le comment de sa mort. En Occident, on transmit la tradition qu'elle eut la tête coupée; en Orient, on dit qu'elle aurait été enfermée dans un lupanar où personne n'osa la toucher avant d'être brûlée vive. Quoi qu'il en soit des détails de son martyre, gardons présent à notre mémoire comme un exemple, ce fait historique qu'une jeune romaine de treize ans n'hésita pas à sacrifier la vie terrestre qui s'ouvrait à elle, pour se donner à la vie du Dieu qu'elle adorait. Saint Ambroise, évêque de Milan, dira d'elle qu'elle sût donner au Christ un double témoignage : celui de sa chasteté et celui de sa foi. (de virginitate. II. 5 à 9)

Source : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/471/Sainte-Agnes-de-Rome.html

Dans Maria Valtorta

Partie 1 - Dictée de Jésus sur l'amour des saints

Le 13 janvier

Jésus dit:

« Il est dit: Dieu "qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême."(*18) Mes plus vrais disciples ne diffèrent pas et n’ont jamais différé de leur Dieu. A son exemple et pour sa gloire, ils ont fait preuve, envers lui et envers les hommes, d’un amour sans mesure qui va jusqu’à la mort.

Je t’ai déjà dit (*19) que la mort d’Agnès comme celle de Thérèse porte un seul et même nom : amour. Même si l’épée ou la maladie est la cause apparente de la mort de ces créatures, qui surent aimer avec cet "infini" relatif de la créature (je m’exprime de cette manière pour ceux qui trouvent toujours à chicaner) qui est la copie édulcorée de l’infini parfait de Dieu, l’amour en est l’agent unique et véritable.

Un seul mot pourrait servir d’épigraphe à ces "saints", celui que l’on dit à mon sujet : "Dilexit", il a aimé. La petite Agnès et la jeune Cécile ont aimé, le groupe des enfants de Sinforosa a aimé, le tribun Sébastien a aimé, le diacre Laurent a aimé, l’esclave Julie a aimé, l’enseignant Cassien a aimé, le charpentier Rufus a aimé, le pape Lin a aimé ; le pur parterre des vierges, la tendre prairie des enfants, la douce armée des mères, celle, virile, des pères, la cohorte de fer des soldats, la procession sacerdotale des évêques, des papes, des prêtres, des diacres, l’humble foule des esclaves deux fois sauvés, tous ont aimé.

La cour de pourpre qui m’a confessé en dépit des tourments m’a aimé. A des époques plus douces, ils m’ont tous aimé : la multitude des consacrés dans les couvents et les monastères, les vierges de tous les couvents et les héros du monde qui surent, tout en vivant dans le monde, faire de l’amour une clôture spirituelle pour vivre uniquement en aimant le Seigneur, pour le Seigneur et pour les hommes à travers le Seigneur.

Il a aimé. Ce petit mot est plus grand que l’univers tout entier, car il a beau être bref, il n’en renferme pas moins la force de Dieu la plus grande, la caractéristique de Dieu la plus spécifique, la puissance de Dieu la plus prééminente ; le simple son de ce mot, prononcé surnaturellement pour définir une vie, emplit la création et fait tressaillir l’humanité d’admiration et le ciel de joie. Il est la clé, le secret, qui ouvre et explique la résistance, la générosité, la force, l’héroïsme de tant de créatures qui, d’après leur âge, leurs conditions de famille ou leur position, paraissaient les moins aptes à faire preuve d’une telle perfection héroïque. Effectivement, si encore l’on n’est pas trop surpris que Sébastien, Alexandre, Marius et Spéditus aient pu savoir défier la mort pour le Christ tout comme ils l’avaient fait pour César, on est abasourdi de ce que des femmes à peine sorties de l’enfance, comme Agnès, ou des mères aimantes aient su se déposséder de leur vie dans les supplices et, comme première torture, accepter de s’arracher à l’étreinte de leurs parents et enfants par amour pour moi.

Mais, à cette générosité humaine et surhumaine du martyre d’amour correspond la générosité divine du Dieu d’amour. C’est moi qui donne leur force à mes héros comme à toutes les victimes du martyre certes non sanglant, mais long et non moins héroïque. Je me fais force en eux. C’est moi qui remplis de force la brebis Agnès comme le vieillard chancelant, la jeune mère comme le soldat, le maître comme l’esclave, et puis, au fil des siècles, la moniale comme l’homme d’Etat qui meurt pour sa foi, la victime ignorée comme le chef spirituel.

Ne cherchez pas au fond de leur cœur et sur leurs lèvres d’autre perle et d’autre saveur que celle-ci: "Jésus." Moi, Jésus, je suis là où la sainteté rayonne et où la charité se communique. »

Il est minuit. A peine Jésus a-t-il terminé de me dicter ce passage que je repense à ma vision de ce soir.

La phrase: « Dieu qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême» a résonné dans mon cœur depuis ce matin, à telle enseigne que j’ai feuilleté tout le Nouveau Testament pour essayer de la trouver. Mais je n’y suis pas parvenue. Soit elle m’a échappé, soit elle ne se trouve pas là.

