Bonjour à tous ,
Je voudrais essayer d'apporter une modeste réflexion sur certaines des paraboles dont s'est servi jésus pour enseigner aux foules et ce soir je commence par la parabole de la femme adultère qui est une des plus puissantes dans son enseignement à de multiples niveaux.
Il ne s'agit pas d'être exhaustif car bien des niveaux d'explication me demeurent encore inaccessibles mais c'est davantage pour illustrer que l'utilisation des paraboles, si elle etait nécessaire à la compréhension du citoyen de l'époque, n'en recèle pas moins une insondable profondeur et des implications qui rendent valide cet enseignement de toute époque.
Alors la foule amène à jésus une femme dont on dit qu'elle s'est montrée adultère ce qui est un péché très grave . Les pharisiens demandent à Jésus :il faut la lapider c'est la loi de Moïse .
- Les pharisiens tentent donc de mettre jésus en porte-à-faux en le plaçant devant un dilemme : soit il accepte de laisser appliquer cette loi et il fait l'impasse sur toute miséricorde , soit il refuse purement et simplement et se voit forcé de démentir la loi de moïse. Or Jésus est venu pour substituer la nouveauté de l'esprit à la vétusté de la loi c'est à dire déclarer dans quel esprit il faut désormais appliquer les écritures . d'ailleurs si l'on s'en tient au coeur on voit bien que la lapidation à mort est excessive. S'il fallait des lois strictes et simples à l'époque de Moïse, avec son paganisme son idolatrie, ceci ne peut plus suffire à l'époque de Jésus qui de surcroît vient annoncer un autre royaume et accomplir une nouvelle alliance avec les hommes.
Alors Jésus ,qui prêche le remplacement du sacrifice par la miséricorde, car c'est un sacrifice à l'ancienne mode de religion que s'apprête à accomplir la foule, ce que dieu en réalité ne désire pas, va pour décrédibiliser ce système millénnaire de sacrifice comme mode de régulation des péchés graves, dire tout simplement :
- Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre. ce disant il accomplit le double exploit de sortir du dilemme posé par les Pharisiens de façon magistrale sans contredire la loi de Moïse et d'indiquer dans la même phrase que c'est à l'intérieur de lui-même que le chrétien doit regarder et voir en quoi une loi correspond ou pas à la volonté de dieu et ne pas se fier de façon aveugle aux lois en vigueur.
-Dans le même temps il interpelle chaque chrétien qui s'apprête à porter un jugement sur autrui à bien s'introspecter et admettre par ce fait qu'il peut porter un péché plus lourd que celui qu'il dénonce. Là encore
il montre sans l'imposer de force qu'en fait le jugement est l'apanage de Dieu qui seul sonde les reins et les coeurs et donc que le jugement n'est en fait pas vraiment à la portée de l'homme et que s'il est obligé d'avoir des institutions qui sanctionnent pour réguler la société ces institutions et l'application des lois doivent se montrer humaines et examiner les cas avec coeur
- c'est aussi une dénonciation de la violence comme façon d'agir jusque dans l'application de la justice , justice qui se veut de plus religieuse à l'époque et jésus s'oppose donc très humblement et doucement à l'utilisation du religieux et du nom des prophètes pour la violence fut-elle utilisée pour la "justice". si l'on prend la peine de considérer l'attitude de jésus pendant ces évènements il est assis par terre humble et dessine quelque chose (certains ont dit un poisson symbole de paix) au sol. C'est l'antithèse de la violence.En utilisant la violence jusque dans les oeuvres de justice on justifie le crime et le péché en faisant la meme chose que le pêcheur.
Donc la violence qui s'empare d'une foule qui s'apprête à faire un sacrifice en quelque sorte déclenche un phénomène mimétique de montée de la violence avec désignation d'un bouc émissaire pour rétablir en somme un ordre social et apaiser la société . mais la société en question cherche par là à se dédouaner elle-même de ses propres turpitudes et qui plus est prend le prétexte religieux pour le faire au nom de la loi divine (l'injustice au nom de la loi divine ), et qui plus est retourne en partie ainsi la responsabilité de cet ordre social sur le sacré. C'est aussi ce mode de fonctionnement social déresponsabilisant que veut remettre en question jésus. On peut donc en tirer la conclusion que jésus est venu en réalité nous responsabiliser désormais sur nos actes tant de façon individuelle qu' en tant que société qui cherche des moyens de régulation à ses conflits .
A la fin il délivre la femme adultère en lui disant qu'il ne la juge pas non plus mais qu'il ne faut plus qu'elle pêche et c'est donc d'abord le chrétien lui même qui doit rétablir les choses par la sincérité de son repentir pour ne pas s'exposer ensuite à être jugé par Dieu .Jésus établit (au moins pour la postérité à défaut d'être complètement compris par tous à l'époque) le mode fonctionnement de la justice divine .
Pour conclure je dirais que le message contenu dans les evangiles si on extrapole est destiné d'emblée et volontairement à toutes les époques avec un enseignement qui sera décrypté au fur et à mesure par les hommes et que nous ne sommes encore qu'à la superficie de ce qui peut être tiré comme enseignement de la parole divine. Voilà ce n'était qu'une maigre réflexion bien partielle à partir de cette parabole j'espère que je ne divague pas trop et si vous voulez rectifier ou compléter à vous de jouer.
Amicalement à tous, systemd.
