21 août 1901La céleste Maman enseigne à Luisa le secret du bonheur.Poursuivant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. M'étant mise à la recherche de Jésus, c'est la Maman Reine que j'ai trouvée. Comme j'étais opprimée et fatiguée, je lui ai dit : « Ma très douce Maman, j'ai perdu le chemin pour trouver Jésus, je ne sais plus où aller ni quoi faire pour le trouver. » C'est en pleurant que je disais cela.
Elle me dit : «Ma fille, suis-moi et tu trouveras le chemin ainsi que Jésus lui-même. Je vais même t'enseigner le secret qui te permettra de toujours rester avec Jésus et de vivre toujours contente et heureuse, même sur cette terre. Voici comment : Fixe en toi la pensée que seul Jésus et toi existez dans ce monde et personne d'autre. Retiens que Jésus est le seul à qui tu dois plaire, le seul avec qui tu dois te complaire et le seul que tu dois aimer. De lui seul tu dois t'attendre d'être aimée et contentée en tout.
« En vivant de cette manière, toi avec Jésus, tu ne te laisseras plus impressionner si tu es entourée de mépris ou de louanges, de parents ou d'étrangers, d'amis ou d'ennemis. Jésus seul sera tout ton bonheur et Jésus seul te suffira en tout. Ma fille, aussi long¬temps que tout ce qui existe ici-bas ne disparaîtra pas totalement de ton âme, tu ne pourras pas trouver un vrai et perpétuel bonheur. » Pendant qu'elle disait cela, Jésus sortit comme d'un éclair et se trouva au milieu de nous. Je l'ai saisi et je l'ai emmené avec moi. Après, je me suis retrouvée dans mon corps.
2 septembre 1901Jésus parle de l'Église et de la société actuelle.Ce matin, j'ai vu mon adorable Jésus avec le Saint-Père. Il me semble que Jésus lui disait : «Toutes tes souffrances jusqu'à présent ne sont rien d'autre que tout ce à travers quoi j'ai passé, à partir du début de ma Passion jusqu'à ce que je sois condamné à mort. Mon petit fils, il ne te reste rien d'autre que de porter ta croix jusqu'au Calvaire. » Pendant qu'il disait cela, il semblait que Jésus béni prenait une croix et la plaçait sur les épaules du Saint-Père en l'aidant à la porter.
Jésus ajouta : «Mon Église ressemble à une moribonde, surtout en ce qui concerne les conditions sociales. Il semble que ses ennemis attendent avec anxiété son cri de mort. Mais, courage, mon petit fils, après que tu seras arrivé sur la montagne, lorsque se fera l'élévation de la croix, tous se réveilleront et l'Église se dépouillera de son aspect de moribonde et retrouvera sa pleine vigueur. Seule la croix est le moyen pour cela, comme seule la croix a été l'unique moyen pour combler le vide que le péché avait fait et pour combler la distance infinie qui existait entre Dieu et l'homme. En ces temps-ci, seule la croix permettra à mon Église courageuse et resplendissante de relever le front pour confondre et mettre en fuite ses ennemis. » Cela dit, Jésus disparut.
Peu après, mon bien-aimé Jésus revint. Tout affligé, il dit: «Ma fille, comme la société actuelle me désole ! Elle est constituée de mes membres et je ne peux m'empêcher de les aimer. Il m'arrive comme à quelqu'un qui a un bras ou une main infectés et blessés. Hait-il ce membre pour autant ? L'a-t-il en horreur ? Ah ! pas du tout ! Au contraire, il lui prodigue tous les soins nécessaires. Qui sait tout ce qu'il dépense pour guérir ? Ce membre blessé fait souffrir tout son corps qu'il maintient opprimé et affligé jusqu'à sa guérison.
«Telle est ma situation. Je vois mes membres infectés et blessés, et j'en souffre. À cause de cela, je me sens porté à les aimer davantage. Oh ! Comme mon amour est différent de celui de mes créatures ! Je suis contraint de les aimer parce qu'elles sont miennes. Mais elles ne m'aiment pas comme l'un des leurs. Et si elles m'aiment, elles m'aiment seulement pour leur propre avantage. » Après cela, Jésus disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.