Comme je n’y voyais presque plus, je me suis résignée à abandonner ma recherche, sûre que Jésus allait me parler sur ce thème. Et je ne me suis pas trompée. Mais, avant de le faire, mon Seigneur m’a accordé une douce vision et c’est avec elle au cœur que je me suis abandonnée à mon habituel... repos, pour la retrouver ensuite, aussi fraîche qu’au premier instant, à mon retour parmi les vivants.
Anayel
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Message par Anayel Lun 21 Jan - 19:27

Partie 2 - Martyre de sainte Agnès


Il me semblait donc voir une espèce de portique (un péristyle ou un forum), un portique de la Rome antique. Je parle d’un "portique" parce qu’il y avait un beau sol avec une mosaïque en marbre et des colonnes de marbre blanc qui soutenaient un plafond voûté et décoré de mosaïques. Ce pouvait être le portique d’un temple païen ou d’un palais romain, ou encore la curie ou le forum. Je ne sais pas.

Contre le mur se trouvait une sorte de trône composé d’une plate-forme en marbre soutenant un siège. Un Romain de l’Antiquité se tenait sur ce siège. Je compris par la suite qu’il s’agissait du préfet impérial. Contre les autres murs, il y avait des statues et des statuettes de dieux ainsi que des trépieds pour l’encens. Au milieu de cette salle — ou de ce portique — se trouvait un espace vide avec une grande dalle de marbre blanc. Sur le mur qui faisait face au siège de ce magistrat s’ouvrait le vrai portique, par lequel on voyait la place et la rue.

Tandis que j’observais ces détails ainsi que l’expression hargneuse du préfet, trois petites jeunes filles entrèrent dans le vestibule, portique ou salle (comme vous voudrez).

L’une d’elles était toute jeune, presque une enfant. Elle était entièrement vêtue de blanc : une tunique qui la recouvrait complètement et ne laissait voir qu’un cou mince et de petites mains aux poignets d’enfant. Elle avait la tête couverte et elle était blonde. Elle était coiffée simplement, avec une raie au milieu et deux tresses lourdes et longues sur les épaules. Le poids de ses cheveux était tel qu’il lui faisait cambrer légèrement la tête en arrière, lui donnant ainsi, involontairement, un port de reine. A ses pieds, un petit agneau de quelques jours folâtrait, tout blanc et le museau rose comme la bouche d’un bébé.

A quelques pas derrière cette enfant se tenaient les deux autres adolescentes. L’une était presque du même âge que la première, mais en plus robuste et à l’aspect plus populaire. L’autre était déjà plus adulte : elle devait avoir seize ou dix-huit ans au maximum, Elles étaient, elles aussi, habillées de blanc et la tête voilée, mais leurs vêtements étaient plus modestes. On aurait dit des servantes car elles regardaient la première avec respect. Je compris que cette dernière, c’était Agnès, celle du même âge Emerentiana ; quant à la dernière, je l’ignore.

Agnès, souriante et sûre d’elle-même, s’avança auprès de la plate-forme du magistrat. J’entendis alors le dialogue suivant:

« Tu désirais me voir ? Me voici.
         
— Je ne crois pas que, lorsque tu sauras pourquoi je t’ai fait venir, tu traiteras encore mon geste de désir. Tu es chrétienne ?

— Oui, par la grâce de Dieu.

— Te rends-tu compte de ce que cette affirmation peut entraîner pour toi ?

— Le ciel.


— Fais attention ! La mort est laide et tu n’es qu’une enfant. Ne souris pas, parce que je ne plaisante pas.

— Moi non plus. Je te souris parce que tu es le médiateur de mes noces éternelles, et je t’en suis reconnaissante.

— Pense plutôt aux noces terrestres. Tu es belle et riche. Beaucoup pensent déjà à toi. Tu n’as qu’à choisir pour être patricienne.

— Mon choix est déjà fait. J’aime le seul qui soit digne d’être aimé ; cette heure est celle de mes noces et ce lieu en est le temple. J’entends la voix de l’Epoux qui vient, et déjà j’en vois le regard amoureux. C’est à lui que je sacrifie ma virginité afin qu’il en fasse une fleur éternelle.

— À ce propos, si tu te soucies d'elle et de ta vie, sacrifie tout de suite aux dieux. C’est la loi qui le veut.

— J’ai un seul vrai Dieu et c’est bien volontiers que je lui sacrifie. » (*20 )

Il semble alors que des assistants du préfet aient donné à Agnès un vase contenant de l’encens afin qu’elle le verse sur le trépied qu’elle choisirait, devant un dieu.

« Ce ne sont pas là les dieux que j’aime. Mon Dieu, c’est notre Seigneur Jésus Christ. C’est à lui, que j’aime, que je me sacrifie moi-même.»

Il m’a semblé, à ce moment, que le préfet, irrité, ait ordonné à ses assistants de mettre les fers aux poignets d’Agnès pour l’empêcher de fuir ou de commettre quelque acte irrévérencieux envers les idoles ; à partir de cet instant, elle fut considérée comme coupable et prisonnière.

