SI TU SAVAIS…
« Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels subissent ce châtiment sans fin,à cause de leur ignorance des mystères qu’il est nécessaire de savoir et de croire pour être placés parmi les élus. »
II
« Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels subissent ce châtiment sans fin,à cause de leur ignorance des mystères qu’il est nécessaire de savoir et de croire pour être placés parmi les élus. »
(Pie X, Lettre encyclique Acerbo nimis, 15 avril 1905
Extraits du Livre des Révélations de sainte Brigitte de Suède,pour que personne ne puisse dire : « Si j’avais su… »
II
La très sainte Vierge Marie à sainte Brigitte :
« Je suis la Mère de Miséricorde, je veux montrer par similitude la peine du péché, afin que les amis de Dieu soient fervents en son Amour, et que les pécheurs, sachant le danger, fuient le péché. Il n’y a pas de pécheur si coupable que je ne sois prête à aller au-devant, et à qui mon Fils ne soit disposé à donner la Grâce et à pardonner, s’il demande Miséricorde. »
Sainte Brigitte vit une femme qui rampait par terre, dans une boue infecte, et dont le cœur était arraché, les lèvres coupées, les narines rongées, et les yeux suspendus à deux nerfs tombant sur les joues. Elle n’avait plus de crâne et son cerveau bouillait comme du plomb fondu. Son cou était coupé sans relâche par un fer très aigu ; sa poitrine ouverte était pleine de vers qui grouillaient l’un sur l’autre. Un serpent l’enserrai, courait sans cesse par tout l’intérieur, ne lui laissant ni trêve ni repos, et l’infiltrait de son venin.
Et cette infortunée criait à sa fille encore vivante :
« Entends, lézarde et fille maudite ! Malheur à moi qui ait été votre mère et qui vous ai mise au nid de l’orgueil où vous croissez, malheur à moi ! Autant de fois vous tournez les yeux superbement sur quelqu’un comme je vous ai enseigné, vous jetez à mes yeux un venin tout bouillant, avec une intolérable ardeur. Chaque fois que vous proférez des paroles orgueilleuses ainsi que vous m’en avez entendu proférer, j’avale des breuvages horribles.
« Quant vous écoutez les louanges sur votre corps bien proportionné et désirez les honneurs du monde, ce que vous avez appris de moi, autant de fois frappe à mes oreilles un son terrible avec un vent. Et d’autant que j’ai fait toutes choses pour l’amour du monde et pour la vanité, mes oreilles entendront toujours cet horrible fracas, et jamais les mélodies célestes. Malheur à moi, misérable, assaillie de tant de maux, et plongée pour toujours dans une irrémédiable infortune !
« Vous vous enorgueillissez de votre haute naissance, et les entrailles qui vous ont portée sont la proie des démons. Comme les vôtres, mes désirs ne tendaient qu’à tout ce qui est pourriture et ordure, à la longue vie dans les mêmes passe-temps.
« Mais pourquoi me plaindre à vous, ma fille ? Vous ne faites que ce que je vous ai enseigné de faire. J’étais créée pour la Gloire céleste et belle comme un ange. Je me suis rendue difforme en abusant de tout ; j’ai perdu le temps qui m’était donné, fuyant les prédications comme de la poix, de peur qu’elles ne me détournassent des délices corporels. Et si quelquefois, pour le respect des hommes, j’entendais la Parole de Dieu, elle sortait aussitôt de mon cœur.
Et néanmoins, ma conscience me disait que le temps était court, le Jugement de Dieu effroyable ; mais le désir de me satisfaire répliquait faussement que le jugement de la Fureur divine n’était pas si sévère et que ma vie serait longue. Ces suggestions renversaient ma conscience, et je suivais mes désirs mauvais pour lesquels je souffre pour l’Eternité tant de maux. »
Et s’adressant à sainte Brigitte, l’infortunée lui dit :
« Si vous me voyez véritablement comme je suis, vous mourriez d’effroi, car tous mes membres sont des démons. L’Ecritures est vraie qui dit que les justes sont membres de Dieu ; de même, les pêcheurs sont membres du diable. Les démons sont comme cloués à mon âme, ils me rongent sans jamais se rassasier. Ma fille, en suivant ma malice, augmente la peine qui ne cessera point. Ma douleur, mon malheur, jamais ne s’adouciront. Ma conscience entend et ressent que le Jugement de Dieu est juste. Ma volonté est maintenant comme l’homicide et le parricide : je désire toutes sortes de maux à mon Créateur qui m’a été si doux, si bon durant ma vie, usant de mille industries pour me ramener à Lui. Et je me réjouis d’une joie de démons, prenant sa source en un infini désespoir, de ce qu’Il n’aura pas de consolation de moi. »
La fille de cette malheureuse mère, après le récit de S. Brigitte, quitta le monde, entra dans un monastère et fit pénitence tout le temps de sa vie avec grande perfection.
