L’enterrement évangélique et la conception de la mort
Selon la religion protestante, l’existence n’est pas l’aboutissement d’un effort personnel, mais plutôt le cadeau désintéressé de Dieu.
Ainsi quand l’heure est venue, les défunts sont « remis à Dieu » et leur sort ne dépend en aucun cas des prières des vivants lors du culte évangélique. D’ailleurs les prières sont à destination des vivants, pour faciliter la phase de deuil, et non pas à destination du défunt.Les protestants ne prient pas pour leurs morts; de ce fait le rite funéraire est généralement très simple. Il est donné aux familles une indépendance totale dans son organisation. La cérémonie peut avoir lieu avant ou après l’inhumation ou la crémation. Elle peut également se faire sans la présence du corps.
Généralement, la cérémonie a lieu dans un temple ou dans d’autres lieu (funérarium, crématorium), et est prise en charge par un pasteur. Ce dernier a alors pour rôle d’accueillir la famille et d’évoquer la vie du défunt. La cérémonie évangélique vise exclusivement la consolation des vivants, et a pour dessein d’offrir aux familles et amis du défunt un moment pour se recueillir et partager leur peine et chagrin.
Le culte évangélique s’inscrit surtout dans le remerciement envers Dieu pour l’existence qu’il a donnée au disparu.
Si le cercueil est présent lors des obsèques, il n’y a pas de bénédiction ni le rituel de l’eau comme dans le culte catholique. Aucune veillée funéraire n’est pratiquée.
https://advitam.fr/guides/enterrement-evangelique-ceremonie-rites/Excuse-moi
@Gilles j'avais pas formulé dans ma question que je voulais savoir entre les Évangélistes et les Chrétien de l'Église Catholique
Seulement quelques extraits que j'ai recueillie sur ce site. Et voir la différence.
[size=16]Les rites de l’accueil[/size]
La dignité de ce corps, promis à être transfiguré pour la résurrection de chaque être, exige le respect et l’honneur dans les rites funéraires mis en œuvre lors de la célébration :
nous disons adieu au corps, pour mieux dire « A Dieu » à la personne aimée. Commençons aujourd’hui par les rites de l’accueil. […]
La liturgie de la Parole au cours des funérailles
Maintenant, après avoir parlé à Dieu, l’avoir supplié, vient le temps de l’écouter.
« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée… ainsi ma parole qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plait, sans avoir accompli sa mission. »
Is 55, 10-11
Première lecture« Jésus, nous les croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. »
Psaume’angoisse grandit dans mon cœur :
Tire-moi de la détresse
Vois ma misère et ma peine (Ps 24, 17-18a)
Mais ils chantent aussi, ces psaumes, la confiance et même la joie :
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
Ma chair elle-même repose en confiance :
Tu ne peux m’abandonner à la mort
Ni laisser ton ami voir la corruption (Ps 15, 9-10)
Évangile« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Jésus lui répond : « Moi je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
L’homélie ou le commentaireVient maintenant le temps de labourer les cœurs et de semer la Parole pour qu’elle prenne racine. Elle est descendue du ciel, mais elle peut ici rester en suspens si elle ne s’enfouit profondément dans le terreau des cœurs. Voilà la fonction de l’homélie du ministre ordonné ou du commentaire de l’officiant laïc : actualiser la Parole, en chercher la sève nourricière, en souligner le cœur du message adressé par le Seigneur à tous ceux qui sont dans la peine. Ce message est une bonne nouvelle d’abord pour le défunt puisqu’il dit l’espérance du salut pour lui. Ce message est aussi réconfort pour les proches qui s’entendent dire : votre défunt est vivant puisque le Christ est mort et ressuscité. Ce message est enfin chemin de foi pour tous ceux qui l’entendent. Pour peu que celui qui parle au nom du Seigneur –l’homélie est un acte liturgique !- est d’abord été lui-même auditeur de la Parole, dans la prière, pour oser la commenter aux autres.
La prière de l’assembléeL’assemblée alors répond à la parole, reprenant la parole pour porter devant le Seigneur sa prière. Elle est supplication pour le défunt, pour ses proches et ses amis. Elle s’élargit peu à peu aux autres : la prière n’est plus centrée seulement sur celui qui est parti ou sur ceux qui sont dans la peine. Elle porte le regard vers d’autres souffrances, d’autres attentes. La prière de l’assemblée, c’est la voix de ceux qui sont sans voix, les mots adressés à Dieu pour dire les maux des hommes. Mais elle est aussi imprégnée de confiance : Dieu est un Père plein d’amour et de tendresse qui « prête l’oreille » de ses enfants.
L’action de grâce et l’eucharistie
C’est le mystère pascal du Christ que l’Église célèbre avec foi, dans les funérailles de ses enfants. Ils sont devenus par leur baptême membres du Christ mort et ressuscité.
On prie pour qu’ils passent avec le Christ de la mort à la vie…La célébration des obsèques, rituel des funérailles 1, note n. 1, p. 8.
Signe de ce lien entre la pâque du Christ et la vie donnée à tous les baptisés, la liturgie des funérailles déploient des rites, des signes et des paroles, très proches du rituel du baptême. Mais le lien est aussi à faire avec la liturgie eucharistique :
Aussi l’Église offre-t-elle pour les défunts le sacrifice eucharistique de la pâque du Christ et elle leur accorde ses prières et ses suffrages ; ainsi, puisque tous les membres du Christ sont en communion,
elle obtient pour les uns un secours spirituel en offrant aux autres la consolation de l’espérance.
La célébration des obsèques, rituel des funérailles 1, note n. 2, p. 8.
C’est donc maintenant, dans la liturgie, le temps de l’Eucharistie ou ce devrait l’être !
L’Eucharistie fait mémoire de la pâque de Christ.
Elle est offrande, louange pour les dons reçus et elle est aussi intercession pour le défunt. Elle donne à vivre ans l’instant l’éternité promise et la communion des saints.Mais le contexte pastoral n’autorise pas toujours – voire trop rarement ! – la célébration de l’Eucharistie. Lorsque ce n’est pas possible ou pas souhaitable pour la raison que l’assemblée insuffisamment initiée à ce que l’Église célèbre dans ce sacrement, il est encore possible de se tenir devant le Seigneur dans la louange et l’action de grâce. Les six prières de louange, proposée dans le livre Dans l’espérance chrétienne, ose conduire l’assemblée jusqu’à ce seuil de la foi, où « même en présence de la mort, nous osons louer le Dieu des vivants ».