-antienne d'ouverture–Toi qui me délivres des peuples en colère, tu me feras triompher de mes agresseurs,
tu m’arracheras à la violence de l’homme, Seigneur. (cf. Ps 17, 49).
Prière de Collecte- Dieu de miséricorde, éclaire le cœur de tes enfants, sanctifiés par la pénitence ;
toi qui nous as donné le goût de te servir, écoute avec une grande bienveillance ceux qui te supplient. Par Jésus… — Amen.
Prière sur les offrandes Accepte en sacrifice, Seigneur, les présents que nous voulons te consacrer :
tu nous les as donnés pour qu’ils soient offerts à la gloire de ton nom,
et servent ainsi à nous guérir. Par le Christ, notre Seigneur. — Amen.
1-Daniel 3 : 14-20, 91-92, 95 « Dieu a envoyé son ange et délivré ses serviteurs »
2-Psaume: le Cantique est puisé Daniel 3 : 52, 53, 54, 55 56
R/ À toi, louange et gloire éternellement ! (Daniel 3 : 52).
---acclamation : Luc 8 : 15 Heureux celui qui garde la parole de Dieu dans la perfection de son cœur
et qui porte du fruit par la persévérance.
3-Jean 8 : 31-42 Si le Fils vous rend libre vous serez vraiment libres.
-antienne communion- Dieu nous a placés dans le royaume de son Fils bien-aimé :
en lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos péchés. (cf. Col 1, 13-14)
Prière après la communion Que cette communion à tes mystères, Seigneur, nous procure la guérison
que toi seul peux donner : qu’elle arrache de nos cœurs jusqu’aux racines du mal,
qu’elle nous protège et nous fortifie à jamais.
Par le Christ, notre Seigneur. — Amen.
4-bréviaire Hébreux 6 : 9-20 Promesse de Dieu notre espérance.
5- -commentaire de saint Augustin sur le psaume 85:
Jésus, Dieu avec Dieu, homme avec les hommes.
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1--Daniel 3 : 14-20, 91-92, 95 ''Dieu a envoyé son ange et délivré ses serviteurs.''
--intro : Comme Jonas rendu saint et sauf par le monstre marin,
comme Daniel préservé dans la fosse aux lions,
comme Suzanne reconnue innocente au moment d’être mise à mort,
les trois jeunes Hébreux dans la fournaise (L1)
sont des sauvés de la dernière chance.
C’est pourquoi les premières générations de fidèles ont vu en eux
des préfigurations du chrétien sauvé de la mort par le baptême.
On comprend qu’elles aient reproduit ces épisodes en images
sur les murs de leurs cimetières
et que l’Église leur ait toujours donné une place de choix
dans sa catéchèse baptismale.
Les trois jeunes gens acceptent de mourir dans la fournaise
plutôt que de renier leur foi au seul vrai Dieu.
Mais ils sont délivrés des flammes, comme un jour le Christ sera délivré de la mort.
Ouvrir le spoiler pour cette histoire racontée aux enfants:
- Cette histoire racontée aux enfants:
« En ces jours-là, le roi Nabuchodonosor parla ainsi :
''Est-il vrai, Sidrac, Misac et Abdénago, que vous refusez de servir mes dieux et d’adorer la statue d’or que j’ai fait ériger ?
Êtes-vous prêts, maintenant, à vous prosterner pour adorer la statue que j’ai faite,
quand vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare,
de la harpe, de la lyre, de la cornemuse et de toutes les sortes d’instruments ?
Si vous n’adorez pas cette statue, vous serez immédiatement jetés dans la fournaise de feu ardent ;
et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? ''
Sidrac, Misac et Abdénago dirent au roi Nabuchodonosor :
''Ce n’est pas à nous de te répondre.
Si notre Dieu, que nous servons, peut nous délivrer, il nous délivrera de la fournaise de feu ardent et de ta main, ô roi.
Et même s’il ne le fait pas, sois-en bien sûr, ô roi :
nous ne servirons pas tes dieux, nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as érigée. ''
Alors Nabuchodonosors fut rempli de fureur contre Sidrac, Misac et Abdénago, et son visage s’altéra.
Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu’à l’ordinaire.
Puis il ordonna aux plus vigoureux de ses soldats de ligoter Sidrac, Misac et Abdénago
et de les jeter dans la fournaise de feu ardent.
Le roi Nabuchodonosor les entendit chanter.
Stupéfait, il se leva précipitamment et dit à ses conseillers :
''Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ?''
Ils répondirent : ''Assurément, ô roi.''
Il reprit : ''Eh bien moi, je vois quatre hommes
qui se promènent librement au milieu du feu,
ils sont parfaitement indemnes,
et le quatrième ressemble à un être divin.
Et Nabuchodonosor s’écria :
''Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs !
Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ;
ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu'' . »
2-Psaume: le Cantique est puisé dans Daniel 3 : 52, 53, 54, 55 56
R/ À toi, louange et gloire éternellement ! (Daniel 3 : 52).
—Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères : R/
—Béni soit le nom très saint de ta gloire : R/
—Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire : R/
—Béni sois-tu sur le trône de ton règne : R/
—Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes : R/
Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim : R/
—Béni sois-tu au firmament, dans le ciel : R/
3-Jean 8 : 31-42 ''Si le Fils vous rend libre vous serez vraiment libres''.
--intro : Seul le Fils de Dieu révèle la vérité qui délivre de l’esclavage du péché.
À ses contradicteurs qui cherchent à le faire mourir,
Jésus démontre qu’ils ne sont
ni fils d’Abraham, —sinon ils accompliraient les œuvres d’Abraham —
ni fils de Dieu, —sinon ils croiraient et reconnaîtraient en lui l’Envoyé de Dieu.
