Poursuivant dans mon état habituel, je pensais à la façon dont Jésus-Christ est mort et je me disais qu'il ne pouvait craindre la mort parce que son Humanité, étant unie à sa Divinité et transformée en elle, était en parfaite sécurité comme une personne dans son propre palais. Et je me disais : «Comme c'est différent pour l'âme ! »
Pendant que j'avais cette sotte pensée ainsi que d'autres du genre, Jésus béni vint et me dit : «Ma fille, celui qui s'unit à mon Humanité se trouve à la porte de ma Divinité, car mon Humanité est le miroir à travers lequel l'âme voit ma Divinité. Si quelqu'un se tient dans les reflets de ce miroir, il est naturel que tout son être soit transformé en amour. Ma fille, tout ce qui provient de la créature, le clignotement de ses yeux, le mouvement de ses lèvres, ses pensées, et tout le reste, devrait être amour. Mon Être étant totalement amour, là où je trouve de l'amour, j'absorbe tout en moi et l'âme habite en moi en toute sécurité comme dans son propre palais. Par conséquent, quelle crainte pourrait avoir une âme de venir à moi à travers sa mort, si déjà elle se trouve en moi? »
Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps et j'ai vu la Maman Reine avec l'Enfant Jésus dans les bras. Elle était en train de lui donner son lait très doux. En voyant que l'Enfant buvait le lait du sein de notre Mère, je l'ai doucement retiré et je me suis mise à boire. Tous les deux ont souri et m'ont laissé faire.
Après, la Reine Mère me dit : « Prends ton petit Chéri et réjouis-toi. » Je pris donc l'Enfant dans mes bras. Pendant ce temps, on entendait des bruits d'armes à l'extérieur, et Jésus me dit : « Ce gouvernement tombera. » Je lui demandai : « Quand ? » En touchant le bout de son doigt, il répondit : «Juste un autre bout de doigt. » Je lui dis: « Qui peut savoir quelle est la longueur de ce bout de doigt pour toi. » Il n'ajouta rien.
Quant à moi, je n'étais pas intéressée à poursuivre sur cette question et je me disais plutôt : «Comme je voudrais connaître la Volonté de Dieu en ce qui me concerne ! » Jésus me dit : «As-tu un bout de papier? Je vais y écrire quelle est ma Volonté en ce qui te concerne. » N'ayant pas de bout de papier, je suis allée en chercher un et Jésus y écrivit : «Je déclare devant le Ciel et la terre que c'est ma Volonté qu'elle soit victime. Je déclare qu'elle m'a fait le don de son corps et de son âme et que moi, étant son propriétaire absolu, je la fais participer aux souffrances de ma Passion quand il me plaît. En échange, je lui donne accès à ma Divinité et, par cet accès, elle me prie continuellement pour les pécheurs et puise un continuel flot de vie pour eux. » Il écrivit tellement d'autres choses que je ne m'en souviens pas très bien. Par conséquent, je laisse tomber.
Me sentant toute confuse à la suite de ce que Jésus venait de me dire, je lui dis: «Seigneur, pardonne-moi si je deviens impertinente : ce que tu as écrit, je ne voulais pas le savoir, il me suffit que toi seul le saches. Quant à moi, je voudrais savoir si c'est ta Volonté que je reste dans cet état. » Et, intérieurement, je me demandais si c'est sa Volonté que mon confesseur ait à venir pour m'appeler à l'obéissance et si le temps que je passe avec lui ne serait pas une pure fantaisie de ma part. Mais je ne voulais pas lui dire cela de peur d'en savoir trop et que, si c'était sa Volonté pour une chose, ce le serait pour l'autre.
L'Enfant Jésus continua à écrire : «Je déclare que c'est ma Volonté que tu continues dans cet état, que ton confesseur vienne t'appeler à l'obéissance et que tu perdes du temps avec lui. C'est également ma Volonté que tu craignes que ton état ne soit pas selon ma Volonté ; cette crainte te purifie des moindres défauts. » La Reine Mère et Jésus me bénirent et j'embrassai la main de Jésus. Ensuite, je revins dans mon corps.
J'étais dans mon état habituel et je vaquais à mes actes intérieurs coutumiers quand Jésus béni vint et me dit : « Ma fille, mon Humanité est musique pour la Divinité parce que toutes mes oeuvres étaient des notes formant la musique la plus parfaite et la plus harmonieuse pour l'oreille divine. Et l'âme qui se conforme à mes actes intérieurs et extérieurs continue de produire cette musique de mon Humanité pour ma Divinité. »