Bonjour,
je ne sais que répondre à mes ados...qui balancent toutes sortes de "vannes" à leurs camarades, style "t'es grosse" et autres gentillesses.
Moi-même, ado puis jeune, je n'ai bénéficié ni d'une bonne santé, ni d'une belle apparence ( acné, anorexie, boulimie, obésité). On m'a beaucoup moquée et harcelée en classe. Je ne faisais pas partie des filles que les garçons veulent "sortir" et je n'ai pas appris à me garder des hommes, plus tard , parce que je voulais me prouver que je pouvais plaire et je faisais "n'importe quoi" avec n'importe qui. Mes parents soixante-huitards n'avaient pas de respect sur ce plan, ils étaient "libérés" (autrement dit impudiques en famille avec leurs enfants) et nous incitèrent à "profiter" de la liberté sexuelle toute nouvelle, donc je me suis sentie mise sous pression : si je n'avais pas de petit ami ( même toute jeune, 13 ou 14 ) pour flirter, ma mère trouvait que je n'était pas normale et moi je pensais que c'était à cause de ma laideur.
Mes deux parents ont été omnubilés par le physique, l'éternelle jeunesse, le sport( surtout mon père)la beauté. Et notre culture l'est aussi, nous sommes envahis d'images de beaux corps jeunes et sportifs.
Si je disais à mes gamines que l'apparence n'est pas la seule chose qui importe, elles seraient incrédules. Moi-même j'ai épousé quelqu'un qui vient d'une culture où l'aspect physique au naturel ( pas la mode et les fards, non, le corps tel quel) font l'objet de critères très précis, plus sévères qu'en France et il y a très peu d'élus. Nous vivons maintenant en France où le savoir-vivre veut que l'on taise ce que l'on peut penser du physique des gens quand ce n'est pas des choses aimables. Mais dans le pays de mon mari, les gens sont très directs et j'en ai pris plein les niflettes de ce côté-là, et les médias n'hésitent pas non plus à publier des articles très sérieux sur l'anthropométrie qui définit la beauté. Mon mari est de cette culture et depuis ma maladie, depuis que j'ai vieilli, il me juge d'après ces critères et ce jugement n'est pas très amène; même s'il le cache.
Mais je crains que mes ados (qui sont plutôt pas mal) ne deviennent des "jugeuses au physique" et ne causent aux autres beaucoup de souffrances. Que dire à mes filles qui soit raisonnable, qui soit crédible ?La beauté de la personne est une notion toute nouvelle pour moi. De même, la première fois que j'ai entendu parler de la théologie du corps, j'en ai pleuré de joie tellement je trouvais cela beau.
Pour ma part j'ai aujourd'hui tendance à me dire : "Dieu t'a fait cette tête-là, Il a Son plan, laisse-Le faire". Et à découvrir que c'est la bienveillance qui fait "voir" beaux les autres. Faire passer ça à des ados dans le monde actuel, c'est vraiment une gageure.
je ne sais que répondre à mes ados...qui balancent toutes sortes de "vannes" à leurs camarades, style "t'es grosse" et autres gentillesses.
Moi-même, ado puis jeune, je n'ai bénéficié ni d'une bonne santé, ni d'une belle apparence ( acné, anorexie, boulimie, obésité). On m'a beaucoup moquée et harcelée en classe. Je ne faisais pas partie des filles que les garçons veulent "sortir" et je n'ai pas appris à me garder des hommes, plus tard , parce que je voulais me prouver que je pouvais plaire et je faisais "n'importe quoi" avec n'importe qui. Mes parents soixante-huitards n'avaient pas de respect sur ce plan, ils étaient "libérés" (autrement dit impudiques en famille avec leurs enfants) et nous incitèrent à "profiter" de la liberté sexuelle toute nouvelle, donc je me suis sentie mise sous pression : si je n'avais pas de petit ami ( même toute jeune, 13 ou 14 ) pour flirter, ma mère trouvait que je n'était pas normale et moi je pensais que c'était à cause de ma laideur.
Mes deux parents ont été omnubilés par le physique, l'éternelle jeunesse, le sport( surtout mon père)la beauté. Et notre culture l'est aussi, nous sommes envahis d'images de beaux corps jeunes et sportifs.
Si je disais à mes gamines que l'apparence n'est pas la seule chose qui importe, elles seraient incrédules. Moi-même j'ai épousé quelqu'un qui vient d'une culture où l'aspect physique au naturel ( pas la mode et les fards, non, le corps tel quel) font l'objet de critères très précis, plus sévères qu'en France et il y a très peu d'élus. Nous vivons maintenant en France où le savoir-vivre veut que l'on taise ce que l'on peut penser du physique des gens quand ce n'est pas des choses aimables. Mais dans le pays de mon mari, les gens sont très directs et j'en ai pris plein les niflettes de ce côté-là, et les médias n'hésitent pas non plus à publier des articles très sérieux sur l'anthropométrie qui définit la beauté. Mon mari est de cette culture et depuis ma maladie, depuis que j'ai vieilli, il me juge d'après ces critères et ce jugement n'est pas très amène; même s'il le cache.
Mais je crains que mes ados (qui sont plutôt pas mal) ne deviennent des "jugeuses au physique" et ne causent aux autres beaucoup de souffrances. Que dire à mes filles qui soit raisonnable, qui soit crédible ?La beauté de la personne est une notion toute nouvelle pour moi. De même, la première fois que j'ai entendu parler de la théologie du corps, j'en ai pleuré de joie tellement je trouvais cela beau.
Pour ma part j'ai aujourd'hui tendance à me dire : "Dieu t'a fait cette tête-là, Il a Son plan, laisse-Le faire". Et à découvrir que c'est la bienveillance qui fait "voir" beaux les autres. Faire passer ça à des ados dans le monde actuel, c'est vraiment une gageure.