Le mercredi d'avant Pâque :
Le serviteur fidèle
« Qu'en sera-t-il donc de ce serviteur fidèle et prudent préposé par son maître pour donner en son absence la nourriture aux gens de sa maison ?
C'est un heureux sort qu'il aura si son maître, revenant à l'improviste, le trouve à faire ce qu'il doit avec sollicitude, justice et amour.
En vérité je vous dis qu'il dira : "Viens, bon et fidèle serviteur.
Tu as mérité ma récompense.
Tiens, administre tous mes biens".
Mais s'il paraissait, sans l'être, bon et fidèle et si intérieurement il était mauvais comme extérieurement il était hypocrite, et qu'après le départ de son maître il ait dit en son cœur : "Le maître tardera à revenir !
Donnons-nous du bon temps", et s'il se mettait à battre et à maltraiter ses coserviteurs en faisant de l'usure sur eux pour la nourriture et toutes espèces de choses pour avoir plus d'argent à dépenser avec les noceurs et les ivrognes, qu'arrivera-t-il ?
Que le maître reviendra à l'improviste, quand le serviteur ne pense pas qu'il est tout près, et sera découverte sa mauvaise conduite, sa place et l'argent lui seront enlevés, et il sera chassé, comme le veut la justice et y restera.
Il en est ainsi du pécheur impénitent qui ne se demande pas comment la mort peut être proche, et voisin son jugement, et jouit et abuse en disant :
"Plus tard, je me repentirai".
En vérité je vous dis qu'il n'aura pas le temps de le faire et qu'il sera condamné à rester éternellement dans le lieu de la redoutable horreur où il n'y a que blasphèmes, pleurs et tortures, et qu'il en sortira seulement pour le Jugement final, quand il revêtira sa chair ressuscitée pour se présenter entier au Jugement final comme il a péché avec tout son être au temps de sa vie terrestre, et avec son corps et son âme il se présentera au Juge Jésus dont il n'a pas voulu comme Sauveur.
Tous seront là devant le Fils de l'homme.
Une multitude infinie de corps rendus par la terre et la mer et recomposés après avoir été poussière pendant si longtemps, et les esprits dans les corps.
À chaque chair revenue sur les squelettes correspondra son propre esprit qui l'animait autrefois.
Et ils seront debout devant le Fils de l'homme, splendide dans sa divine Majesté, assis sur le trône de sa gloire soutenu par ses anges.
Et II séparera les hommes entre eux en mettant d'un côté les bons et de l'autre les mauvais, comme un berger sépare les brebis des boucs, et II mettra ses brebis à droite et les boucs à gauche.
Et de sa douce voix et avec son aspect bienveillant II dira à ceux qui, paisibles et beaux d'une beauté glorieuse dans la splendeur d'un corps saint, le regarderont avec tout l'amour de leurs cœurs :
"Venez, ô bénis de mon Père, prenez possession du Royaume préparé pour , vous depuis l'origine du monde.
Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'ai été pèlerin et vous m'avez logé, j'ai été nu et vous m'avez revêtu, malade et vous êtes venus me rendre visite, prisonnier et vous êtes venus me réconforter".
Et les justes Lui demanderont :
"Quand donc, Seigneur, t'avons-nous vu affamé pour te donner à manger, assoiffé pour te donner à boire ?
Quand donc t'avons-nous vu pèlerin pour t'accueillir, nu pour te revêtir ?
Quand t'avons-nous vu malade et prisonnier, pour être venus te rendre visite ?"
Et le Roi des rois leur dira : "En vérité, je vous le dis : quand vous avez fait une de ces choses à un des plus humbles parmi mes frères, alors c'est à Moi que vous l'avez fait".
Et puis II se tournera vers ceux qui seront à sa gauche et II leur dira d'un air sévère, et ses regards seront comme des flèches qui foudroieront les réprouvés, et dans sa voix tonnera la colère de Dieu :
"Hors d'ici !
Loin de Moi, ô maudits !
Dans le feu éternel préparé par la fureur de Dieu pour le démon et les anges de ténèbres et pour ceux qui les ont écoutés avec leur voix de la passion triple et obscène.
J'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, soif et vous ne m'avez pas désaltéré, j'ai été nu et vous ne m'avez pas revêtu, pèlerin et vous m'avez repoussé, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas rendu visite, car vous n'aviez qu'une loi : le plaisir de votre moi".
Et eux Lui diront :
"Quand t'avons-nous vu affamé, assoiffé, nu, pèlerin, malade, prisonnier ?
En vérité, nous ne t'avons pas connu.
Nous n'y étions pas quand tu étais sur la Terre ".
Et Lui leur répondra :
"C'est vrai, vous ne m'avez pas connu, car vous n'y étiez pas quand j'étais sur la Terre. Mais vous avez pourtant connu ma parole et vous avez eu parmi vous des pauvres, des gens affamés, assoiffés, nus, malades, prisonniers.
Pourquoi ne leur avez-vous pas fait ce que peut-être vous m'auriez fait à Moi ?
Car il n'est pas dit que ceux qui m'ont eu parmi eux ont été miséricordieux envers le Fils de l'homme.
Ne saviez-vous pas que je suis dans mes frères et que suis là où souffre l'un d'eux, et ce que vous n'avez pas fait à l'un de mes plus humbles frères, c'est à Moi que vous l'avez refusé, à Moi, premier-né des hommes ?
Allez et brûlez dans votre égoïsme.
Allez, et que les ténèbres et le gel vous enveloppent puisque vous avez été ténèbres et gel, tout en sachant où était la Lumière et le Feu de l'Amour".
Et ceux-là iront à l'éternel supplice alors que les justes entreront dans la vie éternelle.
Tel est l'avenir... Maintenant allez. Et ne vous séparez pas entre vous. »
Chapitre 596
Source: Maria Valtorta.org
Dernière édition par Marylie le Lun 27 Nov - 18:32, édité 2 fois