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24 janvier : Saint François de Sales

Véronique1
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Message par Véronique1 Mar 24 Jan - 10:59

Saint François de Sales, maître de l’équilibre


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Shutterstock



Don Enguerrand de Lorgeril - publié le 23/01/23


Comment demeurer constant dans son désir de sainteté, malgré ses faiblesses ? Auteur de “Libres dans la faiblesse” (Cerf), un essai sur le discernement chez François de Sales, don Enguerrand de Lorgeril, montre comment le docteur de l’Église offre des conseils de vie spirituelle adaptés au tempérament de chacun, dans une vision renouvelée de la liberté.



Dans sa lettre apostolique Tout est à l’amour, le pape François encourage les chrétiens à redécouvrir saint François de Sales en ces 400 ans de sa mort. 



La très concrète Introduction à la vie dévote que celui-ci écrivit en 1609, est une aide dont il serait dommage de se priver. Sa vie et ses écrits sont une mine d’or, un peu désaffectée pendant ces dernières décennies, et que nous redécouvrons. 


Homme d’expérience, François de Sales a été missionnaire dans des conditions très difficiles, sur les bords du lac Léman. Sa clarté d’esprit et sa charité rayonnante ont permis la conversion inespérée de protestants très récalcitrants. 


Il est devenu plus tard le saint patron des journalistes et des écrivains pour avoir choisi, quand tous refusaient de venir l’écouter, de placarder ses arguments sur les portes. 


Comment pouvons-nous rester fermes dans nos désirs et éviter de nous dépiter contre nous-mêmes ?

En fréquentant les cercles du renouveau spirituel de son époque et les âmes les plus éprises de Jésus, sa sagesse remarquée lui valut d’accompagner des personnes très nombreuses et très différentes. 


C’est à cette école qu’il grandit lui-même et forgea un esprit qui resplendirait bientôt dans la fondation de l’ordre de la Visitation. 


Ne pouvant voir souvent ses interlocuteurs, il leur écrivait des lettres admirables. La correspondance qui nous est parvenue se compose de plus de 2000 lettres. On y admire comment il adapte ses conseils au tempérament de chacun, au point où il se trouve, tout en s’appuyant sur des principes clairs qui dénoueront bien des nœuds. 


Un des grands problèmes qui l’occupent est celui-ci : puisque nous vivons souvent bien loin de la sainteté que nous désirons, et puisque nos bonnes résolutions sont souvent inconstantes et tournent court, comment pouvons-nous rester fermes dans nos désirs et éviter de nous dépiter contre nous-mêmes ?

L’amour exige l’entrain de la volonté


À un jeune homme prometteur et peut-être un peu tiède, le fils de sa chère sainte Jeanne de Chantal, qui écoutait un peu trop ses préférences et ses répugnances… il sait prescrire une ascèse un peu nette, tenir un langage bien ferme et qui réveille : 


« En un mot, ce qu’il faut entreprendre, c’est de n’être pas moins brave sous prétexte qu’on est chrétien, ni moins chrétien sous prétexte qu’on est brave. […] Faites souvent cette bonne pensée, que nous cheminons en ce monde entre le paradis et l’enfer, que le dernier pas sera celui qui nous mettra au logis éternel et que nous ne savons pas lequel sera le dernier, et que, pour bien faire le dernier, il faut s’essayer de bien faire tous les autres » (lettre n° 637, 8 décembre 1610). 


Marchez d’un pas décidé, dit-il donc à ceux qui le peuvent et qui pourraient préférer les plaisirs éphémères. Relevez-vous avec le secours de la grâce de Dieu quand vous tombez, et ne vous asseyez pas en route !

