vendredi 19 février 2016
Le Pape et le Patriarche russe unis pour éviter la Troisième Guerre mondiale
Un des auteurs de la déclaration commune, le métropolite Hilarion, confirme les intentions de François et Cyrille.
La déclaration signée par le pape François et par le Patriarche orthodoxe de Moscou et de toute la Russie est une tentative destinée à conjurer le risque d’une Troisième Guerre mondiale.
Il ne s’agit pas là d’une exagération journalistique. Ce sont les révélations de l’un des deux rédacteurs qui ont été associés de près à la rédaction de la déclaration signée par les deux chefs chrétiens, vendredi dernier, à Cuba.
Des secrets sur la rencontre entre le Pape et le Patriarche révélés
Dans une interview publiée par le site orthodoxe russe Pravmir, samedi 13 février, (à retrouver en français sur Aleteia en deux parties ici et là) le métropolite Hilarion Alfeyev de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a expliqué certains détails tenus secrets jusqu’à présent.
C’est Hilarion qui, avec le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a préparé le projet du document qui a été signé à La Havane le 12 février dernier, selon l’article.
« La déclaration reflète les événements les plus récents qui ont eu lieu autour de la Syrie, explique Hilario. Je vous rappelle que ces derniers jours, de différents côtés, résonnaient des déclarations dangereuses sur l’état de préparation des différents pays à prendre part à une opération terrestre dans ce pays. »
« Les coalitions anti-terroristes risquent d’entrer dans des affrontements directs, l’une contre l’autre. Qu’est-ce que cela signifie ? Le début d’actions militaires à grande échelle qui vont d’abord frapper non pas les terroristes, mais les uns contre les autres. On n’est qu’à un pas d’une troisième guerre mondiale ».
« Agir de façon responsable et prudente »
Le pape François, sur le vol qui l’a mené de Cuba au Mexique, a implicitement confirmé à des journalistes ces révélations, expliquant qu’il s’est entretenu avec le patriarche Cyrille « des guerres qui menacent maintenant d’être non seulement “par morceaux”, mais affecteront le monde “entier” ».
Au numéro 11 de la déclaration commune, le Pape et le Patriarche font appel « à tous les parties impliqués dans la lutte contre le terrorisme pour qu’ils agissent de façon responsable et prudente », évitant ainsi »une nouvelle guerre mondiale ».
Ces derniers jours, la Turquie et l’Arabie saoudite, qui font partie de la coalition dirigée par les États-Unis contre le prétendu État islamique, ont évoqué la possibilité de lancer des opérations militaires en territoire syrien.
Dans ce pays, les ennemis traditionnels – le gouvernement de Damas, la Russie et l’Iran –ont bouleversé l’équilibre des forces dans les derniers mois, en raison de la progression militaire décisive sur le terrain contre les rebelles.
Devant l’exacerbation des tensions entre les deux blocs, le président américain Barack Obama a téléphoné samedi à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour continuer à explorer les perspectives d’une solution à la guerre en Syrie et éviter un éventuel conflit.
par Jesus Colina
Le Pape et le Patriarche russe unis pour éviter la Troisième Guerre mondiale
Un des auteurs de la déclaration commune, le métropolite Hilarion, confirme les intentions de François et Cyrille.
La déclaration signée par le pape François et par le Patriarche orthodoxe de Moscou et de toute la Russie est une tentative destinée à conjurer le risque d’une Troisième Guerre mondiale.
Il ne s’agit pas là d’une exagération journalistique. Ce sont les révélations de l’un des deux rédacteurs qui ont été associés de près à la rédaction de la déclaration signée par les deux chefs chrétiens, vendredi dernier, à Cuba.
Des secrets sur la rencontre entre le Pape et le Patriarche révélés
Dans une interview publiée par le site orthodoxe russe Pravmir, samedi 13 février, (à retrouver en français sur Aleteia en deux parties ici et là) le métropolite Hilarion Alfeyev de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a expliqué certains détails tenus secrets jusqu’à présent.
C’est Hilarion qui, avec le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a préparé le projet du document qui a été signé à La Havane le 12 février dernier, selon l’article.
« La déclaration reflète les événements les plus récents qui ont eu lieu autour de la Syrie, explique Hilario. Je vous rappelle que ces derniers jours, de différents côtés, résonnaient des déclarations dangereuses sur l’état de préparation des différents pays à prendre part à une opération terrestre dans ce pays. »
« Les coalitions anti-terroristes risquent d’entrer dans des affrontements directs, l’une contre l’autre. Qu’est-ce que cela signifie ? Le début d’actions militaires à grande échelle qui vont d’abord frapper non pas les terroristes, mais les uns contre les autres. On n’est qu’à un pas d’une troisième guerre mondiale ».
« Agir de façon responsable et prudente »
Le pape François, sur le vol qui l’a mené de Cuba au Mexique, a implicitement confirmé à des journalistes ces révélations, expliquant qu’il s’est entretenu avec le patriarche Cyrille « des guerres qui menacent maintenant d’être non seulement “par morceaux”, mais affecteront le monde “entier” ».
Au numéro 11 de la déclaration commune, le Pape et le Patriarche font appel « à tous les parties impliqués dans la lutte contre le terrorisme pour qu’ils agissent de façon responsable et prudente », évitant ainsi »une nouvelle guerre mondiale ».
Ces derniers jours, la Turquie et l’Arabie saoudite, qui font partie de la coalition dirigée par les États-Unis contre le prétendu État islamique, ont évoqué la possibilité de lancer des opérations militaires en territoire syrien.
Dans ce pays, les ennemis traditionnels – le gouvernement de Damas, la Russie et l’Iran –ont bouleversé l’équilibre des forces dans les derniers mois, en raison de la progression militaire décisive sur le terrain contre les rebelles.
Devant l’exacerbation des tensions entre les deux blocs, le président américain Barack Obama a téléphoné samedi à son homologue russe, Vladimir Poutine, pour continuer à explorer les perspectives d’une solution à la guerre en Syrie et éviter un éventuel conflit.
par Jesus Colina