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Le Livre d'Azarias - 3ème Dimanche du Carême. Eloge de l'obéissance. Présence de saint Gabriel Archange

Anayel
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Message par Anayel Dim 5 Mar - 15:06

Bonjour à tous,

Je me suis dit qu'à la place des Cahiers de Maria Valtorta, le dimanche, il serait peut-être bon de mettre les textes du Livre d'Azarias le jour du Seigneur. Ce livre présente en effet un commentaire sur la Messe du temps liturgique, et est souvent méconnu.

Je pensais que Maud l'avait déjà posté, mais je n'en trouve pas la trace.

Je mettrai les différents éléments de la Messe (introït, collecte, épitre, graduel, trait, Evangile, offertoire, Secrète, Communion, postcommunion) qui avaient lieu à l'époque, donc en 1946.

Si c'est long, je mettrai ces éléments en spoiler, mais comme Azarias s'y réfère, il me semble sympathique de les noter.

Le Livre commence 60 jours avant Pâques. Je vais mettre les trois dictées du début, puis j'essaierai, autant qu'il m'est possible, de mettre chaque semaine la dictée qui correspond pour "notre" dimanche liturgique Smile

Edit : si quelqu'un sait ce que signifie les point dans les références des Psaumes, par exemple "Psaume 82 (Hébreu 83), 19.14.", je suis preneuse, parce que je ne sais pas ce que ça veut dire.


Dernière édition par Anayel le Dim 5 Mar - 15:55, édité 1 fois
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Message par Anayel Dim 5 Mar - 15:53

Dimanche de la sexagésime (soixante jours avant Pâques)

Azarias fera surtout référence à la collecte et à l'épitre de saint Paul.

Le 24 février 1946 – 11h

Textes de la Messe:

Saint Azarias me dit :        

« Viens, écoutons la sainte messe. La liturgie d’aujourd’hui, bien que s’adressant à tous, s’adresse en particulier à vous, qui êtes les instruments extraordinaires de Dieu.          

Tandis que chantent les hommes sur la terre et les anges dans le ciel, contemplons les enseignements de la sainte messe d’aujourd’hui en vous les appliquant.          

Tu entends ? "O Dieu, qui vois comment nous ne nous mettons notre confiance en aucun de nos actes, accorde-nous d’être défendus contre toute adversité par la protection du Docteur des Gentils."      

Voilà : l’humilité est une des vertus essentielles chez les instruments extraordinaires, portés plus que tout autre, à cause de ce qu’ils sont, à tomber dans le péché d’orgueil en confondant la source et l’estuaire. Ce n’est pas de son estuaire qu’un fleuve doit tirer sa gloire ou à qui il doit montrer de la reconnaissance, mais de sa source, ne te semble-t-il pas ?

Sans elle, qui se donne sans tarir, le fleuve sécherait et il n’y aurait pas d’estuaire. Le fleuve doit donc reconnaître que c’est la source qu’il faut louer et remercier.        

Dans l’esprit du juste, et en particulier chez l’instrument extraordinaire, il doit toujours y avoir la reconnaissance qu’il est un estuaire parce que Dieu est sa source. Donc, il ne doit jamais avoir l’orgueil de dire la parole démoniaque : "Je suis", qui est la cause de tout mal, toujours.          

Seul Dieu est. Lui seul peut dire : "Je suis. Je suis par moi-même[6]." Tous les autres n’existent que parce qu’il les fait exister. Par leur propre puissance ils ne sont rien et ne seraient rien. Jamais.      

C’est pourquoi il ne faut jamais mettre votre confiance en vos actes, c’est une prudente et sainte habitude.    

Si les actions de l’homme étaient faites par sa seule capacité, elles seraient toujours limitées et imparfaites au plus haut degré.        

La connaissance de la Loi de Dieu, la grâce, les sacrements et les sacramentaux augmentent la capacité de l’homme à faire des actions justes et saintes. Les dons gratuits de Dieu font que ses actions atteignent l’extraordinaire, dépassant les facultés communes de l’homme et du croyant, pour accéder à des puissances au-delà de l’ordinaire. Mais l’homme ne doit pas s’en vanter. Il doit les recevoir d’une âme humble et obéissante et dans l’adoration, sans les exiger ni les détériorer en voulant les augmenter de volume, par les déchirures qu’y provoque le père du mensonge et de l’orgueil. Or il les provoque avec un art sublime et un sourire tentateur. Oh ! Que l’instrument extraordinaire ne mette jamais de pauvres chiffons crasseux sur le métal précieux que Dieu lui a donné, pour le faire apparaître plus grandiose ! Ima­ginez-vous un diamant, petit mais d’une eau très pure, envelop­pé d’une couche de simple verre ? Il semblera plus gros. Mais le verre verdâtre, posé par couches sur la pierre précieuse, en atté­nuera le brillant et la fera ressembler à du verre commun.        

La sincérité : être ce que l’on est et rien de plus. Toi, âme qui m’est confiée, tu sais combien de fois le tentateur séduit, en proposant de faire des comédies, d’ajouter du clinquant pour épater, pour paraître plus encore ! Le grand danger ! Seul celui qui sait résister et être ce que Dieu fait de lui, rien de plus, conserve le don et reste un instrument. Avec quels tremblements ne t’ai-je pas vue tentée chaque fois ! Et avec quelles louanges de gloire ai-je béni le Seigneur et remercié la cour céleste de t’avoir aidée à résister, chaque fois que je t’ai vue sortir de l’épreuve, fatiguée, souffrante, mais plus mûre et victorieuse !          

L’ange du Seigneur est comme un jardinier qui soigne une plante précieuse. De la naissance à la maturité... Il veille sans cesse, dans la crainte des vents, du gel, des tempêtes, des parasites et des rongeurs. Sa paix complète d’ange, il la retrouve quand il remonte au ciel avec le fruit cueilli sur le rameau levé de terre, l’âme sauvée jusqu’à la fin. Il va alors retrouver ses frères avec une joie ardente et dit : "Mon âme est sauvée, elle est avec nous dans la paix ! Gloire, gloire, gloire au Seigneur !"    

Ayez donc une reconnaissance humble et constante de votre néant, et suppliez continuellement les bienheureux habitants des cieux de vous apporter leur aide. C’est la communion des saints invoquée pour venir en aide aux militants, et spécialement par ceux qui, en raison de leur condition particulière, sont plus exposés, c’est vrai, au Soleil éternel, mais aussi aux tempêtes que déchaînent Satan et le monde. Les tempêtes se jettent sur les cimes isolées.      

Le deuxième enseignement de la liturgie d’aujourd’hui, spécialement pour vous les instruments extraordinaires, se trouve dans la parole de Paul, le Docteur des Gentils, qui, "enlevé jusqu’au troisième ciel... entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire."  

Vous n’êtes pas enlevés au troisième ciel, mais vous entendez des paroles inexprimables, mystérieuses, qui vous sont données pour qu’elles soient données. Vous êtes donc de beaucoup inférieurs à Paul. Pourtant, vous entendez les paroles de celui qui mérita d’être enlevé si haut qu’il put entendre les secrets, les mystères de Dieu ! Il confesse qu’un ange de Satan l’a frappé et, justifiant le Seigneur de l’avoir permis, il illustre les raisons de bonté pour lesquelles cet assaut satanique a été permis : "Afin que la grandeur des révélations ne me fasse pas m’enorgueillir, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me gifler."        

Il reconnaît être encore un homme, c’est-à-dire sujet aux tentations sataniques. Il ne dit pas : "Moi qui suis allé au troisième ciel, je suis un séraphin intouchable." Non. Humblement, il dit être un homme circonvenu par Satan, et il voit que cela sert à le garder humble malgré la grandeur de ce qu’il a reçu.          

