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L’aérostat

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saint-michel


Masculin Messages : 499
Date d'inscription : 14/02/2016

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Message par saint-michel Lun 2 Oct - 10:51

L’aérostat L_aero10

Deux hommes se promenaient dans la campagne en s’entretenant des nouvelles du jour. Tandis qu’ils causaient, un aérostat passa au-dessus de leurs têtes. L’un d’eux jeta un cri de joie en apercevant la voiture aérienne. Il y avait long-temps qu’il entendait parler de ces machines ingénieuses, et il avait le plus grand désir d’en voir une. Il était enchanté d’un spectacle si nouveau pour lui, et il invitait son ami à partager son admiration. Mais celui-ci, qui avait la vue courte, promenait inutilement ses regards en l’air de tous côtés ; il n’apercevait rien.
« Vous vous trompez, dit-il à son ami, il n’y a point d’aérostat sur notre horizon.
– Je ne me trompe point, répondit celui-ci, je vois clairement et le ballon et le vaisseau suspendu au-dessous ; je distingue même les deux personnes qui gouvernent la machine.
– Je n’en crois pas un mot.
– Vous m’étonnez, mon ami ; par quelle raison refusez-vous de me croire ?
– Par la grande raison que je ne vois ni ce ballon, ni ce vaisseau dont vous parlez.
– Cette raison n’est pas valable ; permettez-moi de vous le dire.
– Très-valable, assurément ; car enfin j’ai des yeux. Pourquoi la nature me les a-t-elle donnés ? Pour voir tout ce qui est visible. Un aérostat est, sans doute, un objet très-visible : je le verrais donc s’il y en avait un en l’air, comme vous le prétendez : cependant j’ai beau regarder de tous côtés, je n’en aperçois point : donc il n’y en a point en effet.
– Votre raisonnement n’est pas juste, mon cher : la nature vous a donné des yeux pour voir tous les objets visibles, dites-vous : oui, pourvu que ces objets soient à la portée de votre vue. Mais comme votre vue est très-courte, il y a beaucoup d’objets hors de sa portée, qui, conséquemment, ne sont pas visibles pour vous, quoiqu’ils le soient pour ceux qui ont la vue plus longue. Ainsi nous ne voyons pas cet aérostat, parce que, par son élévation, il est au-dessus de la portée de vos yeux ; mais vous devez en croire tous ceux qui, ayant des yeux plus perçants, vous assurent qu’ils le voient. »


Pendant que les deux amis disputaient ainsi, quelques personnes qui passaient auprès d’eux, ayant appris le sujet de leur différent, témoignèrent aussi qu’elles voyaient très-distinctement la machine aérostatique. Mais toutes ces affirmations ne furent pas capables de convaincre notre homme : il s’en tint toujours à son raisonnement.
« Vous vous trompez tous, dit-il, ou vous voulez me tromper. S’il y avait un aérostat en l’air, je le verrais, puisque j’ai des yeux. Je ne vois point ; donc il n’y en a point. »


Lecteurs, vous avez pitié d’un pareil raisonnement. C’est cependant celui des prétendus philosophes au sujet des mystères de notre sainte Religion. Oui, c’est ainsi que raisonnent ces esprits forts, ces génies supérieurs, ces sages par expérience ; car, demandez-leur pourquoi ils refusent de croire, ils vous répondront, comme notre homme à la vue courte :
« Parce que nous ne les comprenons pas. La raison, l’intelligence dont nous sommes doués, ajouteront-ils, nous a été donnée pour nous éclairer et nous guider. C’est à cette lumière que nous devons tout examiner. Par conséquent tout ce que cette lumière ne nous découvre pas, nous avons droit de le rejeter comme une illusion et une chimère. Or, la lumière de notre raison ne nous découvre point les mystères du Christianisme : donc ces prétendus mystères sont autant de chimères et d’illusions. »


Que répondre à des raisonnements de cette force ? Ce que l’homme sage de la parabole répond à son ami :
« Votre raison ne vous découvre pas les mystères du Christianisme, parce qu’ils sont au-dessus de la portée de votre raison ; mais ils n’en sont pas moins réels, et vous devez en croire Dieu, qui est lui-même le sujet de ces mystères, et qui vous les révèle. Il en est de notre raison, qui est notre vue spirituelle, comme de notre vue corporelle. La vue corporelle est plus ou moins étendue dans les différents individus ; la vue spirituelle, ou la raison, l’est pareillement. Un homme fait, comprend ce qu’un enfant ne comprend pas. Un géomètre voit clairement des vérités qui paraissent des paradoxes ou même des absurdités au plus savant homme qui n’est pas versé dans les mathématiques. Un génie transcendant a des lumières supérieures à celles des esprits d’une moindre trempe. Mais dans tous les hommes, sans exception, cette raison est nécessairement finie, et renfermée dans certaines bornes. Si donc il se trouve des objets qui soient placés au-delà de ces bornes, il est évident qu’elle ne peut pas y atteindre ; de même que nos yeux ne peuvent pas apercevoir les objets qui se trouvent hors de leur sphère de vision. Or il est, en effet, des objets qui sont placés bien au-delà des bornes de la raison humaine ; et ce sont les mystères de la Religion, ces mystères qu’on peut appeler les secrets de la Divinité, et qui participent essentiellement à son infinité. Mais quoique ces mystères surpassent infiniment notre faible intelligence, nous n’en devons pas moins les croire fermement sur la parole de celui qui nous les atteste, qui est Dieu lui-même ; de même que l’homme qui ne voit pas l’aérostat à cause de la faiblesse de sa vue, doit néanmoins croire sa présence, sur le témoignage de ceux qui ont de meilleurs yeux que lui, et qui le voient. »


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