lundi 9 janvier 2017
Une fresque religieuse sur une école sème la discorde à Drummondville (P.Q. - Canada)
La fresque de l'école Saint-Louis-de-Gonzague, sur laquelle on aperçoit un enseignant religieux et un écolier, fait partie du paysage drummondvillois depuis des dizaines d'années. L’œuvre s'est retrouvée au cœur d'un débat à l'hôtel de ville, le 12 décembre dernier.
Il y a eu une demande de la Commission scolaire des Chênes de refaire la façade du bâtiment et d'éliminer l’œuvre d'art public qui s'y retrouve. Quatre conseillers sur 12 se sont opposés à sa démolition. Les travaux de rénovation pourront donc aller de l'avant.
De son côté, le maire, Alexandre Cusson, aurait préféré la préserver. « Je pense que les élus ne sont pas préoccupés spécifiquement par la fresque, mais par le fait que graduellement, les traces de patrimoine, ce qu'on a été comme peuple, ce qu'on a été comme ville, disparaissent tranquillement avec des travaux.
Ceux qui se sont opposés, ce n'était pas une question de dire que l'on veut garder les signes religieux. Bien au contraire! C'est vraiment lié au patrimoine », soutient-il. Quelle valeur patrimoniale cette fresque peut-elle avoir ?
Solange Lebel, qui a documenté l'art public à Drummondville, croit qu'il appartient à la population de déterminer son attachement à une œuvre, mais elle estime que la fresque est loin d'être exceptionnelle sur le plan artistique. « Cette œuvre n'est pas signée. J'y vois un traitement très naïf et je me demande, je m'aventure peut-être, si c'est peut-être un dessin d'enfant qu'on a essayé de reproduire tout simplement.
Il y a un questionnement ici que je trouve très intelligent. Qui allie les instances politiques et de la Commission scolaire. Ils se questionnent avant de faire quoi que ce soit », croit la propriétaire de la Galerie d'art Solange Lebel.
Le président de la Commission scolaire des Chênes, Jean-François Houle, assure que si l'oeuvre avait été un joyau, la décision aurait été différente. « Il n'y a pas de plan à la Commission scolaire pour effacer des traces religieuses, indépendamment du fait que la Commission scolaire est non confessionnelle. On prend les situations une après l'autre sur le plan matériel », dit-il.
Au cours des prochaines moins, la Ville de Drummondville entend adopter une politique pour mieux encadrer la préservation du patrimoine.
ici.radio-canada.ca
Une fresque religieuse sur une école sème la discorde à Drummondville (P.Q. - Canada)
La fresque de l'école Saint-Louis-de-Gonzague, sur laquelle on aperçoit un enseignant religieux et un écolier, fait partie du paysage drummondvillois depuis des dizaines d'années. L’œuvre s'est retrouvée au cœur d'un débat à l'hôtel de ville, le 12 décembre dernier.
Il y a eu une demande de la Commission scolaire des Chênes de refaire la façade du bâtiment et d'éliminer l’œuvre d'art public qui s'y retrouve. Quatre conseillers sur 12 se sont opposés à sa démolition. Les travaux de rénovation pourront donc aller de l'avant.
De son côté, le maire, Alexandre Cusson, aurait préféré la préserver. « Je pense que les élus ne sont pas préoccupés spécifiquement par la fresque, mais par le fait que graduellement, les traces de patrimoine, ce qu'on a été comme peuple, ce qu'on a été comme ville, disparaissent tranquillement avec des travaux.
Ceux qui se sont opposés, ce n'était pas une question de dire que l'on veut garder les signes religieux. Bien au contraire! C'est vraiment lié au patrimoine », soutient-il. Quelle valeur patrimoniale cette fresque peut-elle avoir ?
Solange Lebel, qui a documenté l'art public à Drummondville, croit qu'il appartient à la population de déterminer son attachement à une œuvre, mais elle estime que la fresque est loin d'être exceptionnelle sur le plan artistique. « Cette œuvre n'est pas signée. J'y vois un traitement très naïf et je me demande, je m'aventure peut-être, si c'est peut-être un dessin d'enfant qu'on a essayé de reproduire tout simplement.
Il y a un questionnement ici que je trouve très intelligent. Qui allie les instances politiques et de la Commission scolaire. Ils se questionnent avant de faire quoi que ce soit », croit la propriétaire de la Galerie d'art Solange Lebel.
Le président de la Commission scolaire des Chênes, Jean-François Houle, assure que si l'oeuvre avait été un joyau, la décision aurait été différente. « Il n'y a pas de plan à la Commission scolaire pour effacer des traces religieuses, indépendamment du fait que la Commission scolaire est non confessionnelle. On prend les situations une après l'autre sur le plan matériel », dit-il.
Au cours des prochaines moins, la Ville de Drummondville entend adopter une politique pour mieux encadrer la préservation du patrimoine.
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