4 septembre 1901Les ardeurs du Coeur de Jésus pour la gloire de la Majesté divine et le bien des âmes.Mon adorable Jésus continue de venir. Ce matin, dès que je le vis, j'éprouvai l'envie de lui demander s'il m'avait pardonné mes péchés. Je lui dis : « Mon doux Amour, combien je désire ardemment que tu me dises de ta propre bouche si tu m'as pardonné tous mes péchés ! » Jésus s'approcha de mon oreille et, de son regard, il sembla me scruter dans tout mon intérieur. Il me dit : «Tout est pardonné et je te remets tous tes péchés. Il ne te reste que quelques peccadilles commises hâtivement et sans ton consentement. Je te les remets aussi. »
Après cela, il me semble que Jésus se soit placé derrière mon dos et, en me touchant les reins, il les fortifia totalement. Qui pourrait décrire ce que j'ai éprouvé à la suite de ce toucher? Je peux seulement dire que j'ai éprouvé un feu rafraîchissant et une pureté accompagnés d'une grande force. Après qu'il m'eut touché les reins, je le priai de faire de même pour mon coeur. Pour me contenter, il le fit.
Ensuite, il me sembla que Jésus béni était fatigué à cause de moi et je lui dis : «Ma douce Vie, tu es fatigué à cause de moi, n'est-ce pas?» Jésus répondit : «Oui. Sois au moins reconnaissante pour les grâces que je suis en train de te donner, car la gratitude est la clef permettant d'ouvrir pour son propre plaisir les trésors de Dieu. Sache, cependant, que ce que j'ai fait te servira pour te préserver de la corruption, te fortifier, et disposer ton âme et ton corps à la gloire éternelle. »
Après cela, il me semble qu'il me transporta hors de mon corps. Il me fit voir une multitude de gens, le bien qu'ils auraient pu faire mais n'ont pas fait et, par conséquent, la gloire que Dieu aurait dû recevoir mais n'a pas reçue. Tout affligé, Jésus dit: «Ma bien-aimée, mon coeur brûle pour ma gloire et pour le bien des âmes. Le bien que les gens omettent de faire crée des vides par rapport à ma gloire et à leur âme. Même s'ils ne font pas de mal, en ne faisant pas le bien qu'ils pourraient faire, ces gens ressemblent à ces chambres vides qui, bien que belles, n'ont rien qui attire l'admiration ou frappe le regard. Par conséquent, le propriétaire n'en reçoit aucune gloire. S'ils font une bonne action et en négligent une autre, ces gens sont comme ces chambres dépouillées dans lesquelles on aperçoit à peine quelques objets disposés sans ordre.
«Ma bien-aimée, entre en moi pour prendre part aux souffrances des ardeurs de mon Coeur. Il les vit pour la gloire de la Majesté divine et pour le bien des âmes. Cherche à combler ces vides de ma gloire. Tu pourras le faire en ne laissant passer aucun moment de ta vie qui ne soit uni à ma vie. En d'autres mots, à toutes tes actions, qu'il s'agisse de la prière ou de la souffrance, du repos ou du travail, du silence ou de la conversation, de la tristesse ou de l'allégresse, ou même de la nourriture que tu prends, en somme, à tout ce qui peut t'arriver, tu adjoindras l'intention de me donner toute la gloire qui devrait m'être donnée à travers ces actions. Tu y ajouteras l'intention de suppléer pour le bien que les âmes devraient faire, mais ne font pas, et de suppléer pour la gloire non reçue à cause de cela.
« Si tu fais cela, tu combleras en quelque sorte les vides dans la gloire que je dois recevoir des créatures, et mon Coeur en éprouvera un rafraîchissement dans ses ardeurs. De ce rafraîchissement découleront des ruisseaux de grâces au bénéfice des mortels, ce qui leur infusera une plus grande force pour faire le bien. » Ensuite, je revins dans mon corps.