Le lundi de la 2e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 4,23-31.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,1-8.
Comme est malheureuse, comme elle funeste l'attitude d'incrédulité ! Comme il est pénible d'entendre un Nicodème s'empêtrer dans une logique binaire, seulement digne du calcul mental ? N'est-il donc pas capable de considérer qu'un homme qui ouvre son cœur à l'amour, est autre que celui qui se confine dans des raisonnements ?
Si l'on en reste à la logique, la naissance d'un homme devrait être un drame, puisque l'homme doit mourir un jour. Dire cela ou dire: "Un homme peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître?», c'est d'un épouvantable fatalisme... Exactement ce dont le Seigneur est venu nous libérer.
Mais naître de nouveau, c'est tout simplement se convertir. Ici, je dois m'éloigner de l'homélie de ce matin pour évoquer encore le bouleversement de ma propre conversion. Jusqu'au troisième dimanche d'août 1985, je fus un homme voué à la réussite mais qui avait compris ceci: ni l'argent, ni le pouvoir, ni la renommée, ni les amours ne sauraient combler le cœur et lui donner accès à un bonheur véritable.
Ayant admis dans cela, écrasé par la certitude du malheur, j'ai regardé vers le crucifix de ma communion solennelle et je suis tombé à genoux au pied de mon lit: je voyais un homme parfaitement pur et bon qui était en train de mourir pour que je cesse d'être malheureux. Et il en fut ainsi. Plus de trente ans ont passé sans que cet événement cesse d'animer mon être. Ni la maladie, ni les décès, ni les soucis, ni le célibat, ni les vexations de la part de certains religieux, rien n'a pu entamer la joie fondamentale qui envahit l'être de quiconque a reconnu l'amour pur et sans limite qui procède de Jésus-Christ...
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Livre des Actes des Apôtres 4,23-31.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,1-8.
Comme est malheureuse, comme elle funeste l'attitude d'incrédulité ! Comme il est pénible d'entendre un Nicodème s'empêtrer dans une logique binaire, seulement digne du calcul mental ? N'est-il donc pas capable de considérer qu'un homme qui ouvre son cœur à l'amour, est autre que celui qui se confine dans des raisonnements ?
Si l'on en reste à la logique, la naissance d'un homme devrait être un drame, puisque l'homme doit mourir un jour. Dire cela ou dire: "Un homme peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître?», c'est d'un épouvantable fatalisme... Exactement ce dont le Seigneur est venu nous libérer.
Mais naître de nouveau, c'est tout simplement se convertir. Ici, je dois m'éloigner de l'homélie de ce matin pour évoquer encore le bouleversement de ma propre conversion. Jusqu'au troisième dimanche d'août 1985, je fus un homme voué à la réussite mais qui avait compris ceci: ni l'argent, ni le pouvoir, ni la renommée, ni les amours ne sauraient combler le cœur et lui donner accès à un bonheur véritable.
Ayant admis dans cela, écrasé par la certitude du malheur, j'ai regardé vers le crucifix de ma communion solennelle et je suis tombé à genoux au pied de mon lit: je voyais un homme parfaitement pur et bon qui était en train de mourir pour que je cesse d'être malheureux. Et il en fut ainsi. Plus de trente ans ont passé sans que cet événement cesse d'animer mon être. Ni la maladie, ni les décès, ni les soucis, ni le célibat, ni les vexations de la part de certains religieux, rien n'a pu entamer la joie fondamentale qui envahit l'être de quiconque a reconnu l'amour pur et sans limite qui procède de Jésus-Christ...
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