En outre, il vous enseigne le remède pour être délivrés : "Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi." Il est bon de dire humblement : "Ne m’induis pas en tentation, mais sauve-moi du Malin". Le Seigneur Jésus lui-même l’a dit, lui l’Innocent, le Fils de Dieu. Toutes les créatures qui croient au Dieu un et trine, saint, bon, Père des hommes doivent le dire. Vouloir agir seul pour repousser Satan n’est pas une bonne chose, c’est de la présomption. La présomption, c’est de l’orgueil. Or l’orgueil est maudit de Dieu.  

Invoquez, invoquez le Seigneur béni, le Père, le Fils, l’Esprit Saint, invoquez les célestes cours des saints et des anges. Contre la hargne de Satan les défenses ne sont jamais suffisantes. La Trinité bénie et tous les habitants des cieux ne demandent qu’à vous aider dans cette lutte sans trêve entre les puissances infernales et la partie inférieure d’une part, et la partie supérieure et les puissances célestes d’autre part.  

Pour le réconfort de vos douloureuses constatations d’impuissance à être intouchables de Satan qui, dans sa colère, vous fait violence précisément parce qu’il ne parvient pas à vous entraîner là où il le voudrait, écoutez la réponse du Seigneur à l’apôtre découragé par les gifles du Mal : "Ma grâce te suffit, parce que ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse ».  

Il ne faut pas prétendre à tout, âmes élues pour l’extraordinaire. Vous avez le Ciel. Vous devez supporter l’Abîme qu’on vous présente pour vous terroriser. Mais vous le savez maintenant : c’est pour que vous ne puissiez pas vous enorgueillir.

De cette manière, connaissant à quel point vous n’êtes rien, le monde sachant quel néant vous êtes et voyant que vous accomplissez des ministères supérieurs selon la doctrine que vous entendez pour la donner, vous vous refaçonnez en perfection ; alors "la puissance de Dieu qui vous secourt dans votre faiblesse donne toute sa mesure".      

En avant donc, chères âmes qui savez faire pour vous grâce et sanctification de ces dons extraordinaires ! Chantez avec l’Apôtre : "Aussi mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses afin que repose sur moi la puissance du Christ."

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ! Gloire à Jésus par qui tout a été fait ! Gloire dans l’éternité pour les œuvres merveilleuses de Dieu ! »      

Alors mon Azarias, qui a parlé avec une merveilleuse douceur, me salue d’un sourire et se tait.

25-2-1946. À mon réveil, vers 7h25 parce que je n’ai réussi à me reposer qu’au petit matin, saint Raphaël est déjà présent, comme hier au moment de la communion, sauf qu’il était alors avec Notre Seigneur. Ce matin il est seul. La première action des sens et de la pensée, sortis du sommeil, sont la vision, la contemplation et le salut adressé à ce cher ange qui me sourit et m’invite à commencer mon travail sans faire attention à la fatigue qui m’écrase. Ensuite il salue puis s’en va...        

https://www.maria-valtorta.org/Azarias/Azarias01.htm#_ftn1
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Message par Anayel Dim 5 Mar - 16:23

Dimanche de la quinquagésime (cinquantes jours avant Pâques)

Azarias fera surtout référence à l'introït et à l'épitre de saint Paul.

Le 3 mars 1946
Pages 14-17.

Textes de la Messe:

Azarias dit :  

« Viens, comprenons ensemble la liturgie d’aujourd’hui.

Pense, mon âme, que le Seigneur agirait toujours de la sorte, même si les hommes t’excluaient de ce qui est la vie de la communion des saints sur terre : il te nourrirait de sa Parole, qui est absolution et communion, chrême et viatique, qui est tout pour ceux qui vivent en lui.      

Aujourd’hui encore je te la ferai goûter, à toi, comme porte-parole, pour ta mission. Écoute l’introït. Oh ! En vérité, il est le roc et le refuge de ceux qui l’aiment. Il l’est encore davantage pour ceux qui, pour être à son service d’une manière spéciale, sont exposés comme une citadelle ou un palais où habitent le roi et ceux qui lui sont très fidèles, aux assauts des ennemis du roi, c’est-à-dire aux assauts de ceux que les sens, l’orgueil et d’autres misères rendent ennemis de la Lumière. Les vagues de Satan et des hommes charnels sont toujours lancées contre les roches de Dieu. Mais écoute, mon âme, ce par quoi ces roches sont défendues : par le saint Nom de Dieu.  Ce Nom, qui veut dire amour et salut, te sera une défense, un guide, il sera ton réconfort. Par chacune de tes actions, inscris ce très saint Nom sur tout ton être et ne crains pas.  

Comme une bande de lions et autres fauves, le Mal, dans ses diverses manifestations, voudra te livrer bataille et en viendra même à te fouetter extérieurement comme avec des lames furieuses ; mais il sera détruit parce que, là où est Dieu, l’Ennemi ne peut prévaloir.    

Écris le très saint Nom par toutes tes actions. La lumière de ce Nom te guidera comme l’étoile qui indique la voie à suivre au troupeau en transhumance et le conduit aux bons et toujours meilleurs pâturages, c’est-à-dire à ceux qui ne sont pas seulement science et sagesse, prophétie et générosité matérielle, mais sont charité, charité vraie ; celle-ci ne doit pas être confondue avec l’aumône faite de mauvaise grâce ni avec l’esprit prophétique utilisé avec orgueil au point de pousser le Seigneur à le retirer, ni l’union apparente à Dieu alors qu’il n’y a qu’égoïsme de la chair et de l’esprit.      

Tu entends, tu entends ? Les prophéties passeront... mais la charité restera après la fin de toutes choses, qu’elles soient humaines, matérielles ou morales. Même la foi et l’espérance prendront fin quand tout ce qui est à croire ou à espérer sera accompli. La charité, elle, demeurera, éternelle comme Dieu.      

Penses-y, mon âme ! Ce que tu vois et connais te semble si beau que tu en es étourdie. Je pourrais t’obtenir une compréhension, une extension visuelle et auditive encore plus vaste afin d’augmenter ta joie au milieu des tribulations de ton immolation. Mais ce serait toujours une connaissance relative. Même dans les choses humaines, tu sais que l’on ne peut pas forcer une chaudière, par exemple, un engrenage et ainsi de suite, au-delà d’une certaine limite, sans quoi l’expérience devient une destruction. Il en va de même en ce qui concerne les choses extraordinaires : on ne peut obtenir le maximum, le tout, parce que l’homme ne pourrait résister à un seul instant de complète connaissance, de parfaite vision du ciel et de ses divins mystères.  

En revanche, lorsque l’âme ne sera plus comprimée, limitée, lorsque ses capacités ne seront plus puériles, mais que, au contraire, nourrie de charité elle sera parvenue à l’âge parfait, alors l’esprit de l’homme connaîtra l’Inconnaissable : face à face.  

Oh ! Hosanna à la vision béatifique du Dieu un et trine !

Âme, mon âme, après avoir adoré dans un élan de joie, moi en voyant et toi en pressentant la vision ineffable, levons la tête et chantons, moi avec jubilation en tant qu’ange témoin du prodige de Dieu, toi avec l’humilité qui seule maintient le don : “C’est lui qui nous a faits. Nous ne nous sommes pas faits nous-mêmes. Nous sommes son peuple, le troupeau qu’il conduit”.

Ne sais-tu pas que, nous, les anges de Dieu, n’avons de cesse de nous dire en laissant éclater notre joie : “C’est le Seigneur qui nous a faits ! Nous sommes son peuple céleste, le troupeau guidé par sa main avec lumière et charité” ?

