Bonjour
@Véronique1,
Merci pour ce partage d'une déclaration qui fait écho à plusieurs autres.
En effet, un peu partout dans le monde, et plus particulièrement en Afrique, il y a eu des réactions de remise en question partielle ou même de rejet de cette
Directive, ce qui est inédit dans l'Histoire récente de l'Église.
En effet, historiquement, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a toujours été rigoureuse et précise dans ses instructions. Cependant, ici, dans cette
Directive récente, il y a beaucoup de passages qui laissent place à interprétation et qui peuvent être compris comme allant à l'encontre de la Doctrine.
Dans la réaction que tu nous partages, je relève d'abord ce passage :
Alors qu’elle traite maintenant de son objet, la Déclaration n’explicite pas le raisonnement qui la fait passer des « personnes » aux « couples », terme absent des 2 premières parties. Pourtant, le mot « couple » a une signification particulière qui aurait mérité une explicitation [1].
C'est en effet un problème maintes fois souligné. La
Déclaration dit ne pas légitimer l'"union" homosexuelle ou adultère, mais cependant, elle utilise le mot "couple" qui implique l'union et donc la légitimation implicite de celle-ci par une bénédiction.
Dans notre société où le mariage a été banalisé en devenant une notion de droit civil qui ignore la spécificité fondatrice de la différence sexuelle, nous avons la mission d’affirmer de façon prophétique, « avec douceur et respect » (1 P 3,16), la grande beauté du dessein de Dieu qui créa l’être humain, homme et femme, et que le Christ a rappelé. Dans ce contexte, il est donc juste, comme le souligne la Déclaration, de ne pas contribuer à créer de la « confusion » (n. 4, 5, 30, 31, 39) ou du « scandale » (n. 30, 39). C’est pourquoi, il est opportun de bénir de façon spontanée, individuellement, chacune des deux personnes formant un couple, quelle que soit leur orientation sexuelle, qui demandent la bénédiction de Dieu avec humilité et dans le désir de se conformer de plus en plus à sa sainte volonté.
Dans ce second passage du texte que tu nous partages, les évêques demandent aux prêtres de bénir les personnes de façon individuelle. C'est une consigne qui reflète celle de beaucoup d'évêchés et de conférences épiscopales à travers le monde.
On peut bénir la personne, aussi pécheresse soit-elle (nous sommes tous pécheurs), mais Dieu ne peut bénir quelque chose qui va directement à l'encontre du Bien, comme une union qui est définie par des relations sexuelles hors du mariage.
Face aux réactions importantes dans l'Église, le Cardinal Fernandez, préfêt du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a senti le besoin, cette semaine, de publier une "clarification" à la
Déclaration qu'il avait publiée avant Noël. Je n'en ai pas fait part ici, car malheureusement, elle n'apportait pas d'éléments nouveaux et n'éclairait pas les points les plus problématiques, mais était davantage dans la justification, ce qui est inédit, et rappelait que le pape avait signé la
Déclaration.
Cela fait quelques textes que je lis de ce nouveau préfêt, et j'ai cette douloureuse impression qu'il y a des difficultés sérieuses sur le plan de la Doctrine et de la rigueur.
Moi qui ai été habitué, tout au long de ma vie, à ce que les préfêts de ce Dicastère soient toujours très érudits, d'une grande solidité, clarté et rigueur dans l'explication de la Foi catholique, l'immense différence avec ce nouveau préfêt est frappante.
Prions pour nos pasteurs, afin que ceux-ci persévèrent dans l'annonce fidèle de l'Évangile, sans compromis.
Amicalement,
Emmanuel