Mais la vierge se tourna vers le bourreau en souriant: « Ne me touche pas. Je suis venue ici spontanément, parce que c’est là que m’appelle la voix de l’Epoux qui, du ciel, m’invite aux noces éternelles. Je n’ai pas besoin de tes menottes ni de tes chaînes. C’est seulement si tu voulais me traîner faire le mal qu’il te faudrait me les mettre. Peut-être même ne serviraient-elles pas, car mon Seigneur Dieu les rendrait plus inutiles qu’un fil de lin aux poignets d’un géant. Mais pour aller à la rencontre de la mort, de la joie, des noces avec le Christ, non, tes chaînes ne servent à rien, mon frère. Je te bénis si tu m’offres le martyre. Je ne m’enfuis pas. Je t’aime et je prie pour ton âme.»

Belle, blanche, droite comme un lys, Agnès était une vision céleste à l’intérieur de la vision.

Le préfet prononça la sentence, mais je ne l’ai pas bien entendue. Il m’a semblé qu’il y a eu une interruption pendant laquelle j’ai perdu Agnès de vue, car mon attention s’était portée sur tous ceux qui s’entassaient dans la pièce.

Ensuite, je retrouvai la martyre, encore plus belle et plus jolie. Devant elle se trouvait une statuette en or de Jupiter et un trépied. A ses côtés, le bourreau avait déjà dégainé son épée. Ils semblaient faire une ultime tentative pour la faire plier. Mais Agnès, les yeux pétillants, secouait la tête et, de sa petite main, elle repoussait la statuette. Le petit agneau n’était plus à ses pieds, mais dans les bras d’Emerentiana, qui pleurait.

Je vis qu’ils faisaient agenouiller Agnès sur le sol, au beau milieu de la salle, là où se trouvait la grande dalle de marbre blanc. La martyre se recueillit, les mains sur la poitrine et les yeux tournés vers le ciel. Des larmes d’une joie surhumaine perlaient à ses yeux, ravis en une douce contemplation. Sans être plus pâle qu’auparavant, son visage souriait.

L’un des assistants lui saisit les tresses comme si c’était une corde pour lui tenir fermement la tête. Mais ce n’était pas nécessaire.

« J’aime le Christ ! », cria-t-elle quand elle vit le bourreau lever son épée. Je vis celle-ci pénétrer entre l’omoplate et la clavicule et ouvrir la carotide droite, et la martyre tomba sur le côté gauche, en gardant toujours sa position agenouillée, comme quelqu’un qui s’abandonne au sommeil, à un bienheureux sommeil ; sur son visage, le sourire ne s’éteignit pas et fut seulement masqué par le flot de sang qui jaillissait comme d’une coupe de sa gorge tranchée.

Voilà ma vision de ce soir. J’avais hâte d’être seule pour la mettre par écrit et la savourer en paix.

Pendant qu’elle se déroulait, mes larmes coulaient même si, dans la pénombre de la pièce, elles ont dû rester cachées à ceux qui étaient présents; je gardais les yeux fermés, en partie parce que j’étais tellement absorbée par la contemplation que j'avais besoin de me concentrer, et en partie pour faire croire que je dormais, bien que je n’aime pas faire comprendre... où je suis. Cette vision était si belle que je n’ai pu supporter d’entendre des fragments de phrases communes et très humaines surnager comme de la ferraille dans la beauté de la vision, et j'ai dit: « Taisez-vous, taisez-vous », comme si le bruit me dérangeait. Or ce n’était pas cela. C’était que je voulais rester seule pour contempler en paix. Comme j'y suis en effet parvenue.

Ensuite, c’est Jésus qui m’a parlé. (*21 )

(*18 ) Par une petite croix, l’écrivain renvoie à cette note en bas de page: Jn, chap.13, v. 1. (C’est saint Jean qui me Le montre).
(*19 ) Le 14 octobre 1943, voir" Les cahiers de 1943
(*20)  Le texte compris dans les cinq paragraphes qui précèdent est condensé de la manière suivante sur le cahier manuscrit:
(*21 ) Dans la dictée qui précède.

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Message par Anayel Lun 21 Jan - 19:28

Partie 3 - Dictée sur la valeur de la foi et de la persévérance


Le 20 janvier

Jésus dit:

« Je veux t’expliquer l’épître et l’évangile de la messe d’hier. Hier, tu étais trop épuisée pour que je le fasse.

"Celui qui tiendra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé ", dit le passage évangélique. Et, dans l’épître, il est dit: "Ne perdez pas votre assurance, elle obtient une grande récompense. C’est d’endurance, en effet, que vous avez besoin pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation de la promesse. Car encore si peu, si peu de temps, et celui qui vient sera là, il ne tardera pas. Mon juste par la foi vivra, mais s’il fait défection, mon âme ne trouve plus de satisfaction en lui."

Voici, ma fille. Garde toujours en tête ces paroles lumineuses, en ton état d’accablement actuel comme en ceux à venir qui sont le fruit des manques de charité qui t’entourent. Ce sont ces mots qui ont fait la force des martyrs des tyrans, comme des martyrs de leurs proches ou de leurs supérieurs.