III
Sainte Brigitte eut la vision terrible du jugement d’un homme et d’une femme qui s’étaient unis dans un mariage interdit par l’Eglise, et furent condamnés à l’enfer.
« Je vis, dit-elle, un homme dont les yeux étaient arrachés et pendaient aux joues par de petits nerfs. Il avait les oreilles comme d’un chien, la bouche ainsi qu’un loup farouche… une femme était auprès de lui, les cheveux comme un buisson d’épines ; ses yeux étaient au derrière de la tête, ses oreilles coupées, son nez plein de pourriture, sa langue un aiguillon venimeux. »
Et l’ange dit à la sainte :
« Les cheveux de cette femme ressemblent à un buisson d’épines car les cheveux qui ornent sa face signifient la volonté qui désire plaire à Dieu, et cette volonté orne et enrichit l’âme ; mais la volonté de cette femme était de plaire au monde plus qu’à Dieu. Ses yeux sont au derrière de sa tête car elle les détournait du but que Dieu lui fixa en la créant, la rachetant et la favorisant de diverses manières. Elle ne voulut regarder que les choses passagères jusqu’à ce qu’elles se soient évanouies de sa présence. Ses oreilles sont coupées, car elle se souciait peu du Saint Evangile. Elle enlaçait le cœur de son compagnon et le provoquait au mal plus durement et plus cruellement que par la morsure du serpent. Elle et lui s’éloignaient des prédications de peur d’avoir à considérer comment ils pouvaient se retirer du péché, et avec la Grâce de Dieu faire de bonnes œuvres.
« Cet homme ne se souciait nullement du Nom et de l’Honneur de Dieu ; il désirait ce que les autres possédaient ; il se courrouçait et, dans sa colère, il ne s’inquiétait point que les âmes tombassent en enfer pourvu qu’il se vengeât. Et jusque dans la mort, il a voulu retenir ce qu’il a pris à autrui. »
Le démon s’avança, un trident à la main, et à l’un de ses pieds, trois griffes aiguës d’une longueur extrême.
« Ô Juge, dit-il, c’est maintenant mon heure, j’ai attendu, mais mon temps est venu. »
Et le Juge ordonna ainsi aux coupables :
« Dites ce que vous avez fait, bien que je le sache. »
L’homme répondit : « Nous connaissions la défense que l’Eglise fait de tels mariages, mais nous l’avons méprisée. Bien que nous sachions que nous offensions Dieu, nous avons enfreint ses Commandements. »
Le Juge : « Je vous avais donné une conscience pour vous guider et remplir votre vie de mérites ; que M’apportez-vous maintenant ? »
La femme répondit lamentablement : « Juge ! Nous n’avons cherché que les délices de la terre, et nous n’apportons que la confusion misérable : nous aurions voulu la vie perpétuelle avec la félicité mondaine ; nous ne désirions pas le Ciel, préférant jouir du monde selon nos souhaits. »
Le juge dit au bourreau : « Rendez ce qui est juste. »
Et le démon enfonça la deuxième de ses griffes dans les entrailles de tous deux et les déchira effroyablement.
Le juge : « Je vous avais donné des talents, des biens. Où est le trésor que Je vous avais prêté pour le faire fructifier ? »
Et tous deux, d’une voix dont rien ne saurait dire ni plaindre le désespoir : « Nous l’avons foulé aux pieds, car nous cherchions un trésor terrestre et non un Trésor éternel. »
Le Juge dit au bourreau : « Donnez ce que vous devez rendre. »
Et le démon enfonça à l’instant sa troisième griffe dans leur cœur, leurs entrailles et leurs pieds, de sorte qu’ils ne ressemblaient plus qu’à un bloc informe.
Et le juge dit à sainte Brigitte :
« Ma fille, ceux là méritent pareils éternels supplices, qui s’éloignent de leur Créateur pour la créature et méprisent mes Commandements. Réjouissez-vous, ma fille, réjouissez-vous, mes fidèles, de ce que vous êtes séparés de telles choses ! »
Dernière édition par Betty le Mer 3 Fév - 17:31, édité 1 fois