Gilles- Responsable information catholique
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par Gilles Mar 18 Aoû - 17:55
Cette relation maladroite entre les catholiques et l'argent
Vous rencontrez un homme bien habillé avec une personnalité dynamique. Au cours de votre conversation, vous vous rendez compte qu'il est très riche. Plus tard, vous apprenez qu'il est catholique.
Ajoutons maintenant une autre couche à la nouvelle connaissance. Il est impliqué dans une entreprise catholique, travaillant peut-être dans les médias catholiques, ou vendant des produits religieux, ou en tant que consultant en affaires pour les écoles de l'Église. Votre impression de lui a-t-elle changé? Après tout, que fait-il pour gagner autant d'argent grâce à notre foi?
Allons encore plus loin. Et s'il travaillait directement pour l'Église? Votre réaction probable: quoi? L'Église ne peut pas payer assez pour que quelqu'un soit riche ! Mais même s'il est indépendamment riche et travaille comme passe-temps, la suspicion persiste. S'il vit si pleinement la vie catholique, que fait-il avec tout cet argent?
Nous aimons notre prêtre et nos nonnes avec des vœux de pauvreté ou du moins une vie simple, et nous avons tendance à penser que quiconque travaille dans et autour de l'Église devrait être satisfait de bas salaires ou trouver une autre carrière. Nos héros sont nos saints. S'ils ont commencé avec la richesse, ils s'en sont éloignés. Les quelques rois et reines qui devinrent saints se souciaient beaucoup des pauvres et vivaient humblement.
La Bible nous dit: «Car l'amour de l'argent est la racine de toutes sortes de mal» (1 Timothée 6:10). Jésus a dit: «Personne ne peut servir deux maîtres. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent »(Matthieu 6:24). Mais est-il possible d'être un bon catholique et d'être riche?
Notre Catéchisme catholique enseigne que la sainteté vient de la pauvreté du cœur. «Jésus enjoint à ses disciples de le préférer à tout et à tous, et leur demande de« renoncer à tout ce qu'ils ont »pour lui et celui de l'Évangile. Peu avant sa passion, il leur a donné l'exemple de la pauvre veuve de Jérusalem qui, de sa pauvreté, a donné tout ce dont elle avait besoin pour vivre. Le précepte du détachement de la richesse est obligatoire pour entrer dans le royaume des cieux. (CEC 2544).
Évangile de la prospérité
Les chrétiens non catholiques ont souvent laissé leurs adeptes plus lâche dans le département de l'argent avec «l'Évangile de la prospérité». Le célèbre évangéliste Oral Roberts a rendu la richesse acceptable pour les chrétiens. Lorsqu'il est décédé il y a 6 ans à l'âge de 91 ans, USA Today l'a qualifié de «voix pionnière» du mouvement évangélique de la santé et de la richesse. Il a pris les paroles des psalmistes à cœur pour «vous réjouir dans le Seigneur, et il vous donnera les désirs de votre cœur». Et Jésus a semblé sceller l'affaire: "Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus."
Le prédicateur télévangéliste Joel Osteen et d'autres ont repris le bal de la prospérité et ne s'excusent pas d'avoir vécu dans des demeures de plusieurs millions de dollars . Ce n'est pas unanime, cependant, puisque d'autres dirigeants protestants ne sont pas d' accord avec un tel message. Rick Warren, pasteur évangélique et auteur du best-seller The Purpose Driven Life affirme souvent: "Je ne pense pas que ce soit un péché d'être riche. Je pense que c'est un péché de mourir riche." Cependant, étant donné que personne ne connaît leur nombre de jours, ils pourraient finir comme l'homme riche de Luc 12:20 à qui Dieu a dit: «Insensé! Cette nuit même, votre vie vous sera demandée.
Le pasteur protestant Rick Henderson a averti que l'Évangile de prospérité est préjudiciable à la croissance à long terme en tant que disciple de Jésus. Selon lui, il utilise de bonnes actions pour tirer parti des bénédictions matérielles de Dieu.
Pauvreté de cœur
Alors que l'accumulation agressive de richesses est débattue dans les cercles protestants, il n'y a pas d'Évangile catholique de prospérité. Le défunt prêtre mariste, instructeur de séminaire et auteur de plus de 20 livres, le P. Thomas Dubay, a expliqué la compréhension catholique de l'Évangile et de l'argent dans Happy are the Poor: The Simple Life and Spiritual Freedom .
Le but n'est pas le dénuement, a-t-il expliqué, mais l'amour de la frugalité et d'aimer nos voisins comme nous-mêmes pour ne pas se détourner de leur pauvreté. Il a expliqué que cela signifie partager ce que nous avons comme Jean-Baptiste a dit aux gens: "Si quelqu'un a deux tuniques, il doit partager avec l'homme qui n'en a pas ..." (Luc 3:11).
Dubay a souligné que la plupart des gens partagent d'une manière qui ne gêne pas, mais que le vrai don signifie atteindre le point du sacrifice à partager. «C'est un véritable amour et une logique solide», a déclaré Dubay, «et toute personne honnête devrait pouvoir le voir. Pour le vivre, il faut une conversion radicale.
Pas de détails
Notre Église ne précise pas les détails. Ainsi, nous n'avons pas le droit de juger les apparences extérieures de la richesse chez les autres. Prenons l'exemple de St. Thomas More, le Lord Chancelier du roi Henri VIII. Il semblait vivre une vie confortable. Pourtant, il servait les pauvres de bien des manières et ne savait que sa fille qui lavait ses vêtements, il portait une chemise de cheveux. More est également mort en martyr plutôt que de compromettre sa foi, pour avoir refusé de soutenir publiquement le remariage immoral du roi.
Considérez également que derrière tant de nos institutions catholiques et de nos médias catholiques se cachent de riches donateurs. En fin de compte, nous devons simplement nous préoccuper de ce que Dieu nous demande. Vivre mal mais se moquer des riches est toujours le péché de l'orgueil.
Plutôt que de juger ceux qui ont beaucoup ou peu d'argent, nous devons nous efforcer personnellement de nous en détacher. Le jour où j'ai appris que George Harrison des Beatles était mort, la pensée m'a traversé l'esprit: "Eh bien, il n'est plus différent d'une femme de ménage maintenant." Son âme s'est mise à nu devant Dieu sans renommée terrestre ni fortune sur laquelle s'appuyer. Tout comme ce sera pour nous un jour.
En fin de compte, la relation entre l'argent et les catholiques est délicate parce qu'elle est censée l'être. Nous devons être dans le monde et non dans le monde. C'est moins une question d'argent que le défi du détachement. Que nous travaillions autour de l'Église ou non, nous ne devrions pas être moins attachés à l'Évangile.
Patti Maguire Armstrong
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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et que deux hommes qui ne sont manifestement pas des pauvres remplissent une mission nécessaire le soir du Vendredi saint : Joseph d’Arimathie est présenté comme riche en Matthieu 27, 57 et Nicodème a des moyens puisque, d’après Jn 19, 39, il n’apporte pas moins de « cent livres de myrrhe et d’aloès ».
