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Les années se suivent et ne se ressemblent guère - St Jean Bosco

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saint-michel


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Les années se suivent et ne se ressemblent guère - St Jean Bosco Empty Les années se suivent et ne se ressemblent guère - St Jean Bosco

Message par saint-michel Dim 11 Sep - 9:14

Les années se suivent et ne se ressemblent guère - St Jean Bosco Les_an10

Nous continuons de publier le livre « Telle mère, tels fils » de la vie de saint Jean Bosco dont les pages sont consacrées à Mamma Margherita. Le second chapitre s’intitule « les années se suivent et ne se ressemblent guère ».


« Telle mère, tels fils ». Chapitre II. Les années se suivent et ne se ressemblent guère. Page 13 à 17


« Cette jeune fille qui nous apparaît tout à la fois si avisée et si prudente, si pieuse et si crâne, ne songeait, dans son coin perdu de Capriglio, qu’à vivre comme elle avait vécu jusqu’à ce jour. Elle se voyait très bien grandir, prendre de l’âge et vieillir au milieu des siens, attentive à leur santé et à leurs besoins, et enveloppant d’une chaude affection les petits neveux ou nièces que le ciel enverrait probablement à ses sœurs et frères. Nulle ambition dans ce cœur de chrétienne, sinon de poursuivre obscurément cette vie aux travaux réglés par la tenue du logis et la marche des saisons. Mais le ciel en avait disposé autrement.


Le monde ne change guère. Il y a un siècle, au fond des campagnes piémontaises, les jeunes hommes portaient sur les jeunes filles les mêmes jugements qu’ils émettent de nos jours. Les jeunesses dissipées, légères et enclines au divertissement, on s’amuse avec elles, on les accepte comme compagnes de plaisir, pour occuper des heures de loisir forcé, mais ce n’est jamais parmi elles qu’on va prendre femme. On aurait trop peur d’être malheureux.


Au village le plus proche, à Murialdo, un brave garçon, nommé François Bosco, venait, l’année précédente, de perdre sa femme. Marié très jeune, à dix-huit ans, il avait eu d’elle un garçon qui, en 1812, marchait déjà sur ses neuf ans. Le souci que lui donnait ce pauvre orphelin se doublait de celui que lui causait sa vieille maman infirme. Il avait quelques arpents au soleil, trois bêtes en son étable, et deux domestiques, mais la maman, la ménagère manquait trop dans cette humble chaumine des Becchi, près de Murialdo. Il résolut donc de se remarier. On le lui conseillait d’ailleurs vivement ; on lui murmurait même un nom à l’oreille, car la vertu et le savoir-faire de Marguerite Occhiéna n’étaient pas restés enclos aux limites de son village. Au delà de Capriglio, cette jeune fille de vingt-trois ans était citée comme une perle rare. Puis, d’un village à l’autre on se fréquentait, et François Bosco avait pu constater de ses propres yeux qu’en ce qui concernait cette enfant, la réalité égalait au moins la renommée.


Un jour, il demanda sa main.


Consultée, Marguerite commença par refuser. Elle ne se croyait pas faite pour cet état de vie. Mais son père la raisonna : le parti était excellent ; François était un chrétien accompli et il possédait peu de bien ; sa mère infirme était la meilleure des vieilles femmes, douce et résignée comme pas une ; pour le petit, c’était une œuvre de charité à faire que de lui redonner bien vite une maman.


Marguerite entra dans ces raisons ; son cœur compatissant s’émut de ce petit garçon qui poussait sans mère, de cette vieille femme à qui bien des soins manquaient certainement ; elle accepta. Et le 6 juin 1812, elle unissait son cœur à celui de François Bosco dans l’église de Capriglio.


La veille, autour de sa maison, il y eut, selon la tradition locale, des pétarades, des feux de salve, des farandoles menées par un violoneux d’occasion, beaucoup de gaîté tapageuse ; mais le matin du mariage, au pied des saints autels, entourés de leurs parents et amis, il n’y avait, dans le silence de l’humble église, que deux chrétiens sentant la gravité du serment qu’ils allaient échanger et demandant à l’Eucharistie la force d’accepter et de remplir les devoirs de leur nouvel état.


Le soir même, les époux Bosco se fixaient aux Becchi, groupe de maisons dépendant du hameau de Murialdo et de la commune de Castelnuovo.


Cette agglomération éparpille ses huit ou dix feux au sommet d’une de ces faibles ondulations qui sillonnent la plaine du Pô depuis Chiéri. Quelques maisonnettes de cultivateurs, une villa assez cossue, quelques prés dévalant les pentes, un four banal en avant du pays, et, partout où le regard s’étendait, un moutonnement de collines, couvertes de bois où se réfugiaient les déserteurs des armées de Napoléon : telle était la figure du hameau. Face à soi, sur une langue de terrain qui clôt l’horizon à l’est, le clocher de Buttigliéra dominait le paysage, tel un doigt levé vers le ciel.


Dans ce cadre charmant, Marguerite Bosco connut cinq années de pur bonheur. Le ciel bénit son union et lui envoya deux garçons. Joseph naquit le 8 avril 1813, et Jean vint au monde le 16 août 1815. Ce dernier, dont pendant quarante ans l’histoire s’entremêlera à celle de sa mère, sera le fondateur de la grande famille salésienne, Saint Jean Bosco.


Toute cette nichée de braves cœurs vivait donc heureuse sur ce coin de terre piémontaise, témoin de leurs fatigues quotidiennes, quand, brutalement, le malheur vint fondre sur le logis.


Un soir de mai, François Bosco, après une rude journée qui l’avait mis tout en sueur, commit l’imprudence d’entrer dans la cave du propriétaire voisin chez qui il travaillait. Il en sortit avec une pneumonie violente, qui en quatre jours le mena à la tombe. C’était le plus lointain et le plus douloureux souvenir d’enfance du petit Jean Bosco. Plus tard, à trente ans de là, il se le rappelait encore. Par les soirs d’été, lorsque, entouré des premiers enfants de son patronage de Turin, il évoquait devant eux sa petite enfance, plus d’une fois on l’entendit retracer la terrible scène :


« Je n’avais pas deux ans quand mourut mon papa, disait-il, et ses traits, je ne me les rappelle plus. Je ne me souviens que de ces mots de ma mère : « Te voilà sans père, mon petit Jean ! ».


Tout le monde sortait de la chambre funèbre, mais moi je m’obstinais à y rester.


« Viens Jean, viens, insistait ma mère tendrement.
– Si papa ne vient pas je ne veux pas m’en aller, répondais-je.
– Allons, viens mon petit, ton père, tu ne l’as plus. »


Et sur ces mots la sainte femme, éclatant en sanglots, m’entraînait. Je pleurais, parce qu’elle pleurait, car, à cet âge que peut comprendre un enfant ? Mais cette phrase :


« Te voilà sans père, mon petit Jean », m’est toujours restée dans la mémoire. Depuis cette première douleur, et jusqu’à l’âge de cinq ans, je n’ai pas gardé de mon enfance d’autre souvenir. » »


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