Je vais tenter de faire réagir pour animer un peu ce post...
Je ne sais trop ce que c'est que pardonner dans le sens où le Christ l'enseignait au peuple Juif.
Le contexte historico culturel est très important pour bien interpréter cette parole.
Ca n'a je pense pas grand chose à voir avec nos mentalités christianisées depuis plus de 2000 ans.
Je pense que c'est plus proche du peuple Juif en référence à la loi du talion, si on le met dans le contexte de l'époque ou si, à notre époque on cherche à l'enseigner à un musulman "rigoriste" encore imprégné d'une culture de vengeance, crime d'honneur, etc...
Est-ce que je souhaite me venger œil pour œil, voire pire ?
Est-ce que je souhaite la damnation de l'autre ?
Est-ce que je souhaite me venger sur des innocents proches du coupable si celui-ci m'échappe ?
Dans ce sens là je pense qu'on y arrive globalement chez les chrétiens,
un peu mieux que dans d'autres cultures (il y a toujours les cas individuels, mais je me place en macro vision).
Elle a pardonné pour le meurtre du frère de l'agresseur, qui est son fils (la force de l'instinct maternel), ok, mais peut-on pardonner pour un autre ?
Comme doit-on s'excuser pour d'autres (parfois à de nombreuses générations de nous) ?
Je pense que "voulez du bien à ceux qui vous persécutent" signifie "ne cherche pas à te venger selon le talion, mais souhaite que ton agresseur retrouve le bon chemin"
Ne pas en rester blessé, amer certains jours, voire déstructuré, détruit (selon la gravité du traumatisme) ... c'est une grâce à demander et à recevoir car humainement ce n'est pas à notre portée.
C'est comme "visiter les prisonniers", quand on sait qu'à l'époque de Christ, un pauvre père de famille allait en prison ou aux galères pour des histoires d'insolvabilité ou de rapines dans les vergers.
A quoi, à qui pensait-Il en disant cette parole ? A eux ? A d'autres individus infects qu'on trouve dans nos prisons actuellement (puisque pour une grande majorité de délits on est même plus poursuivi). Mais alors ça suppose d'avoir les épaules pour, une solide formation, et une pluie de grâces : ce n'est donc pas du tout public comme pourrait l'être le cas de la veuve ou de l'insolvable victime des aléas de la vie ...
Voilà, je pense qu'il y a matière à réaction.