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Le cadet des trois frères - St Jean Bosco

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saint-michel


Masculin Messages : 499
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Message par saint-michel Dim 11 Déc - 9:23

Le cadet des trois frères - St Jean Bosco Le_cad10

Le quinzième chapitre du livre « Telle mère, tels fils », issu de la vie de saint Jean Bosco, dont les pages sont consacrées à Mamma Margherita, s’intitule « le cadet des trois frères ».


« Telle mère, tels fils ». Chapitre XV. Le cadet des trois frères. Page 113 à 117


« Les chapitres que l’on vient de parcourir ont pour ainsi dire fondu la vie de Maman Marguerite avec celle du dernier de ses fils, Jean, l’apôtre de la jeunesse populaire, que l’Église, depuis 1934, a mis sur ses autels, et appelle Saint Jean Bosco. Qui s’en étonnerait ? Lorsqu’une mère chrétienne a l’insigne honneur de donner un de ses enfants au Seigneur, il n’est pas rare de la voir achever ses jours sous le toit de ce fils. C’est souvent, hélas, le seul logis qui s’ouvre à elle avec empressement. Qu’elles se trompent les mères qui, recevant le premier aveu de la vocation d’une de leurs créatures, éclatent en larmes et gémissent :


« Tu vas donc abandonner ta vieille maman ! »


Comme si les enfants qui se marient ne l’abandonnaient pas ! Ceux-ci partent fonder un foyer qui n’aura pas toujours l’accueil bienveillant qu’un cœur de mère pouvait espérer, car, il faut bien le dire, des deux amours, l’amour de Dieu et l’amour des créatures, qui emmènent les enfants loin du cœur des mamans, le plus jaloux, le plus exclusif, le moins enclin au partage, ce n’est pas l’amour de Dieu.


Mais, si nous nous sommes bien fait entendre, Maman Marguerite n’était pas venue demander à son fils, à Turin, un abri pour ses vieux jours : âme de dévouement, elle était accourue lui apporter une aide nécessaire à son apostolat. Aux foyers de ses deux autres garçons qu’eut-elle bien fait ? Seule, aux Becchi, quelle fin de vie solitaire elle aurait eue ! Ici, au contraire, elle continuait de servir. La vocation de son fils, si bien défendue pendant quinze ans à Castelnuovo, allait connaître, grâce à elle, son plein épanouissement. Quelle vie admirable d’unité que celle de cette humble chrétienne !


Ce principal souci ne l’empêchait tout de même pas de songer à ses deux autres fils. Tous deux avaient bien tourné. De l’aîné, du terrible Antoine, nous ne savons pas grand-chose, sinon que peu d’années avant la division des biens de famille, il se maria aux environs, et compta de nombreux enfants. Probablement, il demeura le caractère hargneux que nous avons connu ; en ménage, il ne dut pas être d’un commerce très commode ; mais, de l’aveu de tous, il resta jusqu’au bout de son existence un chrétien honnête, loyal et juste. De cette nature ingrate l’éducation donnée par sa mère avait tiré tout ce qu’elle avait pu.


Le cadet, au contraire, fut pour Maman Marguerite et pour Don Bosco, le fils parfait, le frère idéal. Marié d’assez bonne heure, il eut deux enfants, un garçon et une fille, et vit ses affaires prospérer. Cette modeste aisance lui permit en maintes circonstances d’apporter à l’œuvre de son frère une aide matérielle appréciable. Au temps de la moisson et de la vendange, non seulement il prélevait sur sa récolte une dîme généreuse pour les protégés de l’abbé Bosco, mais il tendait encore la main pour eux auprès de ses amis, voisins et connaissances, et arrivait ainsi, bon an mal an, à expédier quelques camions de comestibles au Patronage Saint-François-de-Sales. Au début de l’automne, aux Becchi, il aidait à héberger les trente, cinquante enfants que son frère traînait derrière lui en colonie de vacances, et jamais il ne voulut accepter la moindre rétribution pour ce service considérable.


Un jour de marché, à Moncaliéri, banlieue de Turin, il tomba à l’Oratoire pour saluer son frère. Ce matin-là, Don Bosco était dans ses petits souliers : de fortes traites à payer à midi et pas un sou en caisse. Sans la moindre intention du monde, simplement pour soulager sa peine, il confia sa détresse à son frère Joseph.


« À ce que je vois, lui répondit celui-ci, tu as des besoins plus pressants que les miens. Je pensais retourner ce soir à Chiéri avec deux petits veaux ; ça m’aurait coûté 300 livres, accepte-les.
  – Absolument pas ! Achète tes veaux.
  – Non : j’en fais volontiers le sacrifice.
  – Alors, j’accepte ta somme : mais en prêt. Je te la rendrai dès que je pourrai.
  – Dès que tu pourras ? Mais, mon pauvre Jean, tu ne pourras jamais. Tu vois, il vaut mieux que tu l’acceptes purement et simplement. »


Et les 300 lires passèrent de la poche du cadet dans celle du plus jeune.


Les solides vertus de ce chrétien lui avaient valu l’estime de tous les cœurs. Pas de querelle de famille qui ne vînt se faire trancher amicalement à son tribunal. Que de procès sa sagesse impartiale, son art de persuader et son autorité obéie purent ainsi éviter ! Et que de misères, sa bourse, inlassablement généreuse, soulagea autour de lui ! On ne comptait plus les débiteurs insolvables, dont il prenait et réglait les dettes. Cœur d’or qui ne comptait que des amis ou des obligés à tous les foyers des environs !


Cette vie de bel exemple et de bienfaisance fut récompensée par une mort enviable.


Un matin d’hiver, à l’époque où les routes du Piémont, boueuses, gelées ou neigeuses, découragent facilement le piéton. Don Bosco vit entrer son cadet dans sa chambre.


« Qu’est-ce qui t’amène par ce temps-là ?
  – Je ne sais. J’ai éprouvé tout d’un coup le désir de solder quelques petites dettes et de purifier ma conscience. J’ai idée que je ne dois pas trop tarder.
  – Alors, tu vas rester un jour ou deux avec nous ?
  – Impossible : je repars ce soir. »


Et il n’y eut rien à faire pour le retenir.


Mais quelques jours plus tard il était de nouveau dans le bureau de son frère.


« Je suis venu te demander un conseil, lui dit-il. Jadis, je me suis porté caution pour un tel. Mais si je meurs, et que cet ami devienne insolvable ?
  – Avec ta mort ta caution s’éteint, mon cher Joseph.
  – C’est égal, cela m’ennuierait qu’un créancier perdit de l’argent pour s’être fié à ma parole.
  – Reste tranquille : si un malheur arrive, je prendrai ta place. »


Le malheur arriva, hélas !


À quelques semaines de là, Joseph se mit au lit, touché par une fièvre brutale, et en peu de temps il fut aux portes de la mort. Jean accourut à son chevet, aux Becchi, et ce fut entre ses bras, qu’en janvier 1863, sept ans après la mort de leur mère, ce frère modèle passa de cette vie au sein de Dieu. »

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