Or il en est également ainsi pour les hommes. Et ce en particulier pour ceux que Dieu a placés comme pont entre lui et l’humanité, ceux qu’il a formés d’une façon particulière et qu’il conduit avec des lumières et des vérités spéciales, pour faire d’eux un miel suave de connaissances éternelles au bénéfice de la vie des autres âmes.    

Offrons. Je t’offre, tu t’offres, en union avec le Christ, victime offerte pour le salut de tous. “Enseigne-moi à faire ta volonté”.          

C’est l’humble prière de la grande victime, mais c’est aussi l’humble prière des petites victimes qui sont généreuses bien que faibles. “Enseigne-moi à faire ta volonté. Enseigne-moi à vivre, enseigne-moi à souffrir, enseigne-moi à obéir, enseigne-moi à mourir : d’abord à moi-même, puis à tout ce qui pourrait me séduire et ressusciter le moi humain. Enseigne-moi afin que ‘les paroles de ta bouche que j’ai répétées pour tous’ naissent en premier lieu dans le champ de mon cœur, prospèrent et donnent des fruits de vie éternelle sans que les oiseaux, les épines, l’ivraie, le chiendent et les passants ne détruisent ce qu’en moi tu as semé.”  

Vous pouvez être appelés greniers du Seigneur ou ses porte-parole, greniers mystiques auxquels celui qui a faim peut venir se nourrir.    

Te souviens-tu de Joseph, le fils de Jacob ? En prévision de la pénurie il fit entreposer dans les greniers le surplus des moissons et sauvegarda ces récoltes avec grand soin des insectes, des rongeurs et des voleurs qui accourent toujours là où ils peuvent nuire. Une fois venues les sept années de disette, les Égyptiens ne moururent pas de faim parce que les greniers de Joseph furent ouverts, et même des étrangers purent venir prendre du grain là où sa prévoyance l’avait recueilli.  

Maintenant encore, que de pénuries pour les âmes affamées ! Voici qu’elles augmentent, et les âmes auront toujours plus faim. Alors le Seigneur entasse le grain dans ses greniers, pour le donner à qui a faim.    

Soyez cependant vigilants, vous les greniers de Dieu, que les insectes, les rongeurs et les voleurs ne mettent pas la main sur ce trésor ! Comme des sentinelles vigilantes et infatigables, vous devez accueillir et conserver ce que le Seigneur verse en vous pour vous nourrir afin que l’on puisse dire : “Ils mangèrent et furent totalement rassasiés, le Seigneur leur accorda ce qu’ils désiraient, il ne les frustra pas de leurs saints désirs.”      

Oui. Si les âmes appelées à une voie extraordinaire sont fidèles, c’est cela que Dieu leur réserve. Et elles, comme des plantes grasses, grandiront et donneront l’aliment dont elles se sont nourries, un aliment aimé non pas tant parce qu’il est un don particulier que parce qu’il est moyen de nourrir, sauver et sanctifier ses frères. La charité doit être comme le vêtement naturel de celui qui est nourri par Dieu. Cette charité remercie Dieu de son don en disant : “Venez, frères ! Venez et mangez ! Goûtons ensemble au repas de Dieu”.

Bénissons le Seigneur ! Réponds : “Grâces soient rendues à Dieu”.      

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. »        

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Message par Anayel Dim 5 Mar - 17:06

Premier Dimanche du Carême

Azarias fera surtout référence à l’introït et à l’épitre de saint Paul.

Le 10 mars 1946
Pages 18-23.

Textes de la Messe:

Azarias dit :  

« Mon âme, voici notre messe, la messe vue et considérée pour toi par les "voix". On commence par une promesse véridique, comme tout ce qui est de Dieu : "Il m’invoquera et je l’exaucerai. Je le libérerai et je le glorifierai. Je le comblerai par une longue vie."    

Il semble bien qu’un seul Dieu parle, non ? Mais notre très saint Dieu est trois, tout en étant un. Chacune des trois Personnes saintes a ses attributs spéciaux, qui ne manquent pas chez les autres, mais qui resplendissent plus particulièrement chez l’une des trois, et qui, unis par l’amour, attribut commun, forment l’inconcevable et très parfaite perfection de notre Seigneur Dieu un et trine.        

Les trois Personnes saintes s’admirent et se contemplent, déversant le fleuve de leurs trois perfections unies sur les fils, sur les sauvés, sur les instruits.

Voici que le Père promet : "Il m’invoquera et je l’exaucerai". Il est père. Un père peut-il être sourd à l’appel à l’aide de son enfant ? Il ne le peut pas. Un Père si parfait le peut encore moins, il ne peut absolument pas être sourd à ses enfants qui l’invoquent. Mais il se penche sur les pécheurs qui, en raison d’une souffrance ou d’un repentir, se rappellent de lui. Que ne ferait-il pas pour ceux qui l’aiment comme des enfants fidèles ?      

Repose-toi, mon âme, tout abandonnée à l’amour du Père. L’abandon n’est pas une offense, comme peuvent le croire ceux qui ne connaissent pas Dieu comme nous le connaissons. L’amour est toujours déférent et respectueux et ce d’autant plus qu’il est grand ; il est parfaitement déférent et respectueux quand il est absolu, parce que c’est l’âme qui aime. Une fois entrée dans la connaissance amoureuse de Dieu, l’âme est humble. Ce n’est que dans le cas des amours humains que la familiarité engendre un manque de charité, car ils sont toujours grevés de matérialité. Mais dans les amours spirituels – je parle des vrais amours, non des amours exaltés et passagers ni des élans superficiels des sentimentaux –, la familiarité ne dégénère pas en manque de respect. Alors l’âme s’appuie sur Dieu, humiliant son front à ses pieds, prostrée à genoux, consciente de la distance infinie qui sépare toujours sa petite perfection de la perfection infinie. Elle est là, en adoration, mais avec une ferveur d’enfant, jusqu’à ce que Dieu lui dise : "Non, pas comme cela, pas comme une esclave. Viens sur les genoux, sur le sein du Père, ô ma fille que j’ai créée." C’est alors l’extase, tu le sais, jusqu’à ce que Dieu la congédie et l’âme retourne aimer aux pieds de Dieu, en adoration.    

Le Fils promet : "Je le libérerai et je le glorifierai". Par ses mérites infinis, Jésus libère ceux qu’il rachète. C’est pour cela qu’il fut le Christ. C’est pour cela qu’il quitta le Ciel, qu’il souffrit et qu’il mourut. Il n’a rien demandé pour vous, avant d’aller à sa Passion, sinon que la même gloire que le Père lui avait donnée et qu’il avait transmise à ses disciples fût accordée à tous ceux qui croiraient en lui, afin qu’ils soient une seule chose avec le Dieu un et trine . Jésus, notre très saint Seigneur, n’a jamais démenti ses paroles. Pour cette raison, ceux qui vivent selon son enseignement seront glorifiés par lui, auquel tout jugement a été donné parce qu’il est Dieu, le Fils bien-aimé du Père, parce qu’il est l’Obéissant, le Consolateur de son Père, le Rédempteur, parce qu’il est celui qui a tout donné : l’union au Ciel avec le Père, la paix des cieux en s’incarnant, la Vie en mourant pour l’homme.

L’Esprit Saint promet : "Je le comblerai par une longue vie". L’esprit qui a compris la vérité peut-il désirer des jours prolongés sur terre ? Non. Alors de quelle vie parle l’Esprit éternel ? De la vie éternelle donnée à ceux qui ont su aimer. En effet, savoir aimer signifie tout savoir, tout bien faire, cela signifie se sauver, se sanctifier, connaître et être sage. L’Amour promet : "À ceux qui ont su aimer, je donnerai une longue vie". Oh ! Vie qui n’a plus de fin ! Avalanche de siècles et de siècles dans une jouissance immuable, qui ne fatigue pas, qui s’accroît à chaque instant, d’autant qu’elle semble toujours nouvelle, plus vaste, plus belle... Notre joie d’anges... Gloire à Dieu !