Je voudrais essayer d'apporter une modeste réflexion sur certaines des paraboles dont s'est servi jésus pour enseigner aux foules et ce soir je commence par la parabole de la femme adultère qui est une des plus puissantes dans son enseignement à de multiples niveaux.
Il ne s'agit pas d'être exhaustif car bien des niveaux d'explication me demeurent encore inaccessibles mais c'est davantage pour illustrer que l'utilisation des paraboles, si elle etait nécessaire à la compréhension du citoyen de l'époque, n'en recèle pas moins une insondable profondeur et des implications qui rendent valide cet enseignement de toute époque.
Alors la foule amène à jésus une femme dont on dit qu'elle s'est montrée adultère ce qui est un péché très grave . Les pharisiens demandent à Jésus :il faut la lapider c'est la loi de Moïse .
- Les pharisiens tentent donc de mettre jésus en porte-à-faux en le plaçant devant un dilemme : soit il accepte de laisser appliquer cette loi et il fait l'impasse sur toute miséricorde , soit il refuse purement et simplement et se voit forcé de démentir la loi de moïse. Or Jésus est venu pour substituer la nouveauté de l'esprit à la vétusté de la loi c'est à dire déclarer dans quel esprit il faut désormais appliquer les écritures . d'ailleurs si l'on s'en tient au coeur on voit bien que la lapidation à mort est excessive. S'il fallait des lois strictes et simples à l'époque de Moïse, avec son paganisme son idolatrie, ceci ne peut plus suffire à l'époque de Jésus qui de surcroît vient annoncer un autre royaume et accomplir une nouvelle alliance avec les hommes.
Alors Jésus ,qui prêche le remplacement du sacrifice par la miséricorde, car c'est un sacrifice à l'ancienne mode de religion que s'apprête à accomplir la foule, ce que dieu en réalité ne désire pas, va pour décrédibiliser ce système millénnaire de sacrifice comme mode de régulation des péchés graves, dire tout simplement :
- Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre. ce disant il accomplit le double exploit de sortir du dilemme posé par les Pharisiens de façon magistrale sans contredire la loi de Moïse et d'indiquer dans la même phrase que c'est à l'intérieur de lui-même que le chrétien doit regarder et voir en quoi une loi correspond ou pas à la volonté de dieu et ne pas se fier de façon aveugle aux lois en vigueur.
-Dans le même temps il interpelle chaque chrétien qui s'apprête à porter un jugement sur autrui à bien s'introspecter et admettre par ce fait qu'il peut porter un péché plus lourd que celui qu'il dénonce. Là encore
il montre sans l'imposer de force qu'en fait le jugement est l'apanage de Dieu qui seul sonde les reins et les coeurs et donc que le jugement n'est en fait pas vraiment à la portée de l'homme et que s'il est obligé d'avoir des institutions qui sanctionnent pour réguler la société ces institutions et l'application des lois doivent se montrer humaines et examiner les cas avec coeur
- c'est aussi une dénonciation de la violence comme façon d'agir jusque dans l'application de la justice , justice qui se veut de plus religieuse à l'époque et jésus s'oppose donc très humblement et doucement à l'utilisation du religieux et du nom des prophètes pour la violence fut-elle utilisée pour la "justice". si l'on prend la peine de considérer l'attitude de jésus pendant ces évènements il est assis par terre humble et dessine quelque chose (certains ont dit un poisson symbole de paix) au sol. C'est l'antithèse de la violence.En utilisant la violence jusque dans les oeuvres de justice on justifie le crime et le péché en faisant la meme chose que le pêcheur.
Donc la violence qui s'empare d'une foule qui s'apprête à faire un sacrifice en quelque sorte déclenche un phénomène mimétique de montée de la violence avec désignation d'un bouc émissaire pour rétablir en somme un ordre social et apaiser la société . mais la société en question cherche par là à se dédouaner elle-même de ses propres turpitudes et qui plus est prend le prétexte religieux pour le faire au nom de la loi divine (l'injustice au nom de la loi divine ), et qui plus est retourne en partie ainsi la responsabilité de cet ordre social sur le sacré. C'est aussi ce mode de fonctionnement social déresponsabilisant que veut remettre en question jésus. On peut donc en tirer la conclusion que jésus est venu en réalité nous responsabiliser désormais sur nos actes tant de façon individuelle qu' en tant que société qui cherche des moyens de régulation à ses conflits .
A la fin il délivre la femme adultère en lui disant qu'il ne la juge pas non plus mais qu'il ne faut plus qu'elle pêche et c'est donc d'abord le chrétien lui même qui doit rétablir les choses par la sincérité de son repentir pour ne pas s'exposer ensuite à être jugé par Dieu .Jésus établit (au moins pour la postérité à défaut d'être complètement compris par tous à l'époque) le mode fonctionnement de la justice divine .
Pour conclure je dirais que le message contenu dans les evangiles si on extrapole est destiné d'emblée et volontairement à toutes les époques avec un enseignement qui sera décrypté au fur et à mesure par les hommes et que nous ne sommes encore qu'à la superficie de ce qui peut être tiré comme enseignement de la parole divine. Voilà ce n'était qu'une maigre réflexion bien partielle à partir de cette parabole j'espère que je ne divague pas trop et si vous voulez rectifier ou compléter à vous de jouer.
Amicalement à tous, systemd.