Mais l’amour interdit la dureté contre soi-même


En revanche, à bien des âmes au contraire trop empressées et inquiètes, il parvient à enseigner la mesure et la vraie patience, celle qui évite à la fois le découragement et la colère contre soi. Ainsi, à la célèbre mère Angélique Arnauld, l’ardente abbesse de Port-Royal qu’il dirigea durant les trois dernières années de sa vie, et qui bien après la mort du saint (elle déplorera souvent d’être privée de ses conseils) se trouverait au cœur du mouvement janséniste. Il lui écrit en lui parlant d’elle-même non sans humour :

« Sa promptitude naturelle est la cause de tout son mal […]. Il lui faut tenir son esprit dans la modestie, douceur et tranquillité, et pour cela, qu’elle ralentisse toutes ses actions extérieures : son port, son pas, sa contenance, ses mains, sa langue et son langage ; et qu’elle ne trouve point étrange si cela ne se fait point en un instant. Pour mettre un jeune cheval au pas et l’assurer sous la selle et la bride, on met des années entières. »

Et plus loin il ajoute :

« Vous lui êtes un peu trop sévère à la pauvre fille ; il ne lui faut point tant faire de reproches, puisqu’elle est fille de bons désirs. Dites-lui que […] jamais elle ne s’étonne, ni ne dépite contre elle-même ; qu’elle regarde plutôt Notre Seigneur qui, du haut du Ciel, la regarde comme un père regarde son enfant qui, encore tout faible, a du mal à assurer ses pas » (lettre n°1646, février 1620).

Et l’assurance suffisante qu’il lui donne est que « la grâce de Dieu et la résolution qu’elle vous a donnée, demeure continuellement en la pointe de votre esprit » (lettre n°1414, octobre 1619).

Cela vaut pour nous. Qui que nous soyons, nous ne devrions jamais jeter l’éponge, ni nous aigrir contre nous-mêmes. C’est Dieu qui doucement nous attire et nous rend plus libres :

« Nous ne sommes pas tirés à Dieu par des liens de fer, comme les taureaux et les buffles ; mais par manière d’allèchements, d’attraits délicieux, et de saintes inspirations, liens proportionnés et convenables au cœur humain, auquel la liberté est naturelle » (Traité de l’amour de Dieu, II, 12).

Ce conseiller avisé comblera ses lecteurs. Il est d’ailleurs le seul docteur de l’Église qui ait écrit dans notre langue, désormais rejoint par sainte Thérèse de Lisieux.


Pratique :
Enguerrand de Lorgeril, Libres dans la faiblesse, Le discernement et son assise anthropologique chez François de Sales, Cerf « Patrimoines », 2022, 402 pages, 34€.



Saint François de Sales, maître de l’équilibre (aleteia.org)
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Message par Véronique1 Mar 24 Jan - 11:09

François de Sales, quel oiseau rare !


24 janvier : Saint François de Sales FRANCOIS-DE-SALES-054_SOC1867
Leemage via AFP
Saint Francois de Sales affiche des tracts sur les maisons des protestants qui fuient ses predications. Dessin de Gignoux.



Journaliste, confesseur, prédicateur, diplomate, théologien... L’évêque de Genève François de Sales était un véritable couteau suisse ! L’assistant religieux de la Visitation pour la France, Mgr Bernard Podvin, explique pourquoi l’enseignement de ce saint dont l’Église fête cette année le 400e anniversaire de la mort demeure d’une saisissante actualité.



« Quel oiseau rare ! » disait Henri IV de François de Sales. Le roi avait perçu dans la même personnalité « le gentilhomme, le docte et le dévot ». On comprend pourquoi tant de pouvoirs mondains cherchèrent à s’approprier cet être d’exception. 



Mais le saint évêque de Genève était de la liberté intérieure dont sont habités les amis de Dieu. 


Entré dans la Vie le 28 décembre 1622 au terme de cinquante-cinq ans d’existence vouée à Celui qu’il appelait « Dieu du cœur humain », François de Sales est d’une bouleversante actualité pour notre temps. 


Dieu nous fait don, par ce « joyau de la Savoie » (ainsi le qualifiait Paul VI), d’un pasteur, docteur, guide spirituel et médiateur dont le témoignage parle aux cœurs errants et enténébrés qui peuvent être les nôtres en ces heures de crises. 


Soulignons quelques traits de cette cohérence spirituelle trop rare aujourd’hui.


L’accompagnement des âmes 


Apte à tant de choses, François excelle à développer ses dons. Il pourrait s’autosatisfaire. Mais une expérience décisive forge en lui l’essentiel : 


jeune étudiant à Paris, le voici désemparé à la perspective que tous les êtres ne soient sauvés. Les débats théologiques et philosophiques sur la prédestination sont en effet vifs et déstabilisants en cette fin du XVIe siècle. 