Voici le prophète qui dit : "Qui repose dans l’aide du Très-Haut vivra sous la protection du Dieu du Ciel". Ne crains pas. Tu lui fais confiance comme créature et comme porte-parole. Le Ciel te protégera. Même si le monde entier s’avançait contre toi pour te condamner, peux-tu croire que cela puisse influencer le jugement de Dieu ? Celui-ci n’est pas troublé par les vociférations humaines. Toi, reste ferme dans ton obéissance. Dieu est plus que tous. Sers-le, et même si tu étais frappée d’anathème, outragée, torturée, il déverserait sur toi ses fleuves d’amour et tu te sentirais protégée.        

Unis-toi à l’abstinence de carême de la manière que Dieu t’a montrée. Tu souffres beaucoup de ce qui arrive. Moi, je compte tes souffrances. Lorsque tu souffres, tu dois dire : "Que ta volonté soit faite". Mon âme, cela vaut beaucoup plus que les jeûnes faits de mauvaise grâce en ne procurant que du malaise à la chair. Souffre en paix. De la part de mon Seigneur je te dis que tu es exempte de culpabilité en ce qui concerne tout ce qui est en train d’advenir. Sois donc en paix. Tu as pratiqué l’obéissance et la prudence. Reste en paix.          

Voilà la parole de Paul. Il fut, lui aussi, une "voix" depuis le moment où Dieu le fit sien, une "voix" infatigable et héroïque : c’est un maître des "voix". Ecoute ce maître parler à ceux qui propagent la Parole de Dieu de façon spéciale, bien qu’il s’adresse aux fidèles en général. Du reste, chaque chrétien ne devrait-il pas prêcher le Christ et le vrai Dieu, avec pour principal objet de son instruction celui de s’instruire lui-même dans la sagesse pour pouvoir en parler, et comme but principal de ses journées celui de pratiquer ce qu’il a appris pour prêcher encore Dieu et son Christ par tous les actes de sa vie vertueuse ?          

Paul dit : "Nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu". Mon Seigneur t’a bien souvent parlé pour te former à être capable de recevoir la grâce extraordinaire. Il t’a dit que, là où pénétreraient l’orgueil et la désobéissance, le don deviendrait châtiment. Il t’a montré que, si c’est un don, c’est aussi un joug qui oblige à une vertu continuelle afin de ne pas devenir condamnation. Il l’a dit lui-même : "À qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé." Oui. Il vous est refusé, à vous, de pouvoir dire : "Je ne savais pas". C’est pourquoi, puisque vous connaissez les choses, vous devez être parfaits selon vos forces et savoir qu’elles augmentent toujours parce que la Sagesse fortifie les âmes qui l’accueillent avec humilité.  

Tu penses : "Et si quelqu’un reçoit tièdement ce don ?" Si quelqu’un agit ainsi ou, pire encore, s’il corrompt le don par des adjonctions humaines ou sataniques, alors les forces n’augmentent pas mais diminuent et se dévoient, et la Sagesse se retire après avoir condamné.          

Reçois donc activement la grâce de Dieu, toujours plus activement. Il te faut même parvenir au point que ton moindre soupir soit animé par une bonne volonté de servir la grâce et de la faire fructifier. Le Seigneur peut exiger de toi ce don total, car "il t’a exaucée au temps propice et au jour du salut il t’a secourue".

Comment alors dois-tu exercer ce don total ? Paul te le dit : "En ne fournissant de motif de scandale à personne, afin que ton ministère ne soit pas insulté". Agis en toute chose comme un instrument de Dieu, avec beaucoup de patience dans les tribulations, dans les nécessités et les tourments, quoi qu’il arrive. Les flagellations des jugements malveillants ne sont pas moins douloureuses que celles des fouets. Les interdictions ne sont pas moins frustrantes que les prisons. Les incompréhensions ou les mauvaises interprétations, qui privent du réconfort d’être aidés dans votre tâche, ne sont pas moins pénibles que les fatigues, les veilles et les jeûnes.      

Mais puisses-tu tout supporter avec pureté, sagesse, longanimité, avec suavité, avec l’Esprit Saint, avec une charité non simulée, avec la Parole de la vérité, avec la vertu de Dieu, avec les armes de la justice dans la main droite comme dans la gauche, au milieu des heures de gloire comme au milieu de l’ignominie et des heures amères, dans la bonne et dans la mauvaise réputation !      

Ce que tu es, tu le sais. Ils peuvent te dire ce qu’ils veulent. Ils peuvent t’accuser d’être séduite ou séductrice... tu sais que tu es véridique. Ils peuvent te dire : "Mais qui êtes-vous ? Une ignorante. Une nullité". Or qu’est-ce que la réputation des hommes ? Il suffit que tu sois connue dans les cieux. Que tu aies l’aspect d’une pauvre infirme, qu’importe ? La puissance de Dieu en resplendit d’autant plus, elle qui, contre toute loi naturelle, accomplit ce prodige d’un moribond qui supporte des fatigues supérieures aux forces d’une personne en bonne santé pour la gloire de Dieu, parce que Dieu l’alimente de sa Vie afin qu’elle le serve jusqu’à quand il voudra.        

Les hommes pourront te châtier. Mais la mort, la vraie mort, ne te sera pas donnée, parce que tu vis la demande du "Notre Père" et que tu fais ce que Dieu veut de toi. Tu es attristée, comme le furent les saints depuis le Christ, à cause de la misère des hommes, mais, pour toi, tu trouves dans l’amour réciproque la sainte joie de l’esprit en paix.    

Tu paraîtras pauvre en moyens matériels comme en moyens surnaturels, puisque tu ne peux ni travailler ni aller à l’église. Mais tu as des trésors, accumulés davantage par ta souffrance que par tout le reste ; tu as tout parce que tu as Dieu pour amour et pour réconfort. Tu es pauvre mais tu en enrichis beaucoup d’autres grâce aux trésors que Dieu t’a ouverts, et grâce à la souffrance que tu as demandée. Propriétaire, tu l’es en possédant le Tout. Chante, chante avec moi le psaume. Je suis l’ange qui est ton gardien. Chante avec moi le psaume de David et ne crains pas, ne crains pas.      

Les hommes sont pires que la vipère, que le lion et le dragon.      

Beaucoup d’hommes sont très proches des démons. Mais celui qui est avec Dieu et avec ses anges ne doit pas craindre.

Fais tiennes les paroles du sublime Tenté et réponds à Satan, à ses serviteurs, au monde, aux hommes qui voudraient t’effrayer, te mortifier et t’éloigner de ta mission par des menaces ou des propositions d’honneurs et de profits immédiats et tangibles : "L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu. Arrière, Satan ! Je sers le Seigneur Dieu et personne d’autre".

Mon âme, ne crains pas. Avance. La gloire de Dieu exaucera tous tes saints désirs et te récompensera de toute douleur. Bénissons le Seigneur. Grâces soient rendues à Dieu. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. »    

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Message par Anayel Dim 5 Mar - 17:37

Deuxième Dimanche du Carême. In Nomine Domini

Azarias fera surtout référence à l’introït et à l’épitre de saint Paul.

Le 17 mars 1946
Pages 24-28.

Textes de la Messe:

IN NOMINE DOMINI.      