Il faut persévérer jusqu’à la fin, en dépit des railleries, des coups, des pressions ou des peines. Le prix attribué aux persévérants, c’est moi. Penses-y, Maria, c’est moi, ton Jésus ! En comparaison, que te sembleront, à ce moment-là, les épines qui te transpercent actuellement et te font tellement souffrir ? Une broutille, et même plus que cela : une joie. Tu les regarderas avec amour, tu les embrasseras avec reconnaissance, car c’est précisément grâce à elles que tu me possèderas plus fortement.

Toute souffrance surmontée sans fléchir accroît la fusion au ciel. Souviens-t’en. Là-haut, on voit tout sous un nouvel éclairage. Même ceux que tu arrives à aimer aujourd’hui uniquement par amour pour moi, car leur façon de faire inciterait ton humanité à ne pas les aimer, tu les aimeras là-haut de toi-même parce que tu verras en eux les moyens qui t’ont donné ce trésor infini que je suis.

La dernière prière des martyrs était pour leurs bourreaux, afin qu’ils parviennent à la Lumière. La dernière prière des saints était pour leurs oppresseurs, afin qu’ils parviennent à la Charité.

Tu ne sais pas, tu ne le sais pas, mais je te le dis. Bien des supérieurs de couvents, qu’une humanité — encore vive en eux malgré leur habit signifiant le renoncement à la chair — portait à l’orgueil et donc au manque de charité envers leurs inférieurs, sont parvenus au repentir et ainsi à une renaissance spirituelle à l’origine d’une naissance au ciel, précisément grâce aux prières d’un "saint" placé sous leur autorité. Ce dernier rachetait leurs duretés et leurs injustices par des actes d’amour surnaturel, en priant et souffrant pour la rédemption de ce cœur pourtant si peu bienveillant à son égard. Au ciel, maintenant, mes anges contemplent l’oppressé et l’oppresseur côte à côte ; d’ailleurs, ce n’est plus désormais l’oppresseur qui est le supérieur, c’est l’opprimé, et celui-ci, tel un père aimant, regarde avec joie celui qu’il a sauvé être entré dans la vie éternelle grâce à son amour véritable.

La lumière de ces âmes qui ont sauvé leurs persécuteurs est une lumière particulière : elle provient du rayon de mon côté ouvert, de mon cœur qui a prié sur la croix pour ceux qui me crucifiaient, car ceux qui prient pour leurs persécuteurs sont semblables à moi, qui ai prié pour mes bourreaux.

Fais donc preuve de confiance en moi, qui vois, ainsi que de patience à l’égard des autres et à l’égard de ce qui s’acharne contre toi. La récompense est telle, qu’elle mérite chaque sacrifice. Et elle ne tardera pas à venir.

Ne sois pas accablée. Laisse les autres être ce qu’ils veulent être. Tu es à moi, cela suffit. Au contraire, prie — c’est la plus grande des charités — pour que les autres deviennent ce que, moi, je veux qu’ils soient. Et sois toujours plus mienne. Va en paix, je te bénis. »

Ici s’insère la description de la vision que vous avez (*37)[/b]
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Message par Anayel Lun 21 Jan - 19:31

Partie 4 - Ensevelissement de sainte Agnès

Le 20 janvier à 16 h.

Pour me consoler de ma tristesse, le bon Jésus m’accorde la vision suivante, que je me hâte de vous écrire, car je pense qu’elle peut vous faire plaisir.

J’assiste aux funérailles d’Agnès. (*38)

Je vois le jardin d’une maison patricienne. J’ignore s’il s’agit de la maison paternelle d’Agnès ou de celle d’une autre famille chrétienne. D’ailleurs, cela n’a, guère d’importance. Bref, je vois ce jardin très vaste, avec des allées et des sentiers, des parterres, des bassins avec des poissons, des arbres aux longs troncs.

C’est le soir, je pourrais même dire qu’il fait nuit, car les ombres sont déjà épaisses. L’endroit est éclairé par un beau clair de lune et par de rares torches ou des espèces de lampes. Je vois les flammes s’incliner de temps à autre sous l’effet d’un léger vent du soir. La lune en est à son premier quartier, c’est pourquoi je pense qu’il doit être 20 heures, peut-être même moins car elle se lève à peine sur l’horizon, alors qu’en janvier elle se lève tôt, surtout dans sa phase initiale.

Au début, je ne vois rien d’autre. Puis la scène s’anime. De nombreuses personnes pénètrent dans le jardin avec des lumières et des torches, et la lumière augmente. Ce sont certainement des chrétiens et des chrétiennes, conduits par leurs prêtres et leurs diacres aux funérailles d’Agnès.

A un moment donné, une porte de la maison s’ouvre et un péristyle vivement illuminé apparaît ; il communique sûrement avec la rue car, face à cette porte — disons plutôt : vers l’intérieur — il y en a une autre qui s’ouvre elle aussi comme si l’on avait frappé du dehors. Il entre alors un groupe de personnes qui portent, sur une litière, un corps enveloppé dans un suaire.

Une fois la litière posée au milieu du péristyle et la porte qui donne sur la rue fermée, le corps est découvert, levé pieusement et déposé sur une autre espèce de civière semblable à un lit d’enfant sans bords, recouvert d’un très riche tissu brode rouge fonce.