« En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui :
''Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.''
Ils lui répliquèrent :
''Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne.
Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ?''
Jésus leur répondit :
''Amen, amen, je vous le dis :
qui commet le péché est esclave du péché.
L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ;
le fils, lui, y demeure pour toujours.
Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.
Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham,
et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père,
et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père.''
Ils lui répliquèrent :
''Notre père, c’est Abraham.''
Jésus leur dit : ''Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
Mais maintenant, vous cherchez à me tuer,
moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu.
Cela, Abraham ne l’a pas fait.
Vous, vous faites les œuvres de votre père.''
Ils lui dirent : ''Nous ne sommes pas nés de la prostitution !
Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu.''
Jésus leur dit :
''Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez,
car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens.
Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »
4-bréviaire Hébreux 6 : 9-20 Promesse de Dieu notre espérance.
--intro : Dieu s’est engagé par serment à tenir ses promesses : notre espérance est sûre.
«09 En ce qui vous concerne, mes bien-aimés, nous sommes convaincus
que vous êtes dans la meilleure de ces situations, celle qui est liée au salut.
10 Car Dieu n’est pas injuste : il n’oublie pas votre action
ni l’amour que vous avez manifesté à son égard,
en vous mettant au service des saints et en les servant encore.
11 Notre désir est que chacun d’entre vous manifeste le même empressement jusqu’à la fin,
pour que votre espérance se réalise pleinement ;
12 ne devenez pas paresseux, imitez plutôt ceux qui,
par la foi et la persévérance, obtiennent l’héritage promis.
13 Quand Dieu fit la promesse à Abraham,
comme il ne pouvait prêter serment par quelqu’un de plus grand que lui,
il prêta serment par lui-même,
14 et il dit :
Je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance.
15 Et ainsi, par sa persévérance, Abraham a obtenu ce que Dieu lui avait promis.
16 Les hommes prêtent serment par un plus grand qu’eux,
et le serment est entre eux une garantie qui met fin à toute discussion ;
17 Dieu a donc pris le moyen du serment quand il a voulu montrer aux héritiers de la promesse,
de manière encore plus claire, que sa décision était irrévocable.
18 Dieu s’est ainsi engagé doublement de façon irrévocable,
et il est impossible que Dieu ait menti.
Cela nous encourage fortement,
nous qui avons cherché refuge dans l’espérance
qui nous était proposée et que nous avons saisie.
19 Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ;
elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire
20 où Jésus est entré pour nous en précurseur,
lui qui est devenu grand prêtre de l’ordre de Melchisédech pour l’éternité. »
---.
5- -commentaire de saint Augustin sur le psaume 85:
Jésus, Dieu avec Dieu,
homme avec les hommes.
« Dieu ne pouvait pas faire de plus grand don aux hommes que d'établir le Verbe,
par qui il a tout créé, comme leur tête, et de les relier à lui comme des membres,
pour qu'il soit Fils de Dieu et fils d'homme,
un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes.
C'est au point que
lorsque nous parlons à Dieu dans la prière,
nous ne séparons pas son Fils de lui ;
lorsque le corps du Fils est en prière, il ne se sépare pas de sa tête.
Notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est seul le Sauveur de son corps,
lui qui prie pour nous,
et qui prie en nous,
et qui est prié par nous.
Il prie pour nous comme notre prêtre ; il prie en nous comme notre tête ;
il est prié par nous comme notre Dieu.
Reconnaissons donc notre voix en lui, et sa voix en nous.
Et lorsqu'il est dit, au sujet du Seigneur Jésus Christ, surtout dans les prophéties,
une parole qui concerne une bassesse indigne de Dieu,
n'hésitons pas à la lui attribuer, puisqu'il n'a pas hésité à s'unir à nous.
Toute la création est à son service, parce que toute la création est son œuvre.
Nous considérons sa souveraineté et sa divinité quand nous entendons dire :
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement avec Dieu.
Par lui tout s'est fait, et sans lui rien ne s'est fait.
Alors nous contemplons cette divinité du Fils de Dieu
qui surpasse et dépasse infiniment ce qu'il y a de plus haut chez les créatures.
Mais d'autres endroits des Écritures
nous le font voir en train de gémir, de prier, de rendre grâce.
Alors nous hésitons à lui rapporter ces paroles, parce que notre pensée,
qui vient de contempler sa divinité, répugne à descendre jusqu'à sa bassesse.
Il nous semble que c'est lui faire injure que de reconnaître ces paroles
qui concernent l'homme chez celui auquel on adressait d'autres paroles lorsqu'on priait Dieu.
On est embarrassé bien souvent, on essaie de changer le sens de ces mots ;
on ne trouve rien dans l'Écriture qui ne nous invite à revenir à lui
et ne nous interdise de nous écarter de lui.
Il faut donc s'éveiller, demeurer vigilant dans sa foi,
et découvrir celui que l'on contemplait peu de temps auparavant dans la condition de Dieu,
comme ayant pris la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes
et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même
en devenant obéissant jusqu'à mourir.
Et lorsqu'il était attaché à la croix, il a voulu s'approprier les paroles du psaume en disant :
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Dans sa condition de Dieu, il reçoit notre prière,
et dans la condition de serviteur, il prie.
Là, il est le créateur, ici il est créé.
Sans subir lui-même de changement,
il assume la créature pour la changer,
il fait de nous un seul homme avec lui, tête et corps.
Nous prions donc vers lui, par lui, en lui,
nous parlons avec lui et il parle avec nous. »
---.
À suivre.