Comme me l'a dit l'ange, je commence à partir d'aujourd'hui à invoquer mentalement la phrase "In Nomine Domini" (au Nom du Seigneur) avant d'écrire sur cahier ou lettre, et sur chacune de mes actions. Il me l'a dit dimanche 3 mars après l'explication de la sainte messe : "Quand sera accomplie cette nouvelle mutilation et que tu ne seras plus défendue que par Dieu parce que même le père ne pourra plus t'aider ni te protéger, tu invoqueras avant d'écrire des lettres ou des cahiers, ou de faire tout autre écrit ou action, les paroles "In Nomine Domini", en mettant toujours la phrase enseignée par notre très saint Jésus : "La paix soit avec toi."  

Azarias dit :          

« Me voici, mon âme, pour notre sainte messe. La belle messe des "voix".        

Je ne te parle pas en maître, bien que je sois face à toi, mais je t'étreins pour te faire sentir que le ciel est avec toi, que toute cette paix qui t'inonde c'est le ciel, parce que tu es la petite voix obéissante : Dieu t'aime, il t'aime beaucoup, il t'aime d'autant plus que les hommes ont cessé de t'aimer. Vois-tu qui est avec moi ? Les trois archanges (Gabriel, Michel et Raphaël) sont là pour t'apporter toujours plus de ciel. Jeanne de France n'a jamais autant eu avec elle la présence de saint Michel archange qu'à l'heure du martyre. Nous, nous n'abandonnons pas les "victimes". Au contraire, nous nous serrons contre elles, parce que nous revoyons en elles le Christ et parce qu'elles sont ce que, par amour, nous voudrions être. Elles sont les holocaustes.

Regarde le sourire de mes trois frères. Ils sont prêts à chanter avec nous les louanges de Dieu.

Voici l'introït. Il fait mémoire, de façon douce et filiale. Il dit sans crainte comment Dieu ne peut oublier un seul instant ses enfants chéris. C'est comme la demande innocente des enfants à leur maman : "Tu m'aimes ?" Ils le savent bien, que leur maman les aime. Mais c'est si doux de s'entendre dire par sa mère qu'elle nous aime, que le petit, déjà sûr de la réponse, le demande plusieurs fois par jour.        

Ainsi les enfants de Dieu, pour entendre sa douce et paternelle réponse, disent : "Souviens-toi, Seigneur..." Oh ! Déjà la réponse descend. Je te la porte. Lui, le Très-Haut, dit : "Avant même que tu penses à dire : Souviens-toi de moi, moi je me souviens de toi." Oui. Il se rappelle, et ses miséricordes sont sans limite dans le temps, en nombre et en puissance.      

Il laisse faire ses ennemis, mais pas au-delà d'un certain point. Ce n'est pas par erreur, mon âme, que je dis "ses" ennemis. Qui offense la créature chérie de Dieu et la torture, c'est Dieu qu'il offense, et donc lui est un ennemi. Dieu, en effet, resplendit en ses chers enfants, et qui lève la main sur eux la lève sur la Lumière très sainte. J'ai dit également que Dieu laisse faire, mais pas au-delà d'un certain point. Mon âme, tu en fais l'expérience. Comme un mur assailli par des forcenés, chaque amour, même saint, croule autour de toi. La mort, les préjugés ou encore l'indifférence te privent de toute compagnie. Tu es mise à nu. Comme Jésus sur la croix. Oh ! Heureuse, toi qui n'as plus que les saints pour amis ! Parents, amis, sœurs, tes sœurs ! et tes compagnes !        

Tu vois comme les amours humains sont pauvres et limités ? Que ce soit la mort, à laquelle il n'y a qu'à dire "fiat", ou bien la volonté des hommes avec leur mesquine et or­gueilleuse incompréhension, voilà qu'ils t'ont abandonnée à la solitude.          

Petit Jean, tu n'as plus qu'une seule personne [Marta Diciotti] pour te donner les soins matériels que par toi-même, étant crucifiée, tu ne peux plus te donner. Cependant, par tes paroles, par tes paroles dites avant la leçon, tu montres que tu es comme le vieux Tobie, "de la lignée des saints", une âme qui " attend cette vie que Dieu donnera à ceux qui ne perdent jamais leur foi dans le Seigneur.      

Sais-tu que tes paroles, joyeuses de la joie de ceux qui vivent dans le Seigneur, ont été écrites dans le Livre du Ciel ? Persévère, mon âme, tu seras libérée de toute affliction et tu ne seras pas déçue, toi qui mets ta confiance dans le Seigneur.    

Prions le Seigneur, prions-le ensemble pour que le mal ne prévale jamais sur ta faiblesse de créature, ni par le découragement, ni par l'orgueil, comme tu l'as toujours désiré ; que Dieu, Dieu seul, te garde pure pour sa gloire.      

Maintenant les trois anges venus du ciel, eux qui étaient présents quand l'Apôtre écrivait aux Thessaloniciens et parlait pour les siècles à tous les fidèles, te disent "de quelle façon" une petite voix "doit se comporter pour plaire à Dieu, pour progresser toujours davantage". Les anges du ciel sont vraiment tes guides, avec l'Ange des anges, c'est-à-dire le Seigneur Jésus, eux qui sont venus t'apporter les préceptes du Seigneur pour te faire avancer en sécurité sur la voie de Dieu. N'en doute jamais, jamais. Ils te répètent maintenant, nous te répétons avec l'Apôtre, que Dieu veut que tu te sanctifies toujours plus et qu'aucune fornication ne te corrompe.        

Combien Satan t'en présentera-t-il, maintenant que ton aide terrestre [son confesseur, envoyé à Rome] s'éloigne de toi ! Son aspect et ses vêtements éloignaient Satan, son âme le mettait en fuite. C'est pour cela que tu le voulais auprès de toi dans tes agonies. Mais Jésus, à Gethsémani, était seul, seul encore au Sanhédrin, seul au Prétoire, seul au Calvaire... Âme, mon âme, sois comme le Christ. Lutte seule et remporte la victoire, au nom du Seigneur. L'enfer ne prévaudra pas, si tu agis pour la gloire de Dieu, toujours.

À qui voudra te faire pécher par la pensée, l'orgueil, le jugement ou l'esprit, dis : "Non !". Non, à qui veut te faire juger tes supérieurs hiérarchiques ecclésiastiques. Non, à qui veut te faire dire qu'ils ont mal agi. Non, à qui voudrait attiédir ton amour envers Dieu, l'Église, la prière. Non, à qui te tentera d'avoir des satisfactions humaines. Non, toujours non, aux concupiscences. Et oui, toujours oui, un "oui" semblable à l'étoile très pure, au chant céleste donné à Dieu et à son adorable volonté.

Sois maîtresse de ton corps qui est le temple de l'âme où vit le Christ et sois surtout maîtresse de ton intelligence, de ses possibles faiblesses que Satan pourrait exciter pour te vaincre. Jamais, pour rien au monde, tu ne dois imiter les histrions de la religion et du mysticisme par des abus et des fraudes. Sois limpide comme une source de montagne.

Donne ce filet d'eau, donne ce fleuve de paroles reçu de Dieu, sans accueillir d'autres eaux pour augmenter ton rendement et séduire. Dieu fait justice de ces fraudes, inexorablement. Il t'a élue, non pour que tu te profanes, mais pour que son don te sanctifie. Une seule parole peut sauver un cœur. Or, à toi, pour sauver les cœurs dotés de bonne volonté de salut, Dieu en donne mille et dix mille. Elles seront fructueuses parce que tu les irrigues et les engraisses par tes tribulations toujours plus grandes.

Célébrons la bonté du Seigneur en ne cédant à rien qui ne soit l'observance parfaite de sa Loi. C'est le sacrifice de louange que Dieu accepte des cœurs, un sacrifice qu'il veut total de la part de ceux à qui il a tout donné en se donnant avec amour et par sa Parole. Fais-moi toujours la joie de te voir célébrer ton sacrifice de louange, âme que Dieu m'a demandé de protéger, et que j'aime d'un immense amour.