Je vois que la martyre a déjà été lavée et que sa toilette mortuaire est faite. Il n’y a plus de sang sur son visage ni sur sa chevelure, ni sur ses vêtements. On doit lui avoir passé une tunique propre, parce qu’il ne s’y trouve aucune tache.

La jeune martyre ressemble à une statue de marbre, tant son visage est pâle. Mais elle est très paisible. Elle sourit. Elle a les cheveux dénoués sous le voile blanc qui la recouvre entièrement. Pourtant, son premier voile est fait de ses longs cheveux blonds. C’est un véritable manteau d’or qui l’entoure jusqu’aux genoux. Elle a les mains jointes et tient une palme. Sa blessure au cou n’est pas visible. On l’a recouverte pieusement par des mèches d’or et le voile blanc.

Autour d’elle se pressent ses parents, qui pleurent sans bruit et embrassent ses petites mains de cire et son front de marbre, accompagnés des familiers, des compagnons de foi et des prêtres.

Un vieillard d’âge vénérable entre alors, flanqué de deux autres. Ils sont tous vêtus comme des Romains de l’époque. D’après ce qui se passe, je comprends que le vieillard est le souverain pontife ou l’un de ses vicaires. Je dirais plutôt le souverain pontife, car tous s’agenouillent quand il entre et bénit. Il s’approche lui aussi de la martyre et prie sur elle. Il revêt ensuite ses habits sacerdotaux ; les deux diacres qui l’accompagnent en font autant, ainsi que bon nombre de prêtres disséminés parmi les chrétiens, puis le cortège se forme.

Un groupe de vierges, au nombre desquelles se trouve Emerentiana, s’approchent de la petite civière et la soulèvent. Bien qu’Agnès, vue étendue, paraisse plus grande que de son vivant, le poids ne doit pas être excessif : c’est une enfant, et pas bien dodue. Les vierges sont toutes vêtues de blanc et voilées de même : on dirait une haie de lys autour d’un lys fané couché sur la pourpre du drap funèbre. A l’avant marchent le souverain pontife et les prêtres, précédés et escortés par des huissiers portant des torches, puis viennent les vierges avec la martyre. Suivent les parents, la famille, les chrétiens, tous avec des lampes. Ils s’avancent sur les allées du jardin, vers un lieu où il borde la campagne (à ce qu’il me semble).

Il est sûr qu’il n’y a pas d’autre maison au-delà, mais encore des arbres et des prés.

La scène est paisible et solennelle. La lune embrasse le corps blanc et le vent le caresse. Je vois une mèche blonde onduler légèrement sous le souffle léger du vent.

Les chrétiens chantent à voix basse. Au début, j’ai du mal à comprendre, peut-être parce que je suis distraite par la vue de tant de choses. Puis je saisis les paroles de la sainte mélodie latine et je me rappelle l’avoir connue. Elle ne m’est pas étrangère. Je me de mande où je l’ai entendue ou lue.

Entre-temps, ils sont arrivés à une espèce de puits à l’ouverture très large ; on y descend par une petite échelle taillée dans le tuf ou le grès, comme on voudra. Les principaux personnages y descendent très lentement. Dans la cavité souterraine, de forme circulaire avec de nombreuses galeries qui semblent à peine ébauchées dans diverses directions, les voix se font plus fortes et plus solennelles.

Maintenant, je m’en souviens bien. Ce sont les paroles de l’Apocalypse, à l’endroit où l’on mentionne ce "cantique" que seuls pourront chanter ceux qui ne se seront pas souillés sur la terre. Mais il n’est pas récité en entier. Il est récité de la manière suivante. Ils le disaient si lentement, cet hymne, que j’ai pu le retranscrire ; par la suite, j’ai regardé si mon ânerie avait causé beaucoup d’erreurs de latin.

— Et audivi vocem de caelo, tamquam vocem aquarum multarum, répondaient les femmes.
— Sicut citharoedorum citharizantium in citharis suis.
— Et cantabant quasi canticum novum.
— Et nemo poterat dicere canticum, nisi illa 144 000 qui empti sunt de terra.
— Hi sunt qui cum mulierubus non sunt coinquinati: virgines enim sunt.
— Hi sequuntur Agnum, quocumque ierit.
— Hi empti sunt ex hominibus primitiae Deo et Agno.
— Sine macula enim sunt ante thronum Dei », chantaient-ils alternativement, un verset par les Hommes, le suivant par les femmes.
Et vidi supra montem Sion Agnum stantem, chantaient les hommes.

Quelle céleste harmonie ! J’en avais les larmes aux yeux, et une sorte de fleuve de douceur coule encore en moi et apaise tout. Je le ressens par delà tous les bruits qui m’entourent...

Un dernier adieu des parents, puis le corps est soulevé et porté vers la niche longue et étroite creusée dans le grès, de côté, pas dans le sens de la longueur. Le souverain pontife accompagne la déposition du corps par ces mots: « Veni, sponsa Christi. Veni, Agne sanctissima. Resquiescat in pace. »

Une pierre est placée et fixée sur l’ouverture.

Et la vision se cristallise ainsi.

La douceur du cantique demeure en moi, ainsi que l’aspect recueilli de toute la scène, dans ses moindres détails, qui mettent en évidence l’union des anciens chrétiens et leur ferveur.