De cette crise qui aurait pu être fatale, François est secouru par la Vierge. « Quoique vous ayez décrété, Seigneur, de mon éternité, puissè-je vous aimer aujourd’hui ! » 


Cette épreuve fondatrice synthétise ce que sera son charisme exceptionnel d’accompagner les âmes, chacune en elle-même. « Soyons ce que Dieu veut et soyons le bien » sera son adage. « Dieu aime notre vocation, aimons-la donc » sera le plaidoyer de cet orfèvre. L’Introduction à la Vie dévote, best-seller de l’édition, n’est pas une théorisation fumeuse. À la genèse du livre, on trouve l’étonnante capacité de François de Sales à écouter Dieu dans la personne humaine. 

Inusable pasteur


François est un pasteur épris de la sanctification de son peuple. Se trouvant en montagne, il s’émeut de la sollicitude d’un pâtre envers une brebis du troupeau. L’image le bouleverse. Que ne doit-il être voué à ceux que Dieu lui confie ! À tous ! 


Dans la conviction prophétique que tous les états de vie ont une grâce spirituelle. Inlassablement, il sillonne son diocèse. « Me voici devenu évêque d’une barque toute fracassée » écrit-il de Genève, alors qu’il est en exil à Annecy. Cette allusion à la barque de l’évangile dynamise d’autant son lien au Christ. Ce prédicateur n’a de cesse d’annoncer la Bonne Nouvelle. 


Les vicissitudes sont nombreuses : tensions avec le calvinisme, corruption dans certaines communautés, difficultés politiques entre le duché de Savoie et ses voisins… « Nous devons user des armes de la charité » clamera ce chantre de la douceur et de l’humilité.

L’étonnant est que, tout en étant pleinement de son temps, sa vision de Dieu en l’homme, et de l’homme en Dieu, nous touche en 2023 aussi justement. 


Le concile de Trente vient de s’achever. François de Sales, obéissant à l’Esprit Saint, veille à la réalisation de ce concile jusque dans la paroisse la plus discrète. Or, sa spiritualité ancrée dans le XVIIe siècle, vivifie notre aujourd’hui. 


Il sera précurseur, disait Paul VI, de l’appel, par Vatican II, de tous les hommes à la sainteté.

Un modèle quotidien


« Je suis plus feint que saint » disait-il à la dérobée de ceux qui l’auraient canonisé de son vivant ! Les souverains pontifes apporteront chacun leur touche pour évoquer le rayonnement de cet apôtre qui se disait « tant homme que rien plus ». 


Pie XI en 1923 décrira son inaltérable douceur, et lui conférera le saint patronage des écrivains et journalistes ayant tant besoin d’un si solide intercesseur ! 


Jean XXIII le présentera comme un « modèle quotidien ». 


Paul VI nous dira combien son humanisme est christocentré. 


Jean-Paul Ier eut peut-être un pontificat éphémère. Mais il était un familier du saint savoyard lui ayant écrit une lettre : « Avec vous, l’âme n’est pas une citerne mais une source ! » 

Jean Paul II sera pèlerin d’Ars et Annecy, soulignant la communion de ces deux ministères.


 Benoît XVI catéchisera sur « une pensée simple en apparence mais reliant les attentes humanistes aux soifs spirituelles ». 


Le pape François, en sa lettre apostolique Totum amoris est prend quant à lui le dessein de décrire l’artisan du discernement de bienveillance que fut cet épistolier, confesseur, prédicateur, diplomate, théologien… 


Lisez cette lettre dans vos familles et communautés comme un canevas : exigeant dans son envers comme le véritable amour sait l’être, mais fécondant, à son avers, des cœurs nouveaux. 

L’ordre de la Visitation que fonda François de Sales en 1610 avec Jeanne de Chantal porte vers Dieu vos aspirations, inquiétudes, intercessions. « Le monde devient si délicat, disait-il, qu’il faut le prendre avec des gants parfumés. Il importe surtout qu’il soit aimé et sauvé ! » 


Dirions-nous autre chose en cette année nouvelle 2023 ?


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