Âme que j'ai vue se transfigurer, lentement, comme il convient à la nature humaine, mais avec constance, au point de pouvoir dire, moi aussi, avec les trois apôtres : "Il est beau, mon Seigneur, d'être là avec cette âme que tu as travaillée et qui, au fur et à mesure que tu la travaillais davantage, l'acceptait plus parfaitement par amour" Maria, comme une pâte molle entre les mains de Dieu, laisse-toi travailler sans résistance et remodeler toujours plus selon sa très sainte pensée.

Promets ceci à ton Seigneur, en union avec ton Azarias : "Je méditerai tes préceptes qui me sont si chers et je lèverai les mains vers tes commandements que j'aime tant". En fait, seuls ceux qui aiment méditent et savourent les paroles de celui qu'ils aiment et, ce faisant, ils éliminent les distances et se fondent dans l'amour. Seul celui qui aime d'un amour vrai tend les mains pour accueillir ce que l'Aimé commande, même si c'est une volonté pesante et pénible pour la créature, une volonté cependant bien aimée de l'esprit qui voit et goûte comme une joie tout ce qui vient de celui qui est sa raison d'amour.    

Or l'amour sauve, toujours. C'est pourquoi notre très saint Seigneur a prié pour que les siens aient l'Esprit Saint, c'est-à-dire l'Amour, après son départ : afin qu'il purifie de son feu ceux qui, sans malice obstinée, auraient pu tomber dans des manquements. Il voulait qu'ils se plongent par amour dans l'Amour pour en retirer l'absolution et la paix parfaite, une continuelle et salvifique instruction. C'est ce qui t'est donné, mon âme.

Bénissons le Seigneur.  

Grâces soient rendues à Dieu.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit. »          

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Message par Emmanuel Lun 6 Mar - 5:41

Bonjour @Anayel,

Merci pour le partage de cette oeuvre si riche et moins connue de l'ensemble des révélations qui furent accordées à Maria Valtorta.

Comme c'est beau!

J'espère que "l'agencement" entre l'ancienne liturgie et celle actuelle ne sera pas trop difficile à faire pour toi.

Quoiqu'il en soit, les textes demeurent d'une grande profondeur, quel que soit le point de départ liturgique.

Amicalement,

Emmanuel
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Message par Anayel Dim 12 Mar - 22:40

Troisième Dimanche du Carême.
Eloge de l’obéissance.
Présence de saint Gabriel Archange. Un terrible secret est révélé à Maria.


Le 17 mars 1946
Pages 29-37.

Textes de la Messe:

Vous attendez tellement, et avec impatience, d'entendre la parole angélique si douce, si limpide, si réconfortante.

Mais je dois dire que depuis que vous êtes parti, un ange, qui n'est pas le mien, me semble-t-il, m'est constamment et visiblement présent. Je vous dis qu'il n'est probablement pas le mien parce que, alors qu'Azarias se montre à moi d'habitude en se matérialisant comme je vous l'ai déjà décrit en son temps, celui-ci est tout à fait spiritualisé, d'une lumière très vive que seul un miracle de Dieu me permet de fixer. Il a la beauté incorporelle des êtres spirituels, il n'utilise pas ses deux pieds mais ses deux ailes de lumière pour se déplacer, et tout en lui est lumière : le visage, les mains croisées sur la poitrine, le vêtement immatériel et d'une blancheur éclatante... Je dis : mains, visage, vêtement, parce que nous, pauvres mortels, nous ne pouvons que nous exprimer matériellement pour dire ce que nous voyons. Mais cet esprit très beau qui ne me quitte jamais et avec lequel mon âme entretient de continuels colloques d'amour, n'a que l'incorporelle condensation de son esprit en forme de visage, de mains, de vêtement pour se rendre présent à mon œil spirituel.

En fin de compte, il me paraît comme l'ange de Gethsémani qui "était lumière en forme d'ange" ; il me semble être l'un de ceux si nombreux que j'ai vu dans les chœurs du paradis... Oh ! lumière, lumière qui chante dans les azurs infinis du ciel !... Il me semble être l'un de ceux de Noël,... aux bergers,... un de ceux de Còmpito dans l'une des dernières nuits d'exil, et qui m'entraînèrent jusqu'à l'extase par leurs vols en chantant des musiques célestes harmonieuses et impossibles à répéter...

Qui il est, je ne le sais pas. Je sais que sa présence est mon réconfort. Il est pour moi plus doux qu'un clair de lune au voyageur solitaire et perdu, il me donne l'assurance que je ne suis pas seule mais que je suis en la meilleure des compagnies, avec le meilleur des guides, et sur la meilleure voie : celle de l'ange de Dieu et sur la voie que suivent les anges, celle de Dieu. Qui il est, je ne le sais pas. Il me rend heureuse par sa présence, mais il ne se dévoile pas. Hier, Marta fut absente pendant plus de six heures, à Camaiore... eh bien moi, seule dans ma chambre trois heures sur six, j'étais tellement contente de cette présence angélique que j'en éprouvais même un soulagement physique. Je me suis recueillie en cette méditation et contemplation qui peut paraître aux étrangers une quasi-somnolence alors qu'il s'agit au contraire d'une ferveur de l'esprit, j'étais heureuse... Quelle paix !

-----

Mais maintenant Azarias se montre et parle. C'est donc que l'ange lumineux n'est pas Azarias... et j'écris.

Azarias dit :

C'est avec l'humilité d'un petit frère devant son grand frère que je viens pour notre sainte messe. C'est l'ange de la soixante-dixième semaine, le consolateur de Gethsémani, le très saint archange Gabriel que l'Éternel t'accorde pour ami afin qu'il te réconforte parce qu'il est l'archange de la joie, des joies célestes : par sa lumière il augmentera ta capacité à comprendre.

Il t'apparaît pour te donner une légère idée de sa réalité dans les cieux. Une nouvelle capacité de voir est donnée aux sens de ton esprit, encore purifiés par ta dernière épreuve. Crois, mon âme, que plus la créature se fait obéissance et charité, plus l'esprit évolue vers ce que sera sa vie dans le paradis, dans l'attente de la résurrection des corps. Les pesanteurs et limites tombent à chaque obéissance parfaite et prompte et, comme usées par la flamme de la charité - parce que l'obéissance est charité – les écailles qui limitent encore les puissances spirituelles de vision s'effritent : l'âme s'approche, en grande jubilation, de la connaissance de la vie des cieux, de ce qui est là-haut... adoration, béatitude, paix, jubilation de lumière...

Vois, mon âme, si tu avais fait, même intérieurement, un mouvement de rébellion, une minime désobéissance, un compromis, simplement l'un de ces pauvres compromis dont même les meilleurs chrétiens sont trop souvent coutumiers, au lieu de se faire moins pesantes, les limitations de ton pouvoir visuel de créature se seraient faites plus lourdes et plus épaisses, telles des neiges qui s'accumulent ; elles t'auraient éloignée comme un véhicule qui emmène ailleurs... Tu t'es aperçue du piège dans lequel l'Ennemi voulait te faire tomber pour susciter le dégoût du ciel à ton égard. Par des réflexions mensongères, il voulait te faire désobéir à l'ordre que tu as eu de signaler avec sincérité les livres que tu as. Il n'y a rien de censurable parmi tes livres, rien qui soit de nature à permettre aux mécréants du surnaturel de dire que tu as eu des aides culturelles dans ton travail. Mais il voulait te faire peur, disant ceci et cela, pour te porter à... oublier volontairement quelque livre.

