Le mardi de la 7e semaine du temps ordinaire
Lettre de saint Jacques 4,1-10.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,30-37.
Prenons garde à ne pas avoir un "esprit double" : un esprit pour le Seigneur et un esprit pour le monde. Une partie de notre esprit pour les biens de ce monde, ceux qui passent inévitablement, et l'autre partie pour ceux qui demeurent. Surtout, n'essayons pas
Or, la plupart d'entre nous, il faut bien le reconnaître, sommes des esprits divisés. Une parabole parle de cet état, celle de l'homme qui veut construire une tour mais qui ne parvient pas à l'achever et devient la risée de ses proches.
La raison de son échec, c'est qu'il ne s'est pas appuyé sur Jésus mais sur ses propres forces. Inutile de chercher une autre raison. Lorsque nous demandons au Seigneur de changer pour le mieux, préparons-nous d'abord à être rabaissés, afin de pouvoir ensuite être relevés - mais relevés différents de ce que nous avions été !
Le travail des psychologues et des psychiatres n'est pas négligeable en ce sens que ces médecins vont chercher dans l’inconscient d'un malade la source de ses problèmes. Jésus, quant à Lui, applique cette règle : "Tout ce qui s'élève sera abaissé, tout ce qui s'abaisse sera élevé". Je peux témoigner ainsi qu'après avoir demandé au Seigneur de rendre ma foi plus "solide", la première chose qui m'est arrivé, c'est une crise de dépression qui a duré trois mois : il m'a fallu tout ce temps pour me mettre à la prière de la supplication en reconnaissant avec humilité : "A mes propres yeux, Jésus, je ne vaux pas grand chose !" C'est le lendemain de cet aveu, que j'ai commencé à participé à une Eucharistie quotidienne : il y a bientôt trente ans.
Si l'on comprend bien cette leçon, le geste que fait Jésus en prenant un petit enfant comme modèle de simplicité et d'humilité, est tout à fait éloquent : nul ne peut grandir qui n'a d'abord été petit...
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