C’est sur l’ordre de Jésus que j’ai réécrit cette vision. Il m’a dit:

« Voici une autre raison probatoire. Seul celui qui a vu une scène qui l’a fortement touché peut, à quelques jours de distance, en réitérer le récit avec exactitude. »

Il m’a dit cela ce soir, 23 janvier, à minuit, autrement dit lorsque j’ai écrit pour la raison qui m’a été dictée au début.




[Vision] Réécrite le 23 au matin, de peur de perdre ces feuillets détachés. (*39 )


Je vois le jardin d’une maison patricienne. Il s’y trouve des allées, des sentiers, des bassins avec des poissons, de petites prairies, des arbres aux longs troncs. Il paraît très vaste et doit border la campagne ou d’autres grands jardins, comme je le vois par la suite, car, là où il finit, il n’y a pas de maisons mais seulement d’autres prés et des arbres.

Au début de la vision, il n’y a personne dans le jardin. Je le vois à la clarté des rares lumières produites par des lampes à huile ou par des torches disposées ça et là. Je vois les flammes rougeâtres s’incliner de temps à autre sous l’effet d’un léger vent du soir. Il y a aussi un clair de lune. Elle en est à sa phase initiale parce que le croissant est fin et tourné vers l’ouest. Etant donné la saison et la position de la lune, qui est à peine au-dessus de la limite du ciel, je juge que ce sont les premières heures de la nuit, très précoce à cette saison.

Dans un second temps, je remarque près de la maison, qui semble toute fermée comme si elle était vide, de nombreux groupes d’hommes et de femmes vêtus comme on l’était à cette époque, accompagnés par d’autres qui paraissent revêtus d’une fonction et d’une dignité particulières et à qui tous obéissent respectueusement. Je comprends qu’il s’agit de chrétiens venus aux funérailles d’Agnès.

Beaucoup tiennent de petites lampes à huile. Cela me permet de voir que certains hommes ont les cheveux courts — je dirais même rasés — et portent des vêtements courts et grisâtres, tandis que d’autres ont une chevelure plus soignée mais toujours courte, ainsi que des vêtements longs et clairs avec un manteau dont un pan leur passe sur la tête comme une capuche. Chez les femmes aussi, certaines sont vêtues modestement et de couleur sombre, d’autres ont des vêtements clairs et sont mieux habillées; un groupe important est vêtu de blanc, avec un voile blanc sur la tête.

Pendant que j’observe tous ces détails, une grande porte s’ouvre dans la maison, sur la façade qui donne sur le jardin, et une vive lumière en jaillit. Celle-ci provient d’un péristyle vivement éclairé. Face à cette porte, il y en a une autre, qui donne certainement sur la rue, et qui s’ouvre à un certain moment comme si l’on avait frappé du dehors.

Un groupe de personnes entre, entourant une litière portée par quatre hommes robustes vêtus de couleur sombre (la couleur de la que la porte de la maison est aussitôt soigneusement refermée. laine grise); ils déposent leur charge au milieu du péristyle tandis Lorsque les rideaux de la litière sont relevés, je vois qu’elle contient un corps étendu, entièrement enveloppé d’un suaire. Ce corps est soulevé pieusement et couché, sans le suaire qui reste dans la litière, sur une espèce de civière recouverte d’un précieux drap pourpre qui paraît brodé comme s’il s’agissait d’un damassé. Celle-ci était sûrement déjà prête à recevoir son chargement.

Je vois la martyre Agnès, raidie par la mort. On dirait une statue de marbre blanc, tant son visage est exsangue, tout comme ses petites mains, ses petits pieds chaussés de sandales. Elle est entièrement vêtue de blanc, avec un voile blanc lui aussi qui la recouvre complètement. Pourtant, son premier voile est fait de ses splendides cheveux blonds, longs jusqu’aux genoux, et maintenant dénoués comme un manteau d’or. Ils ne sont pas bouclés, ils sont soyeux et à peine ondulés, mais très abondants et superbes. Elle sourit comme devant une vision pleine de paix. Elle a les mains jointes sur la poitrine et tient une palme pour unique ornement entre ses doigts raidis.

Elle est toute immaculée. On comprend qu’on a nettoyé les tâches de sang et qu’on l’a revêtue d’habits propres avant de l’amener ici, car il n’y a plus de sang sur son visage, sur ses cheveux et sur ses vêtements. Sa blessure au cou n’est pas visible. On l’a recouverte pieusement par les cheveux et par le voile blanc.

Ses parents s’approchent d’elle et, en pleurant, ils l’embrassent sur ses petites mains blanches comme la cire et sur son front glacé. Mais leur douleur est noble et digne. Rien à voir avec ces manifestations hystériques habituelles en de telles occasions. Une douleur chrétienne. Après les parents se pressent les amis et les frères dans la foi. Je vois Emerentiana qui pleure et sourit à la fois à sa petite sœur de lait, qui l’a précédée dans la gloire. Tous saluent la martyre et prient.