Oublier n'est pas un péché quand il s'agit d'une vraie lacune de la mémoire. Mais vouloir oublier pour obéir comme on croit humainement utile de le faire, c'est un péché. Les restrictions mentales ne sont pas de bonnes choses, ni les réserves, ni le fait de dire par exemple : "J'ai prétendu que je n'ai pas d'autres livres parce que présentement je ne les ai pas à la maison", une des échappatoires très utilisées parmi les chrétiens, tout comme celle de dire par exemple : "Je n'ai pas vu", seulement parce qu'on ne voit pas en ce moment précis. Ce sont des mensonges. Il ne faut jamais mentir, pas même dans les nuances.

La vérité n'est pas une chose nuancée, vague comme une nuée dans le ciel... C'est un bloc solide, carré, un diamant lumineux, transparent, très beau, mais dur, inattaquable par les vents, les pluies ou la main des hommes. C'est comme si la vérité venait directement de ce qui est plus parfait que la terre, autrement dit du ciel. Même si l'homme veut la détruire, et alors que sur terre il semble y parvenir, en réalité la vérité reste intacte dans son règne. Tôt ou tard elle vient à être connue et reconnue, avec les mérites de l'esprit qui lui est resté fidèle.

La vérité est tellement diamantaire que, au lieu d'être rayée, c'est elle qui raye et brise les âmes de verre des infidèles qui ne veulent ni la reconnaître ni l'accueillir ; de gré ou de force, elle écrit ses sentences qui sont condamnation pour les morts, les sourds, les aveugles de l'esprit, les apathiques, les tièdes que Dieu repousse et vomit loin de lui.

Elle écrit sa vérité "d’être vérité", même si on la nie, sur les pauvres cristaux enfumés et poussiéreux, couverts d'inutiles toiles d'araignée, qui se croient meilleurs que les diamants pour la seule raison qu'ils sont bien emballés.

Vois, mon âme, si tu avais accepté une restriction mentale, l'une de celle que te proposait Satan, et si tu avais omis ce livre de ton grand-père parce qu'il pouvait porter ombrage aux prêtres, tel autre de ta mère parce qu'il est à l'Index, tel autre à toi parce qu'il parle de Dieu et pourtant de façon tellement minime qu'il ne peut certainement pas expliquer ce que tu écris, et tout cela pour paraître sainte même à travers les livres que tu conserves par souvenir comme tu gardes les tableaux de famille que tu ne peux regarder tant tu es infirme, mais dont la des­truction te ferait souffrir parce que c'est le visage de ton père, de ta mère, de tes grands-parents, etc., tu aurais menti ; alors tu ne mériterais pas cette paix dont tu jouis et tu ne verrais pas le glorieux Gabriel. Tu as davantage mérité par cette parfaite obéissance, qui pourra paraître si ridicule aux superficiels, que si tu avais récité mille prières vocales.

Ceci pour te dire la valeur de l'obéissance qui ne doit se souiller d'aucun compromis. Sois toujours héroïque et tu augmenteras toujours en toi la paix et la lumière.

Maintenant méditons notre sainte messe.

L'introït (voir ci-contre) ne te paraît-il pas écrit justement pour toi, petite voix ? S'il définit exactement ta situation actuelle : "Le piège mis à tes pieds", il décrit tout aussi bien ton état spirituel : "Mes yeux sont toujours tournés vers le Seigneur."

Voilà, oui ! Il en est toujours ainsi ! La méchanceté, l'incrédulité des hommes, - auxquels, par contre, tu dois toujours pardonner avec les paroles de notre très saint Seigneur Jésus : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Luc 23, 34), - pourront toujours te tendre des pièges.

Mais où ? Aux pieds, à cette partie infime et matérielle posée dans les saletés des chemins du monde, parce que pour l'instant tu es encore dans le monde, comme y était le Seigneur Jésus durant les trente-trois années qu'il a passées comme Homme-Dieu en Palestine. Toutefois, ils ne peuvent mettre de pièges à ton esprit, à ta vue contemplative, à ta charité qui flamboie et se condense toujours plus vers le très-haut et très saint Seigneur un et trine, d'autant plus que tu t'aperçois qu'ici-bas tout est vanité et instabilité.

Voici donc que, un piège au pied mais l'esprit libre, tu fixes ton regard sur le Seigneur. Tu cries : "Regarde-moi." Alors il se tourne tellement vers toi qu'il se donne lui-même.

Tu cries : "Je suis pauvre et seule." Non. Tu es avec ses anges et avec lui, avec lui, avec lui ! Alléluia ! Mon âme est avec le Seigneur ! Peut-il y avoir joie plus grande pour un ange gardien ? Tu n'es donc pas seule : tu as les amitiés infinies du ciel. Et tu n'es pas pauvre : tu possèdes la richesse que personne ne peut voler. Ne crains pas. Ta confiance dans le Père ne sera pas déçue.

Maintenant, pour louer Dieu de son saint archange, unissons la sainte messe du troisième dimanche de carême à la lumineuse messe de saint Gabriel.

Contemplons ensemble notre vertu d'ange. Qu'est-ce qui fait notre grandeur ? Est-ce notre beauté ? Notre destin ? Ou encore notre origine ? Non. C'est la promptitude de notre obéissance au son des paroles de Dieu, à l'éclair de sa très sainte pensée, parce que le son que nous percevons est un éclair de lumière béatifique, non pas le son d'une voix matérielle. À l'accueil de cette lumière, notre lumière personnelle s'allume sous l'effet de la jubilation, et augmente davantage dans l'exécution de son commandement. Tu sais : si nous n'obéissions pas, alors notre lumière s'éteindrait, notre beauté cesserait, notre destin serait transformé, et notre origine nous deviendrait condamnation, comme ce fut le cas pour Lucifer et les anges rebelles. Nous, les anges du Seigneur, nous ne pouvons glorifier de rien qui soit notre beauté, notre destin ou origine, parce que tout nous vient de Dieu. En revanche, comme ces créatures du Créateur que sont les hommes, nous pouvons nous glorifier du service obéissant du Seigneur.

Le Premier-Né d'entre les hommes atteignit la perfection absolue dans le fait d'être "obéissant jusqu'à la mort" pour faire la volonté du Seigneur. Quel mérite aurions-nous si, spirituels comme nous le sommes, nous n'avions pas à exercer les vertus de charité, d'humilité, d'obéissance, de vérité ? En effet, puisque nous ne pouvons avoir de luxure charnelle ni ne devons avoir foi et espérance, nous qui voyons la réalité très sainte de Dieu, et puisque nous sommes supérieurs aux hommes car non appesantis par la matière, nous n'avons nul besoin d'être tempérants, forts, justes et prudents, car c'est la contemplation même de Dieu qui nous le fait être. Oh ! Dieu nous pénètre tout à fait ! Comme est bon le Seigneur qui se déverse ainsi sur ses esprits et nous donne la possibilité de lui faire honneur par la charité, l'humilité, l'obéissance et la vérité !

Bénissons le Seigneur ! Nous les anges, et toi, petite âme, de tout notre être bénissons le Seigneur !

Et toi, implore du saint archange sa perpétuelle protection. Aime-le, aime-le tant, parce qu'il est l'ange des heureuses nouvelles et des sublimes consolations.

Lisons les premiers mots de la lecture : "Voici Gabriel... soudain, en volant, il me toucha, dans le temple du sacrifice du soir. Il m'instruisit, me parla et dit : Maintenant je suis venu t'instruire, pour te faire comprendre. " Il n'est pas besoin de plus, pour l'instant.

"Il me toucha dans le temple du sacrifice du soir." Voilà quand fut touché Daniel ! À l'heure du sacrifice, dans le temple, le soir. Ton soir approche. Mais avant qu'il ne vienne et précède l'aube – parce que le soir n'est pas une fin, mais il annonce le jour suivant dans la continuité parfaite des éléments créés qui obéissent à Dieu mieux que les hommes – tu seras instruite par l'archange. Pourquoi un tel honneur ? Parce que tu es dans le temple que la charité réciproque entre Dieu et toi a créé, et parce que l'heure de ton sacrifice final arrive. C'est le plus doux, celui qui obtient l'éloignement de Satan aux heures nocturnes.

Après sa tentation à l'heure des ténèbres, notre Seigneur Jésus fut consolé par Gabriel, et Satan ne le troubla plus. Ce sont les hommes qui restèrent torturer le divin Mourant. Mais que sont les hommes par rapport à Satan ? Tu le sais. Prends courage. Le sacrifice du soir est justement fait pour éloigner Satan, lui imposer le "ça suffit" divin, et apporter la force de Dieu à ses enfants sacrifiés.

Gabriel te parlera d'un terrible secret et il te donnera un ordre qui vient de Dieu, terrible lui aussi, non pour toi, mais pour ceux qui le provoquent. Ce sera l'instruction de celui qui porte les très hautes volontés et réclame les plus hautes obéissances.

Revenons maintenant à l'épître de saint Paul (Ephésiens 5, 1-9). Mais je réponds d'abord à ta question ; ainsi tu en écriras la réponse, ainsi que ce que je te disais, il y a deux dimanches, à propos de mon silence sur l'Évangile.

Pourquoi est-ce saint Gabriel, et non pas moi, qui te donnera cet ordre et ce secret ? Parce que le mineur doit se taire là où parle le majeur. Ainsi en va-t-il de ce secret comme des explications de l'Évangile, puisque le Seigneur Jésus t'en instruit directement, lui qui est le Maître suprême de tout ce qui est sur terre et au ciel ; moi, je me tais, je suis à l'écoute, et je n'ai rien à ajouter là où il parle.

Paul décrit tout le programme du chrétien, donc aussi celui des "voix" qui, rien que par reconnaissance envers le Seigneur du grand don qu'il leur accorde, doivent être plus parfaites que les autres, et tendre à cette perfection en toute perfection de pensée. Sais-tu quelle est cette perfection de pensée ? C'est vouloir être parfait, non pour la gloire future que procurera la perfection, mais par amour, l'amour d'un fils qui a reçu un bienfait de manière surhumaine de la part du Père, dans une mesure telle que seul l'Infini peut la donner.

Voici alors : "Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés." Oh ! Paul ne vous dit pas : "Imitez tel ou tel saint !" Il vous dit : "Imitez Dieu dans ses perfections." Imiter Dieu ! Cela demande de faire un continuel effort pour atteindre la perfection, et cela avec charité, mais aussi avec humilité ; avec foi, mais aussi avec humilité ; avec espérance, mais aussi avec humilité.

Vous savez que vous serez toujours incapables, en dépit de tout effort héroïque, de posséder la perfection de Dieu. Mais ne vous découragez pas ! Parce qu'il est parfait, le Père très saint sait que la créature ne peut être comme le Créateur ; pour vous encourager, pour justifier votre mesure relative en la proclamant avec justice : "parfaite pour la créature", il a mis une limite à cette mesure. Il a dit : "De tout votre être." "De tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces" dit le commandement immuable jusqu'à la fin des siècles ; il est hérétique et maudit, celui qui le modifie, l'altère ou le substitue par un commandement d'homme pour d'autres cultes dont les idées ne sont pas de Dieu, mais sont un mélange de fumée infernale et de poison infernal avec la fumée et le poison d'une mauvaise créature.

Quand quelqu'un aime de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, il a par lui-même aimé parfaitement. En cela, il a imité Dieu qui est parfait dans le bien.

Second précepte de Paul : "Vivez dans l'amour comme le Christ qui nous a aimés et s'est livré lui-même à Dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum de bonne odeur."

L'amour parfait ! C'est l'amour de Jésus-Christ, fils de Dieu et notre Seigneur, l'amour qui va jusqu'au sacrifice, l'amour du prochain qui en arrive à s'immoler pour le prochain, l'amour pour Dieu jusqu'à devenir l'Immolé sur l'autel de la réparation.

Autre précepte : "De débauche, d'impureté, quelle qu'elle soit, de cupidité, il ne doit même pas être question parmi vous", qui devez seulement évoquer les dons, les perfections et les instructions de Dieu." Vous n'êtes plus des hommes. Vous êtes des "voix".

La voix n'a pas de pesanteur. C'est un son. Ne soyez pas lourds d'humanité. Ne pervertissez pas votre grâce d'être "voix " par des obscénités, des discours sans intelligence et des bouffonneries. Souvenez-vous que le geste symbolique des lèvres purifiées par le feu pris sur l'autel n'est pas limité au prophète. Tous ceux que Dieu élit, les "vraies" voix pures et incontestables, ont été purifiés avant leur mission par le feu du divin amour. Les paumes des prêtres sont devenues sacrées par l'ordination et ces mains ne devraient rien toucher d'impur ni faire de gestes impurs, puisqu'elles doivent toucher le très saint Corps de notre Seigneur. De même, les lèvres qu'a consacrées la Parole divine et qui, sur son ordre, ont répété cette Parole, doivent se garder pures, avec le plus grand respect, à cause de ce qui est passé par elles. Il en va de même pour l'esprit et pour le cœur.

Sinon, vous deviendriez impudiques et fornicateurs, et vous perdriez votre place sur la terre et au ciel. Vous ne devez pas être avares pour que celui qui a faim puisse prendre le don de Dieu, mais prudents pour que l'homme pervers ne le profane pas.

Soyez encore fermes, sans orgueil et sans peur. Négligez les vains discours des hommes, s'ils sont superficiels, pour ne pas avoir à répondre de temps passé en pauvres choses ; si ces discours ont pour objet de vous effrayer ou de vous enorgueillir, ou encore de dénigrer et de tendre à diminuer l'œuvre que Dieu fait en vous, ne vous laissez pas séduire.

La colère de Dieu est sur les incrédules. Ne vous associez donc pas à eux, mais répondez-leur : "Un jour nous étions ténèbres nous aussi, mais maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur. Et nous prions pour vous afin que vous puissiez devenir lumière."

Rien de plus que cela, Maria. Rien de plus. Vis toujours en fille de la Lumière, parce que son fruit est tout ce qui est bon, juste et vrai. Il est impossible que Satan serve Dieu en donnant des paroles saintes pour la conversion des cœurs : tu peux dire cela aux incrédules et aux rationalistes.

Vole à la maison, au nid, tourterelle de Dieu, et établis ta demeure en son amour. Une fois là, écoute, car tu as besoin de cette protection pour pouvoir entendre ce que te dit l'archange ; trouve ta paix en cet amour".

Azarias s'agenouille alors pour écouter Gabriel dont la lumière s'accroît et qui m'adresse cette salutation : "Ave Maria !" Rien d'autre qu’Ave Maria. Puis il me dit une terrifiante parole, oh !'c’est vraiment une parole terrifiante, et il me donne un ordre. Propos de condamnation et ses raisons ! Mais je l'emporterai avec moi dans la tombe.

"C'est bien plus terrible, dit l'archange, que le secret de Fatima, et il ne doit pas être révélé parce que les hommes, même ceux pour lesquels il est émis, ne méritent pas de le connaître." Puis l'archange chante, avec Azarias qui se relève de sa génuflexion : "Bénissons le Seigneur."

Je réponds : "Grâces soient rendues à Dieu" comme me l'a enseigné Azarias, et je dis avec eux : "Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit."

... Désormais, j'ai aussi le poids angoissant de cette terrible connaissance...

Source : https://www.maria-valtorta.org/Azarias/Azarias05.htm
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