J’ai ici l’impression, que j’ai oublié d’écrire dans la première version et que je me suis bornée à vous rapporter de vive voix, d’un grand amour entre les chrétiens. J’ai la sensation que c’est là la "communion des saints" telle qu’on la comprenait chez les premiers chrétiens, dont nous aurions tant à apprendre. Défiant tout danger, ils étaient venus rendre hommage à la martyre du Christ, l’implorer, elle qui était déjà montée au ciel, d’être pour tous source d’intercession auprès de Dieu dans leurs prochains combats pour la foi. Il me semblait qu’elle planait déjà spirituellement sur l’assistance et leur transmettait ses sentiments héroïques et sa protection. Le ciel et la terre étaient en communication.

A cet instant, la porte extérieure s’ouvre et un vieillard entre, accompagné de deux hommes de vingt-cinq à trente-cinq ans. Le vieil homme a un aspect sérieux mais doux, il est très maigre, je dirais même maladif, et très pâle. Ce doit être une personne influente parmi les chrétiens car, à son apparition, tous s’agenouillent et il passe en bénissant entre deux rangs de têtes inclinées. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un évêque, si ce n’est même du souverain pontife.

Il s’approche de la civière, bénit la morte et prie sur elle. Puis il revêt ses habits sacerdotaux (je vois le pallium, mais je ne sais pas si c’est le terme exact: c’est une bande blanche qui forme une sorte de cercle sur les épaules et sur la poitrine, puis descend derrière et devant en deux bandes. Il est entièrement orné de petites croix sombres). Ses autres compagnons en font autant en mettant les ornements des diacres (une tunique jusqu’aux genoux avec des manches qui s’arrêtent un peu plus haut que le coude).

Puis le cortège se forme. A l’avant marche le clergé, c'est-à-dire le vieillard, les deux diacres et les autres prêtres qui étaient auparavant disséminés dans la foule des chrétiens et qui ont mis, eux aussi, leurs étoles sacerdotales. Des hommes portant des flambeaux allumés se disposent autour d’eux. Leur vêtement est court et sombre. Je dirais qu’il s’agit de serviteurs, chrétiens, car j’ai l’impression que, dans cette maison, tous sont disciples de Jésus. De même, une file de lampes se crée autour de la civière, portées par des vierges vêtues et voilées de blanc, une vraie haie de lys autour du lys coupé. La civière est soulevée avec facilité par quatre vierges, au nombre desquelles se trouve Emerentiana. Elle ne doit pas peser bien lourd car, bien qu’Agnès étendue paraisse plus grande que de son vivant, c’est toujours une adolescente, qui plus est pas bien dodue.

Le cortège se dirige vers la tombe en suivant les allées du jardin. Tous portent des torches ou des lanternes allumées. Et ils chantent. A mi-voix. Un hymne plein de douceur et d’espérance que, tout d’abord, je ne reconnais pas. Il me semble avoir déjà entendu ces paroles, mais je ne sais où. Le vent du soir incline les flammes qui se redressent ensuite de plus belle. Je vois distinctement une mèche de cheveux d’Agnès, sortie de sous le voile, remuer sous le souffle de la brise. Le cortège est très digne et pieux.

On arrive au fond du jardin. Il y a là une espèce de puits à l’ouverture très large. Une petite échelle, taillée dans le grès ou dans le tuf, permet d’y accéder. Beaucoup y descendent. Ceux qui ne le peuvent restent autour de la margelle du puits et continuent à chanter, répondant aux chants d’en bas. Dans la cavité du puits, les chants résonnent, et je comprends bien de quoi il s’agit. Ce sont les versets de l’Apocalypse où l’on parle des vierges qui suivent l’ Agneau. Un verset est chanté par les hommes, le suivant par les femmes, alternativement, comme je l’ai relaté dans le premier récit.

Je vois que le puits est semi circulaire, ou plutôt en fer à cheval, et que des galeries en rayonnent. Comme cela : à l’endroit que j’ai signalé par une croix se trouve une niche taillée dans le grès, préparée pour Agnès.

C’est la première de ce sépulcre, qui sera la future tombe de nombreux martyrs et une catacombe. De toutes les   galeries, la première à droite de la croix (pour celui qui regarde, celle que j’ai marquée par un V) est la plus profonde. Elle s’enfonce dans la terre sur cinq ou six mètres, alors que les autres sont moins profondes. L’une d’elles, la première à gauche de celui qui regarde, près de l’échelle, est à peine ébauchée. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un hypogée qui vient d’être commencé, presque comme si la mort d’Agnès l’avait trouvé non prête.

Les parents et les plus proches s’approchent pour un dernier adieu. Puis les bords du drapé pourpre sur lequel la martyre repose sont relevés sur elle, si bien que cette étoffe précieuse la recouvre de la tête aux pieds.

Le saint pontife lui adresse l’ultime adieu: « Veni, sponsa Christi. Veni, Agne sanctissima. Rescquiescat in pace! », comme s’il la recevait au nom de l’Eglise. Le corps est alors soulevé avec dévotion et déposé dans la niche, sur laquelle on rabat une pierre qui la ferme.


Dernière édition par Anayel le Lun 21 Jan - 19:34, édité 2 fois
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Message par Anayel Lun 21 Jan - 19:32

Partie 5 - Leçon de sainte Agnès

Toujours le 20 janvier, à 23 h 30, à écrire après le récit de la vision. (*41)

La vierge Agnès dit:

«Ne regarde pas seulement mon corps. Regarde plutôt mon âme, bienheureuse là où résonne ce cantique qui te plait tellement.

Je suis heureuse, ici. Plus rien de ce qui m’a fait momentanément souffrir sur terre ne m’a suivie dans la demeure de l’Epoux. Je n’y ai trouvé qu’une joie ineffable.

Ici, dans la lumière qui émane de Dieu, notre joie, nous vivons dans la paix. Les harmonies des bienheureux se mêlent à celles des anges. Tout est lumière et harmonie. En haut, la très sainte Trinité resplendit et la Mère de Dieu sourit.

Tu ne peux imaginer ce qu’est le paradis, même si tu en as eu un bref aperçu. (*42 ) Tu mourrais si tu le connaissais avec toute sa joie, car c’est une béatitude que la chair ne peut supporter sans en mourir.

Dieu t’en donne un avant-goût pour t’encourager dans l’épreuve. Il en a fait de même pour nous quand avons souffert pour lui.

Viens. La douleur cesse et la joie dure éternellement. Vue d’ici, la souffrance n’est que d’un instant ; la gloire qu’elle nous procure est éternelle. Ici se trouve celui qui nous aime et, en l’aimant, nous ne commettons pas de faute mais nous méritons une récompense.

Jésus t’a rachetée par son amour. Aime-le de tout ton amour pour mériter de t’unir au chœur qui emplit le paradis bienheureux. »

Après votre départ, à 18 h, je suis restée dans la joie de cette harmonie et de cette vision.

Mais ensuite, elle se changea en présence du corps glorifié [43] d’Agnès, très belle, vêtue de blanc et dont le regard était en extase. Il me semblait sentir deux petites mains me caresser doucement, des mains d’enfant. C’est ainsi que je me suis assoupie. C’était un sommeil tourmenté, car les atroces douleurs (c’est la nuit entre jeudi et vendredi) ne me laissaient pas de trêve.

Une fois revenue à moi, tandis que mes souffrances se faisaient plus aiguës et que, pour les soulager, je repensais à ce que j’avais vu, la jeune martyre me dit ces mots.

Je suis maintenant allongée tout en la sentant très proche, pour me consoler de mon martyre de chair et de cœur. Seul mon esprit est bienheureux. Mais minuit sonne, et vendredi commence. Je pense à ce que mon Seigneur a vécu lors du tragique vendredi de sa Passion, et je ne me plains pas de souffrir. Je lui demande simplement de m’apprendre à bien souffrir: pour lui et pour les âmes.

(*37 ) Cette annotation, insérée ici par l’écrivain, précède la dictée que nous rapporterons le 20 janvier à 23 h. 30. Nous faisons maintenant suivre la "vision" à laquelle elle fait référence et qui est écrite deux fois, avec des ajouts dans la seconde rédaction, sur deux fascicules de huit pages de cahier chacun, détachés mais insérés à cet endroit du cahier manuscrit.
(*38) On peut considérer cette vision comme la suite du martyr d’Agnès, écrite le13 janvier
(*39 ) Voir la note 37.

(*41) Celle des funérailles d’Agnès, écrite deux fois. Voir la note 37.
(*42) Dans la vision du 10 janvier.


Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta

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Message par M8735 Lun 21 Jan - 19:56

Chère @Anayel: merci d’avoir retranscrit le martyre de la petite sainte Agnès. Very Happy 
J’y pensais aujourd’hui et j’ai relu les passages car ma belle- mère s’appelle Agnès.....
Et puis, les premiers chrétiens sont de tels modèles , remplis de l’Esprit Saint que cela nous conforte de lire leur vie. sunny
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Message par Anayel Mer 23 Jan - 12:00

Oui, je suis tout à fait d'accord avec toi, @Marylie sunny

Quand j'ai vu que c'était la fête de la petite Agnès, je me suis dit : "Oh ! C'est l'Agnès que Jésus nous a montrée dans Maria Valtorta !"

Et moi qui avais été subjuguée par la découverte de son martyre et de toutes les leçons qui allaient avec, je n'ai pas résisté à l'envie de le mettre sur le forum...

Pour moi, c'est des perles précieuses, des petits trésors... Qui nous encouragent toujours plus au Bien et à l'Amour, alors je trouvais ça bien de redécouvrir tout cela et de le partager ensemble Wink
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Message par Anayel Mar 21 Jan - 12:13

En ce jour de la fête de sainte Agnès, je remonte le fil sunny
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Message par Anayel Ven 21 Jan - 22:59

Jésus, il s'amuse tous les ans à me rappeler que c'est la sainte Agnès. 

Je viens de voir par hasard que c'est sa fête grâce au portail du forum. J'aime à penser que c'est la Divine Providence qui m'a fait un clin d'oeil, car elle sait que la vision de Maria Valtorta m'avait beaucoup marquée à ma première lecture.

Je me permets donc de remonter ce fil puisqu'on célèbre cette belle martyr.

Bonne soirée à tous Colombe
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